ESSO S.A.F. : Rapport financier semestriel 2020
SOMMAIRE
A- RAPPORT D’ACTIVITE DU SEMESTRE
1- ENVIRONNEMENT DE
L’INDUSTRIE DU RAFFINAGE-DISTRIBUTION
2- ACTIVITES DU GROUPE ESSO S.A.F.
3- EVENEMENTS SIGNIFICATIFS DU PREMIER
SEMESTRE 2020
4- PERSPECTIVES POUR LE SECOND SEMESTRE
5- PROCEDURES ET LITIGES EN COURS
B- RESULTATS FINANCIERS
1- RESULTAT NET
2- RESULTAT GLOBAL
CONSOLIDE
3- PRINCIPAUX POSTES DU RESULTAT
OPERATIONNEL
4- RATIO ENDETTEMENT NET SUR
CAPITAUX PROPRES
C- COMPTES CONSOLIDES DU GROUPE ESSO S.A.F.
D- DECLARATION Du DIRIGEANT
E- RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR
L’INFORMATION FINANCIERE SEMESTRIELLE
A- RAPPORT D’ACTIVITE DU
SEMESTRE
1- ENVIRONNEMENT DE L’INDUSTRIE DU
RAFFINAGE-DISTRIBUTION
·Pandémie de
Covid-19 L’épidémie
de Covid-19 déclarée en Chine fin 2019 s’est répandue au reste du
monde et a été déclarée pandémie par l’OMS le 11 mars
2020.
Cette pandémie mondiale a conduit à la mise en place dans de
nombreux pays, de mesures de confinement pour freiner la formation
de nouveaux foyers de contagion, en décrétant dans certains cas la
fermeture de leurs frontières. Elle a aussi des effets en termes
d'instabilité économique et sociale du fait des incertitudes et des
craintes qu'elle fait peser sur l'économie mondiale.
Pour le raffinage et la distribution des produits pétroliers,
ces mesures de confinement ont provoqué une chute brutale de la
demande en produits pétroliers qui s’est traduit par une forte
baisse du prix du pétrole brut et des produits pétroliers, dans un
marché où l’offre s’est retrouvée largement excédentaire, amenant
la constitution de stocks importants et l’adaptation des unités de
production à la demande.
L’existence de cette offre abondante du fait des surcapacités de
production maintient les marges de raffinage sous très forte
pression compte tenu d’une reprise progressive de la demande depuis
le début du déconfinement.
·Chute
brutale et significative du prix du pétrole brut
Le repli du prix du baril de Brent commencé au
cours du mois de mars 2020 s’est accentué au cours du mois d’avril
2020 avant que le prix ne progresse légèrement à compter du mois de
mai 2020. Ainsi, le prix moyen du baril de Brent à 50 $ en moyenne
au premier trimestre 2020 s’échangeait à 29 $ au cours du second
trimestre avec un cours qui est passé sous la barre de 14 $ dans le
courant du mois d’avril 2020 pour s’établir en moyenne à 40 $ au
cours du premier semestre contre une moyenne de 66 $ au premier
semestre 2019.
La parité euro-dollar s’est établie à 1,10 $/ €
contre 1,13 $/ € au cours du premier semestre 2019.
Exprimé en euros, le prix moyen du baril de
Brent a été de 36 € au premier semestre 2020 en baisse de 38 % par
rapport au premier semestre 2019 (58 €).
La baisse des cours observée depuis le début
2020 accentuée par l’annonce de la nouvelle politique de prix
adoptée à compter du 8 mars 2020 par l’Arabie Saoudite s’est
poursuivie du fait de la baisse de la demande mondiale résultant de
la pandémie de COVID-19. Cette baisse a été stoppée par
l’entrée en vigueur, le 1er mai, d’un accord de réduction de la
production de 10 millions de barils/jour par les pays membres de
l’OPEP+. Cela s’est traduit par une remontée des cours du brut
observée dès le mois de mai 2020, sans toutefois retrouver les
niveaux de fin décembre 2019 : en juin 2020, le baril de Brent
s’échangeait ainsi en moyenne à 40 $ (36 €) contre 67 $ (60 €) en
décembre 2019 soit une baisse de 40 % en dollars et en euros.
·Marges de
raffinage
La marge indicative de raffinage Carburants et Combustibles
publiée par la DGEC (Direction Générale de l’Energie et du Climat),
s’est établie en moyenne à 20 €/tonne pour le premier semestre
2020, en baisse par rapport à la moyenne de 22 €/tonne du premier
semestre 2019. La marge moyenne de l’année 2019 avait été de 28
€/tonne.
Sur le premier semestre 2020, le fort ralentissement de
l’économie, tant durant la période de confinement que pendant le
déconfinement engagé le 11 mai 2020 de manière progressive et
différenciée suivant les régions, s’est traduit par le passage en
négatif de l’indicateur de marge de raffinage qui s’est établi en
mai et en juin 2020 à -1 euro/tonne et à -2 euros/tonne
respectivement.
Cette situation, sans précédent sur une période aussi longue,
résulte des stocks de produits pétroliers constitués pendant la
période de confinement excédentaires par rapport à la demande et du
redémarrage des capacités de production.
Evolution des marges de raffinage années 2019 et 2020 en
€/T
L’indicateur de marge de raffinage de la DGEC est un indicateur
de marge de raffinage sur coûts énergétiques dont les rendements
sur Brent sont représentatifs d’une raffinerie auto-suffisante
opérée pour maximiser la production de distillats moyens
(https://www.ecologie.gouv.fr/prix-des-produits-petroliers-1). Cet
indicateur a vocation à illustrer la tendance de l’environnement
économique du raffinage de Carburants et Combustibles.
Cet indicateur de marge « théorique »
diffère de la marge brute réalisée par le groupe Esso S.A.F. compte
tenu de la configuration et des conditions d’opération et de
production propres à chacune de ses raffineries, dans un
environnement où les prix du pétrole brut et des produits finis
peuvent varier très rapidement.
·Marché français des
produits pétroliers
D’après les statistiques publiées par le Comité
Professionnel du Pétrole (CPDP), la consommation de produits
pétroliers sur le marché intérieur français est en baisse de 16 %
par rapport au premier semestre 2019.
Concernant les carburants et combustibles, les
volumes de supercarburants vendus sur le marché intérieur sont en
baisse de 21,1 %, ceux du gazole routier en baisse de 23 %.
Les ventes de fuel domestique sont en hausse de
29,8 %, et celles des lubrifiants et de carburéacteur en baisse
respectivement de 18,6 % et de 50,4 % par rapport au premier
semestre 2019.
2- ACTIVITES DU GROUPE ESSO
S.A.F.
·Quantités
de pétrole brut traité en raffineries
Au premier semestre 2020, 7,3 millions de tonnes de pétrole brut
ont été traitées par les deux raffineries du groupe en baisse de
3,9 % par rapport au premier semestre 2019 qui avait été marqué par
un grand arrêt programmé de la partie Est de la raffinerie de
Gravenchon.
Les raffineries du groupe ont assuré la
continuité de leurs opérations pendant la crise pandémique en
adaptant la marche des unités en fonction de l’évolution de la
demande.
Chiffre d’affaires et volumes vendus
Sur les 6 premiers mois de l’année 2020,
les volumes totaux vendus par le groupe s’élèvent à 12,9 millions
de m³ et sont en baisse de 1 % par rapport au premier semestre
2019.
Les volumes vendus sur le marché intérieur
(ventes en France, hors ventes directes de raffinage et ventes
extraterritoriales) sont en baisse de 12 %.
A fin juin 2020, le chiffre d'affaires (hors TVA) s'élève à 5,2
milliards d'euros en baisse de 28 % par rapport au premier semestre
2019, reflétant la baisse des quantités vendues ainsi que la baisse
du prix des produits pétroliers.
·Transactions avec
les parties liées
Le groupe Esso S.A.F. effectue de façon régulière des opérations
avec d’autres sociétés du groupe ExxonMobil dans le cadre normal de
ses activités et de relations habituelles entre sociétés d’un
groupe intégré. Ces transactions, comme pour les exercices
précédents, se rapportent à des opérations courantes d’achat ou de
vente de produits pétroliers, de prestations de services partagés
ou encore d’avances ou emprunts financiers, conclues à des
conditions normales de marché.
3- EVENEMENTS SIGNIFICATIFS DU PREMIER
SEMESTRE 2020
·Réponse
à la pandémie
Le groupe Esso SAF a fait face à des circonstances
exceptionnelles liées à la crise sanitaire du Covid-19 qui affecte
l’économie mondiale. Cette crise a engendré une chute de la demande
d’une brutalité sans précédent qui a accentué le recul du prix du
pétrole brut et pesé fortement sur les marges dans des marchés où
l’offre est devenue largement excédentaire.
Le groupe a rapidement réagi afin :
- d’assurer la continuité de ses opérations et le maintien de sa
logistique opérationnelle pour pouvoir continuer à servir ses
clients sans interruption ;
- d’adapter sa production sous la double contrainte du marché et
des capacités de stockage limitées dans un environnement de marges
sous très fortes pressions ;
- d’engager un programme de réduction de dépenses opérationnelles
s’appuyant en partie sur un report de projets
d’investissements.
·Baisse
du prix du pétrole brut et effets stocks
Les variations de prix du pétrole brut et des
produits pétroliers ont un impact sur les résultats et sur la
structure du bilan consolidé du groupe Esso S.A.F. par la variation
qui résulte de la valeur des stocks évalués selon la méthode FIFO
(premier entré, premier sorti).
Le groupe calcule des effets stocks comprenant
d’une part l’effet prix sur stock, qui donne l’impact de la
variation des cours du pétrole brut et des produits pétroliers sur
la valeur de ses stocks, et d’autre part une dotation/reprise de
provision pour dépréciation comptable des inventaires. Pour le
premier semestre 2020, les effets stocks sont fortement négatifs à
413 millions d’euros contre des effets stocks positifs de 143
millions d’euros au 1er semestre 2019. Ces effets stocks ont un
impact significatif sur le résultat opérationnel et sur le niveau
des fonds propres au 30 juin 2020.
Par rapport à la valeur de ses stocks, le groupe
Esso S.A.F. a adopté une gestion prudente afin de pouvoir faire
face aux fluctuations de la valeur de ses inventaires, mettant en
réserve depuis 2005, dans un contexte de volatilité importante des
cours du pétrole brut, la partie du résultat net d'Esso S.A.F.
correspondant à la variation annuelle des stocks due à l’effet
prix. Le montant de la réserve ainsi constituée est de 190 millions
d’euros au 30 juin 2020 mais ne couvre toutefois pas l’impact de la
perte sur stocks constatée au 30 juin 2020.
4- PERSPECTIVES POUR LE SECOND
SEMESTRE
Le groupe Esso S.A.F. est exposé aux
incertitudes concernant l’évolution du prix du pétrole brut et du
taux de change du dollar, ainsi qu’à la volatilité des prix des
produits pétroliers et des marges de raffinage dans un marché
ouvert à une concurrence mondiale.
Après avoir assuré avec succès la poursuite de
ses opérations et démontré sa résilience pendant la crise
pandémique, mais dans des conditions de marché particulièrement
difficiles depuis le mois de mai, le groupe Esso SAF continue de se
mobiliser pour faire face aux circonstances actuelles: il poursuit
ses efforts d’amélioration de ses opérations tout en réduisant de
façon vigoureuse ses coûts d’exploitation, et a pris la décision de
réduire ses investissements en reportant certains projets.
La transition énergétique va conduire à une
baisse de la consommation d’énergies fossiles comme à une évolution
de la structure des marchés fournis par le groupe, dont l’ampleur
et le rythme de transition restent incertains. Dans ce contexte,
Esso SAF poursuivra ses efforts pour sauvegarder sa compétitivité
et optimiser ses actifs industriels, tout en se positionnant pour
un avenir à plus bas carbone. Pour cela, des conditions
économiques, fiscales et réglementaires favorables et prévisibles
sont essentielles.
La pandémie de COVID-19 ajoute un nouveau
facteur d’incertitude important, notamment lié à l’ampleur de la
baisse de la demande et au rythme de la reprise. Dans ce contexte
d’incertitudes le groupe a fermement décidé de réduire ses dépenses
opérationnelles, et de baisser son plan d’investissements pour 2020
et 2021 en reportant certains projets. Le niveau d’investissements
réalisé au cours du premier semestre 2020 s’est élevé à 17 millions
d’euros.
Pour l’année 2020 la prévision de dépenses
d’investissement s’établit à 38 millions d’euros, dont 33 millions
d’euros dans les raffineries du groupe. Pour 2021, le groupe
envisage de limiter ses investissements à 43 millions.
En 2019, le groupe avait investi
112 millions d’euros dont 88 millions d’euros pour le site de
Gravenchon : 49 millions d’euros en capitalisation des coûts de
grand entretien et 39 millions d’euros pour de nouveaux projets
plus spécifiques de réduction des émissions et d’amélioration du
mix de production.
Alors que les modes de production et de
consommation de l’énergie se transforment, le groupe Esso S.A.F.
doit répondre, comme acteur majeur de l’industrie du raffinage, au
double défi de produire et distribuer une énergie bon marché pour
soutenir la prospérité tout en réduisant les impacts sur
l’environnement. Il poursuivra ses efforts en s’appuyant sur cinq
piliers stratégiques :
- Opérer à un niveau d’excellence ;
- Sauvegarder et renforcer la compétitivité de son outil
industriel ;
- Poursuivre le développement de ses ventes ;
- Se positionner pour un futur bas carbone ;
- Continuer à transformer sa culture d’entreprise.
5- PROCEDURES ET LITIGES EN COURS
Aucun litige ou procédure matériellement
significatif n’a été engagé à l’encontre du groupe au cours du
premier semestre 2020.
B- RESULTATS FINANCIERS
1-
Résultat net
Le résultat opérationnel du premier semestre
2020 est une perte de 661 millions d’euros incluant des effets
stocks négatifs de 413 millions d’euros et une dépréciation
exceptionnelle d’actifs de 140 millions d’euros. Au premier
semestre 2019, le gain opérationnel était de 5 millions d’euros et
comprenait des effets stocks positifs de 143 millions d’euros.
Hors effets stocks et autres éléments
d’ajustement, le résultat opérationnel ajusté est une perte de 107
millions d’euros incluant des effets de change opérationnels
négatifs pour 8 millions d’euros contre une perte de 138 millions
d’euros incluant des effets de change positifs de 2 millions
d’euros au premier semestre 2019.
Le résultat financier est positif de 6 millions d’euros. Il
comprend 7 millions d’euros de dividendes reçus de sociétés non
consolidées.
Au total, après prise en compte des impôts
courants et différés, le résultat net du groupe est une perte de
633 millions d’euros contre un profit de 16 millions d’euros au
premier semestre 2019.
Le résultat net hors effets stocks et résultat des activités
arrêtées ou actifs cédés, est une perte de 165 millions d’euros
contre une perte de 86 millions d’euros au premier semestre
2019.
(*) Effets stocks La variation des stocks
est valorisée dans le résultat consolidé suivant la méthode FIFO
(premier entré/ premier sorti) étroitement liée à la variation des
prix des produits pétroliers sur le marché international. Pour
évaluer la performance économique et financière du groupe, la
société calcule un effet prix sur stock mesurant l’impact de la
variation des prix des produits pétroliers sur les quantités en
stocks à partir d’un prix moyen reflétant l’évolution du coût de
remplacement de la période. Une dépréciation comptable est calculée
dans la mesure où la valeur nette de réalisation des stocks est
inférieure à leur valeur d’inventaire. La dotation/reprise nette de
la dépréciation comptable des stocks et l’effet prix sur stocks
constituent les effets stocks.
(**) Autres éléments d’ajustementIls concernent
des transactions inhabituelles qui sont significatives et peu
fréquentes. Il s’agit notamment de transactions en dehors de
l’activité normale de la société bien que des transactions
similaires aient pu se produire dans le passé ou risquent de se
reproduire dans le futur, telles que coûts de
restructuration, cessions d’actifs.
2-
Résultat global consolidé
Le résultat global consolidé du groupe tient
compte d’une part de la variation de la valorisation des titres de
participations à la juste valeur par contrepartie en capitaux
propres et d’autre part de la variation des écarts actuariels
concernant les avantages postérieurs à l’emploi en
application de la norme IAS 19 révisée, qui est également constatée
dans le résultat global par contrepartie en capitaux propres.
Au 30 juin 2020, la variation des écarts
actuariels positive pour 41 millions d’euros a été calculée avec le
taux d’actualisation retenu par le groupe à 1,30 %, en hausse par
rapport au taux de 1,10 % retenu à fin 31 décembre 2019. Au
30 juin 2019, le taux d’actualisation retenu était de 1,30 % contre
1,90 % au 31 décembre 2018.
Au total après prise en compte de l’impôt
différé correspondant, le résultat global est une perte de 617
millions d’euros contre une perte de 52 millions d’euros au premier
semestre 2019.
3-
Principaux postes du résultat
opérationnel
La marge brute ajustée des effets stocks du
premier semestre 2020 s’établit à 376 millions d’euros contre 411
millions d’euros au premier semestre 2019 soit une baisse de 35
millions d’euros reflétant principalement l’impact de la pandémie
de COVID-19 avec une baisse des quantités de pétrole brut traité
dans un contexte de marges de raffinage extrêmement dégradées au
second trimestre 2020.
Les charges d’exploitation pour le 1er semestre
2020 s’établissent à 483 millions d’euros et sont en baisse de 66
millions d’euros par rapport au 1er semestre 2019. Cette baisse
provient principalement d’une baisse des coûts de maintenance du
fait de l’absence de grands arrêts dans les raffineries (21
millions d’euros), mais également par les actions mises en place
pour réagir à la réduction de la demande : diminution des
services extérieurs (14 millions d’euros) et par une diminution des
coûts variables d’utilités (10 millions d’euros).
4- Ratio
endettement net sur capitaux propres
(*) un ratio négatif reflète une position financière nette
excédentaire
Au 30 juin 2020, le montant des capitaux
propres du groupe s’établit à 310 millions d’euros contre 927
millions d’euros fin 2019 pour une position financière nette
positive de 123 millions d’euros contre une position financière
nette positive de 432 millions d’euros fin 2019.
La position financière au 30 juin 2020 comprend
une dette de 20 millions d’euros correspondant à l’obligation du
paiement des loyers des contrats de location financement
pour 5 millions d’euros et de location simple pour 15 millions
d’euros. Au 30 juin 2020, le montant
des engagements de retraite du groupe consolidé non préfinancés
s’établit à 1 182 millions d’euros.
Le groupe a décidé en 2019 de sécuriser 10 % des
droits à la retraite liquidés au titre des régimes à prestations
définies L137-11 par un préfinancement auprès d’un Organisme de
Fonds de Pension et a versé en 2019 un montant de 62,8 millions
d’eurosLe montant sécurisé sera porté à 20 % des droits à la
retraite liquidés durant le second semestre conformément au
calendrier défini par l’ordonnance du 9 juillet 2015, qui fait
obligation aux entreprises de sécuriser une fraction augmentant
progressivement de 10 % à 50 % des droits à la retraite liquidés au
titre des régimes de retraite à prestations définies L137-11 selon
un calendrier étalé jusqu’en 2030. En conséquence, un nouveau
préfinancement sera effectué d’ici le 31 décembre 2020 pour cette
fraction supplémentaire de 10 % des droits à la retraite
liquidés.
La variation de l’endettement est détaillée dans
la note annexe 6.
C- COMPTES CONSOLIDES DU GROUPE ESSO
S.A.F.
Compte de résultat semestriel consolidé
Bilan consolidé semestriel
Tableau de variation semestrielle des capitaux
propres
Tableau semestriel des flux de trésorerie
Notes annexes aux comptes consolidés semestriels résumés
(période du 1er janvier 2020 au
30 juin 2020)
NOTE 1. PRINCIPES COMPTABLESNote 1.1.
Base de préparation des états financiersNote 1.2.
Principes et méthodes comptables retenus
NOTE 2. FAITS MARQUANTS
NOTE 3. ELEMENTS COURANTS DE L’ACTIVITE
OPERATIONNELLENote 3.1. Segmentation et secteur
opérationnelNote 3.2. StocksNote
3.3. Chiffre d’affairesNote 3.4. Achats consommés
et charges externesNote 3.5. Tableau de variation
du besoin en fonds de roulement
NOTE 4. IMMOBILISATIONS INCORPORELLES ET
CORPORELLESNote 4.1. Test de dépréciation au 30
juin 2020Note 4.2. Tableau de variation des
immobilisations incorporelles et corporelles
NOTE 5. IMPOTSNote 5.1. Impôts
sur le résultatNote 5.2. Impôts
différés
NOTE 6. PASSIFS FINANCIERS, FINANCEMENT ET
ENDETTEMENT NETNote 6.1. Passifs
financiersNote 6.2. Variation de l’endettement
financier net du groupe30Note 6.3. Financement du
groupe Esso S.A.F.31
NOTE 7. EVENEMENTS POSTERIEURS A LA
CLOTURE
NOTE 8. GESTION DU CAPITAL ET VERSEMENT DE
DIVIDENDES
D- DECLARATION DU DIRIGEANT
E- RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR
L’INFORMATION FINANCIERE SEMESTRIELLE
Compte de résultat semestriel
consolidé
(1) Part du groupe rapporté au nombre d’actions (12 854 578)
Bilan consolidé
semestriel
Tableau de variation semestrielle des capitaux
propres
Tableau semestriel des flux de
trésorerie
Notes annexes aux comptes consolidés semestriels
résumés (période du 1er janvier
2020 au 30 juin 2020)
NOTE 1. PRINCIPES
COMPTABLES
Note 1.1. Base de préparation des états
financiers
Les comptes consolidés intermédiaires au 30 juin
2020 du groupe Esso S.A.F. (le Groupe) ont été préparés en
conformité avec la norme IAS 34 « Information financière
intermédiaire ». S’agissant de comptes résumés, ils n’incluent pas
toute l’information requise par le référentiel IFRS et doivent être
lus conjointement avec les états financiers consolidés annuels du
Groupe pour l’exercice clos le 31 décembre 2019.
Les principes comptables appliqués pour les
comptes consolidés intermédiaires au 30 juin 2020 sont identiques à
ceux retenus pour l’arrêté des comptes consolidés au 31 décembre
2019, établis en conformité avec les normes comptables
internationales (IFRS), telles qu’adoptées dans l’Union Européenne
en application du règlement européen n°1606/2002 du 19 juillet
2002.
Les nouvelles normes, amendements de normes existantes et
interprétations entrés en vigueur au 1er janvier 2020 sont les
suivants :
- Amendements à IFRS 3 « définition d’un
–business- » ;
- Amendements à IAS 1 & IAS 8 « définition des
informations –matérielles- » ;
- Amendements à IFRS 9, IAS 39 & IFRS 7 « mise en place
d’une exemption aux critères requis pour la mise en place d’une
comptabilité de couverture » ;
- Amendements à IFRS 16 « aménagement de loyers en réponse à
la crise sanitaire et économique liée au
COVID-19 » ;
- Refonte du cadre conceptuel.
Ces amendements
n’ont pas eu d’incidence sur les états financiers du groupe.
Les normes non adoptés par l’union européenne :
- IFRS 17 « contrats d’assurance » (secteurs des
assurances et des mutuelles) ;
- Amendements à IAS 1 « clarification du classement des
passifs en courant ou non courant » ;
- Amendements à IAS 16 « précision sur le traitement des
revenus des échantillons de produits » ;
- Amendements à IAS 37 « précision sur le traitement des
coûts d’exécution d’un contrat » ;
- Améliorations annuelles cycle 2018-2020 (amendements à IFRS 16,
IFRS 9, IAS 41 et à IFRS 1).
- Amendement à IFRS 3 « référence au cadre
conceptuel » ;
- Amendements à IFRS 17 ;
- Amendements à IFRS 4 « extension de l’exemption temporaire
pour l’application de la norme IFRS 9 ».
Les comptes consolidés du groupe Esso S.A.F. ont
été arrêtés par le Conseil d’Administration du 9 septembre
2020.
Note 1.2. Principes et méthodes comptables
retenus
L’établissement des comptes consolidés, conformément aux
principes établis par les IFRS, implique que la Direction procède à
un certain nombre d’estimations et retienne certaines hypothèses
qui ont une incidence sur les montants portés à l’actif et au
passif, et sur les montants portés aux comptes de produits et de
charges au cours de l’exercice. Ces estimations sont basées sur
l’hypothèse de la continuité d’exploitation et sont établies en
fonction des informations disponibles lors de leur
établissement.
Les principales estimations faites par la direction lors de
l’établissement des états financiers portent notamment sur les
hypothèses retenues pour le calcul des engagements de retraite, le
taux d’impôt théorique pour le calcul des impôts différés, la
valorisation des titres de participation et le montant des
provisions retenues pour les plans sociaux et litiges par
exemple. Ces estimations et hypothèses sont décrites dans l’annexe
aux comptes consolidés au 31 décembre 2019 à l’exception des
domaines suivants :
Charge d’impôt courant
Lors des clôtures intermédiaires, la charge d’impôt courant est
calculée, pour chaque entité fiscale du Groupe, à partir du
résultat avant impôt de la période intermédiaire en appliquant le
taux d’impôt à 32,02 %. L’activité du groupe et la volatilité de la
valeur de ses stocks ne permet pas en effet d’estimer un taux moyen
d’imposition de l’année en cours qui pourrait être utilisé pour le
calcul de l’impôt de la période intermédiaire.
Provisions pour retraites et avantages
assimilés
Lors des clôtures intermédiaires, les provisions pour retraites
et avantages assimilés sont calculées sur la base d’un prorata des
charges annuelles projetées telles que ressortant des évaluations
actuarielles réalisées à la clôture de l’exercice précédent. Les
évaluations sont modifiées en cas d’évolution significative du taux
d’actualisation financière par rapport à la clôture de l’exercice
précédent ou de changements d’hypothèses ou d’autres évènements non
récurrents significatifs intervenus pendant la période.
NOTE 2. FAITS
MARQUANTS
·Réponse
à la pandémie
Le groupe Esso SAF a fait face à des circonstances
exceptionnelles liées à la crise sanitaire du Covid-19 qui affecte
l’économie mondiale. Cette crise a engendré une chute de la demande
d’une brutalité sans précédent qui a accentué le recul du prix du
pétrole brut et pesé fortement sur les marges dans des marchés ou
l’offre est devenue largement excédentaire.
Le groupe a rapidement réagi afin :
- d’assurer la continuité de ses opérations et le maintien de sa
logistique opérationnelle pour pouvoir continuer à servir ses
clients sans interruption ;
- d’adapter sa production sous la double contrainte du marché et
des capacités de stockage limitées dans un environnement de marges
sous très fortes pressions ;
- d’engager un programme de réduction de dépenses opérationnelles
s’appuyant en partie sur un report de projets
d’investissements.
·Baisse
du prix du pétrole brut et effets stocks
Les variations de prix du pétrole brut et des
produits pétroliers ont un impact sur les résultats et sur la
structure du bilan consolidé du groupe Esso S.A.F. par la variation
qui résulte de la valeur des stocks évalués selon la méthode FIFO
(premier entré, premier sorti).
Le groupe calcule des effets stocks comprenant
d’une part l’effet prix sur stock, qui donne l’impact de la
variation des cours du pétrole brut et des produits pétroliers sur
la valeur de ses stocks, et d’autre part une dotation/reprise de
provision pour dépréciation comptable des inventaires. Pour le
premier semestre 2020, les effets stocks sont fortement négatifs à
413 millions d’euros contre des effets stocks positifs de 143
millions d’euros au 1er semestre 2019. Ces effets stocks ont un
impact significatif sur le résultat opérationnel et sur le niveau
des fonds propres au 30 juin 2020.
Par rapport à la valeur de ses stocks, le groupe
Esso S.A.F. a adopté une gestion prudente afin de pouvoir faire
face aux fluctuations de la valeur de ses inventaires, mettant en
réserve depuis 2005, dans un contexte de volatilité importante des
cours du pétrole brut, la partie du résultat net d'Esso S.A.F.
correspondant à la variation annuelle des stocks due à l’effet
prix. Le montant de la réserve ainsi constituée est de 190 millions
d’euros au 30 juin 2020 mais ne couvre toutefois pas l’impact de la
perte sur stocks constatée au 30 juin 2020.
NOTE 3. ELEMENTS COURANTS DE L’ACTIVITE
OPERATIONNELLE
Note 3.1. Segmentation et secteur
opérationnel
L'information sectorielle est présentée suivant la norme IFRS 8
qui requiert la présentation par une entité d’informations
financières par segment opérationnel telles que revues
régulièrement par le principal décideur opérationnel et pouvant
être regroupées par activités présentant des caractéristiques
similaires qui permettent d’évaluer la nature et les effets
financiers des activités auxquelles cette entité se livre et des
environnements économiques dans lesquels elle opère. Le
Président-directeur général d’Esso S.A.F. est le principal décideur
opérationnel au sens de la norme.
Les activités opérationnelles du groupe Esso S.A.F. concernent
essentiellement deux chaines de valeur distinctes, Carburants et
Combustibles d’une part et Lubrifiants et Spécialités d’autre part,
qui drainent les allocations de ressources en fonction des
opportunités d’optimisations internes, des perspectives de marché
ou encore des évolutions réglementaires. Ces activités qui sont
soumises à des risques et incertitudes de même nature sont opérées
dans des environnements de production et de marché comparables.
Elles présentent des caractéristiques économiques similaires qui
conduisent à une présentation de l’information financière regroupée
au sein d’un même secteur opérationnel Raffinage-Distribution,
permettant d’en apprécier la nature et d’évaluer les effets
financiers de l’environnement dans lequel le groupe Esso S.A.F.
opère.
Esso S.A.F. a également une activité pétrochimique limitée qui
concerne notamment l’exploitation d’une unité de propylène intégrée
à la Raffinerie de Fos-sur-Mer mais dont l’activité n’est pas
significative à l’échelle du groupe ni des seuils de matérialité
prévus par l’IFRS 8 et pour laquelle une présentation intégrée au
secteur Raffinage-Distribution est appropriée.
Les actifs du secteur d’activité Raffinage-Distribution, sont
principalement localisés en France, à l’exception essentiellement
des créances commerciales du groupe Esso S.A.F. détenues sur les
autres sociétés étrangères affiliées au groupe ExxonMobil.
Note 3.2. Stocks
Impact de la variation de la valeur
comptable des stocks sur le résultat du premier semestre
2020
La valeur brute des produits pétroliers en stock au 30 juin 2020
de 845 millions d’euros est en baisse de 441,1 millions d’euros par
rapport au 31 décembre 2019.Après prise en compte d’une
dépréciation comptable des stocks pour 1,4 millions d’euros
et de la reprise de la dépréciation 2019 pour 31,5 millions d’euros
(soit une reprise nette de 30,1 millions d’euros pour le premier
semestre 2020), l’impact sur le résultat de la variation de la
valeur nette des stocks de produits pétroliers est négatif de 411
millions d’euros.
Impact des effets stocks sur le résultat du premier
semestre 2020
La dotation/reprise nette de la dépréciation comptable des
stocks et l’effet prix sur stocks constituent les effets stocks.
L’effet prix sur stocks mesure l’impact estimé des fluctuations des
coûts de matières premières et des produits finis.
L’effet prix sur stocks inclus dans la valeur brute des produits
pétroliers en stocks au 30 juin 2020 est négatif de 443,5 millions
d’euros. Après prise en compte de la reprise nette de dépréciation
au 30 juin 2020 pour le montant de 30,1 millions d’euros, l’impact
total des effets stocks sur le résultat au 30 juin 2020 est négatif
de 413,4 millions d’euros.
Sur base du stock de produits pétroliers valorisé au 30 juin
2020 et toutes choses égales par ailleurs, une hausse/ baisse du
coût de remplacement du pétrole brut de +/- 10 $ par baril
entrainerait une variation de l’effet prix sur stock estimé à
environ +/- 174 millions d’euros.
A titre de référence de marché indicative, le coût de
remplacement moyen d’un baril de Brent est passé d’environ 63 $ (57
€)/baril en novembre/ décembre 2019, à 29 $ (27 €)/baril en
mai 2020 à 40 $(36 €)/baril en juin 2020, puis est remonté à 43 $
(38 €) sur la période de réalisation du stock en juillet 2020,
alors qu’il était de 64 $ (58 €) en janvier 2020 sur la période de
réalisation des stocks à fin 2019.
Note 3.3. Chiffre
d’affaires
3.3.1.
Chiffre d’affaires : information sur la répartition
par produit
3.3.2.
Chiffre d’affaires : information sur les
clients
(1) aucun client ne représente plus de 10 % du chiffre
d’affaires
Note 3.4. Achats consommés et charges
externes
Les achats consommés correspondent
principalement aux achats de pétrole brut et de produits
pétroliers.
Note 3.5. Tableau de variation du besoin en
fonds de roulement
NOTE 4. IMMOBILISATIONS INCORPORELLES ET
CORPORELLES
Note 4.1. Test de dépréciation au 30
juin 2020
Conformément à la norme IAS 36.12, compte tenu
des circonstances exceptionnelles du premier semestre 2020 et de
l’environnement économique particulièrement dégradé en résultant,
tout en constatant que le niveau de capitalisation boursière d’Esso
S.A.F. est inférieur aux capitaux propres consolidés, qui sont des
indices indiquant qu’une dépréciation d’actifs pourrait être
nécessaire, le groupe a décidé d’effectuer un test de dépréciation
au 30 juin 2020. Ce test consiste à comparer la valeur recouvrable
des deux groupes d’actifs des raffineries de Gravenchon et de
Fos-sur-Mer avec leur valeur nette comptable respective.
La valeur recouvrable des actifs testés a été
déterminée sur la base de leur valeur d’utilité calculée à partir
de l’actualisation des flux de trésorerie futurs estimés tenant
compte des conséquences économiques probables de la pandémie de
COVID-19 sur le secteur d’activité du groupe.
Les hypothèses retenues intègrent
notamment :
- Par rapport aux hypothèses prises dans le test effectué lors de
clôture annuelle 2019 une révision en baisse d’environ 25 % des
marges de raffinage pour les prochaines années, dans le contexte de
surcapacité de production résultant de la crise
pandémique ;
- Des prix du pétrole brut à 50$/ baril à moyen terme puis une
remontée de ces prix à un niveau de 60$/ baril à plus long
terme ;
- Une conversion en euros des flux de trésorerie futurs après
impôts établis en dollar à 1,15 $/€ et actualisés à un taux de 7 %
correspondant au coût moyen pondéré du capital d’Esso
S.A.F. ;
- Le taux de croissance à l’infini retenu pour la valeur
terminale du flux de trésorerie est de 0 %.
Le résultat de ce test conduit à la constatation
d’une dépréciation exceptionnelle des actifs corporels pour un
montant de 140 millions d’euros au 30 juin 2020.
Sensibilité aux changements dans les
hypothèses retenues
La modification des hypothèses retenues, qui
conduisent à la dépréciation de 140 M€ mentionnée plus haut, se
traduirait par un complément ou une diminution de la dépréciation
tel que présenté dans les tableaux ci-dessous.
Les hypothèses retenues pour l’analyse de
sensibilité sont :
- Variation du coût moyen pondéré du capital de ±0,25 % autour de
la valeur retenue de 7 %
- Modification de la parité $/€ à 1,1$/€ et 1,19$/€ autour de la
valeur retenue de 1,15$/€
(*) correspond à la dépréciation constatée de
140 M€
Un cas complémentaire, basé sur les mêmes
hypothèses, mais prenant en compte une baisse générale de 10
% de l’ensemble des flux de trésorerie futurs est présenté
ci-dessous :
Note 4.2. Tableau de variation des
immobilisations incorporelles et corporelles
La situation au 30 juin 2020 est la suivante :
(1)
dont valeur de l'actif incorporel correspondant au contrat
d'approvisionnement exclusif en carburants pour une |
|
valeur nette en fin de période de
20,7 M€ |
|
|
|
(2) dont immobilisations acquises par contrat de
location-financement pour une valeur nette en fin de période de 3,7
M€ |
La situation au 31 décembre 2019 était la suivante :
(1) dont valeur de l'actif incorporel correspondant au contrat
d'approvisionnement exclusif en carburants pour une |
|
valeur nette en fin de période de 22,8
M€ |
|
(2) dont immobilisations acquises par contrat de
location-financement pour une valeur nette en fin de période
de 5,7 M€ |
|
|
|
NOTE 5. IMPOTS
Note 5.1. Impôts sur le résultat
Le montant de l’impôt constaté au 30 juin 2020 est un produit
d’impôt pour un montant de 21,8 millions d’euros contre une charge
d’impôt pour un montant de 1,3 million d’euros au 30 juin 2019. Le
résultat des activités poursuivies est une perte de 655,2 millions
d’euros contre un profit de 17,3 millions d’euros au 30 juin 2019.
Le déficit fiscal de 544,4 millions d’euros généré au cours de la
période n’a pas donné lieu à la constatation d’un impôt différé
actif pour le montant de 174,3 millions
d’euros.
Note 5.2. Impôts différés
Le montant des impôts différés inscrits au bilan
consolidé semestriel s’analyse comme suit :
Au 30 juin 2020, la perte fiscale reportable du groupe s’établit
à 1 171 millions d’euros en hausse de 544,4 millions d’euros par
rapport au 31 décembre 2019. Cette hausse provient du résultat
négatif au 30 juin 2020 qui comprend des effets stocks négatifs
pour un montant de 413 millions d’euros.
Le groupe apprécie la probabilité de consommation des pertes
fiscales sur une durée de 10 ans qui tient compte de ses activités
industrielles à long terme et du cycle de ses marchés. La baisse
importante du prix du pétrole brut et des produits pétroliers au
cours du premier semestre a entrainé une importante baisse de
valeur des stocks d’Esso SAF, qui se traduit par une perte fiscale
au 30 juin. Cette perte est venue augmenter la perte fiscale
reportable du groupe, alors que les perspectives de récupération de
celle-ci sont aujourd’hui limitées par le nouvel environnement des
produits pétroliers : demande durablement affectée par la
crise pandémique et par des marges de raffinage en baisse.
Au 30 juin 2020, le groupe a par conséquent décidé de ne pas
reconnaitre les impôts différés actifs provenant de la perte du
premier semestre 2020. Il en résulte que le montant de le perte
fiscale reportable donnant lieu à la reconnaissance d’actifs
d’impôts différés inscrits au bilan qui s’élève à 415 millions
d’euros est resté stable par rapport au 31 décembre 2019 et se
traduit par un montant de 107 millions d’euros d’impôts différés
actifs valorisés au taux de 25,83 % applicable à compter de
2022.
La probabilité de consommation de la perte
fiscale activée de 415 millions d’euros s’appuie sur des prévisions
de marges de raffinage revues à la baisse pour les prochaines
années dans le contexte de la crise pandémique par rapport aux
hypothèses prises à la clôture 2019, d’une hypothèse de prix de
pétrole brut à 50$/baril à moyen terme puis une remontée de ces
prix à un niveau de 60$/baril à plus long terme, mais aussi
d’incertitudes liées à l’évolution et à la volatilité à plus long
terme du prix du pétrole brut, de la parité euro/dollar et du
plafonnement de l’utilisation des nouvelles pertes fiscales
potentielles pouvant en résulter. Ces prévisions de résultats avant
impôts estimés par le groupe s’appuient sur celles utilisées pour
la réalisation du test de dépréciation des actifs corporels.
NOTE 6. PASSIFS FINANCIERS, FINANCEMENT ET
ENDETTEMENT NET
Note 6.1. Passifs
financiers
6.1.1.
Endettement long terme
1) Contrat de location-financement, émis en dollar, mis en place
pour le pétrolier « SAMCO RAVEN » pris en
affrètement long terme à compter du 17 avril 2009 et remplacé par
le pétrolier « SAMCO CHINA » le 15 octobre 2012. Par
avenant en date du 7 novembre 2016, le nom du VLCC a été modifié de
« SAMCO CHINA » à « DHT CHINA ». Au 30 juin
2020, le solde du contrat de location financement représente la
valeur actualisée au taux d’emprunt marginal du groupe des
paiements au titre de la location convertis au taux du dollar au 30
juin 2020, soit 1,1198 ($/€). Au 31 décembre 2019, le taux du
dollar était de 1,1234 ($/€).
2) Contrats de location-simple constitués
principalement de baux commerciaux.
La société n’a pas recours à des emprunts obligataires.
6.1.2. Endettement court
terme
(1) Ces dettes résultent pour la plupart de
l’application de conventions de trésorerie ou d’emprunt avec les
sociétés affiliées au groupe ExxonMobil. Les sommes avancées sont
rémunérées sur la base de taux de marché sur une référence
EONIA
6.1.3.
Contrat de location-financement : redevances restant à
payer
(1) les redevances correspondent aux
remboursements du capital augmentés des intérêts dus
Note 6.2. Variation de l’endettement financier
net du groupe
Note: - le détail de chacun des flux
mentionnés figure dans le tableau des flux de trésorerie - un
montant positif reflète une position financière nette excédentaire-
un montant négatif reflète une position financière nette
négative
Note 6.3. Financement du groupe Esso
S.A.F.
Au 30 juin 2020 le Groupe dispose d’une ligne de
financement comme détaillé ci-dessous :
(*) ECBV (ExxonMobil Capital Netherlands
B.V.) est une société de financement du groupe ExxonMobil
NOTE 7. EVENEMENTS POSTERIEURS A LA
CLOTURE
Aucun événement significatif n’est à signaler.
NOTE 8. GESTION DU CAPITAL ET VERSEMENT DE
DIVIDENDES
Au 30 juin 2020, le capital social d’Esso S.A.F.
est composé de 12 854 578 actions émises et libérées, de
nominal 7,65 euros. Ces actions ne font l’objet d’aucun droit,
privilège ou restriction particulière et sont détenues par le
groupe ExxonMobil à hauteur de 82,89 %.
La société Esso S.A.F. a versé un dividende au
titre de l’exercice 2017 pour un montant de 1,50 euro par
action. Aucun dividende n’a été versé au titre des exercices
2018 et 2019.
D- DECLARATION DES
DIRIGEANTS
J’atteste, à ma connaissance, que les comptes et les états
financiers consolidés résumés du groupe Esso S.A.F. pour le
semestre écoulé sont établis conformément aux normes comptables
applicables et donnent une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et du résultat du groupe consolidé au 30 juin
2020, et que le rapport d’activité du semestre présente un tableau
fidèle des événements importants survenus pendant les six premiers
mois de l’exercice, de leur incidence sur les comptes, des
principales transactions entre parties liées ainsi qu’une
description des principaux risques et des principales incertitudes
pour les six mois restants de l’exercice.
Nanterre, le 17 septembre 2020
Antoine du
Guerny
Président-Directeur
Général
E- RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR
L’INFORMATION FINANCIERE SEMESTRIELLE
Aux actionnaires,
En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre
Assemblée Générale et en application de l’article L. 451-1-2 III du
Code Monétaire et Financier, nous avons procédé à :
- L'examen limité des comptes semestriels consolidés résumés de
la société ESSO S.A.F. relatifs à la période du 1er janvier au 30
juin 2020, tels qu'ils sont joints au présent rapport ;
- La vérification des informations données dans le rapport
semestriel d’activité.
Ces comptes semestriels consolidés résumés ont été établis sous
la responsabilité du Conseil d’administration le 9 septembre 2020,
sur la base des éléments disponibles à cette date dans un contexte
évolutif de crise liée au COVID-19 et de difficultés à appréhender
ses incidences et les perspectives d'avenir. Il nous appartient,
sur la base de notre examen limité, d'exprimer notre conclusion sur
ces comptes.
I – Conclusion sur les
comptes
Nous avons effectué notre examen limité selon les normes
d’exercice professionnel applicables en France. Un examen limité
consiste essentiellement à s’entretenir avec les membres de la
direction en charge des aspects comptables et financiers et à
mettre en œuvre des procédures analytiques. Ces travaux sont moins
étendus que ceux requis pour un audit effectué selon les normes
d’exercice professionnel applicables en France. En conséquence,
l’assurance que les comptes, pris dans leur ensemble, ne comportent
pas d’anomalies significatives obtenue dans le cadre d’un examen
limité est une assurance modérée, moins élevée que celle obtenue
dans le cadre d’un audit.
Sur la base de notre examen limité, nous n'avons
pas relevé d'anomalies significatives de nature à remettre en cause
la conformité des comptes semestriels consolidés résumés avec la
norme IAS 34, norme du référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union
Européenne relative à l’information financière intermédiaire.
II – Vérification
spécifique
Nous avons également procédé à la vérification des
informations données dans le rapport semestriel d'activité établi
le 9 septembre 2020 commentant les comptes semestriels consolidés
résumés sur lesquels a porté notre examen limité.
Nous n'avons pas d'observation à formuler sur leur
sincérité et leur concordance avec les comptes semestriels
consolidés résumés.
Fait à Neuilly-sur-Seine et Courbevoie, le 17 septembre 2020
Les Commissaires aux Comptes
Grant
Thornton
Mazars
Alexandre
Mikhail
Jean-Louis
Simon
Associé
Associé
- Esso S.A.F. - Rapport financier du premier semestre 2020
Esso (EU:ES)
Historical Stock Chart
Von Feb 2025 bis Mär 2025
Esso (EU:ES)
Historical Stock Chart
Von Mär 2024 bis Mär 2025