ESSO S.A.F. : Rapport Financier Annuel 2019
Groupe Esso S.A.F.
RAPPORT FINANCIER ANNUEL 2019
SOMMAIRE
A-
RAPPORT DE GESTION 2019
1- PRESENTATION DES ACTIVITES DU GROUPE
2- CONJONCTURE ET CONTEXTE PETROLIER
3- FAITS MARQUANTS ET ACTIVITES DE L’EXERCICE
2019
4- PERSPECTIVES
5- ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU SYSTEME DE CONTRÔLE
DU GROUPE ESSO S.A.F.
6- AUTRES INFORMATIONS
B- RESULTATS FINANCIERS
1- RESULTATS ET DONNEES FINANCIERES DU GROUPE ESSO
S.A.F.
2- CHIFFRES CLES
3- RESULTATS ET DONNEES FINANCIERES DE LA SOCIETE
ESSO S.A.F.
C- COMPTES CONSOLIDES DU GROUPE ESSO S.A.F.
D- COMPTES ANNUELS DE LA SOCIETE ESSO
S.A.F.
E- RAPPORTS DES COMMISSAIRES AUX COMPTES
A- RAPPORT DE GESTION
2019
1- PRESENTATION DES ACTIVITES DU
GROUPE
Alors que les modes de production et de
consommation de l’énergie se transforment, le groupe Esso S.A.F.
doit contribuer à répondre au double défi de produire et
distribuer une énergie bon marché pour soutenir la prospérité tout
en réduisant les impacts sur l’environnement — y compris les
risques liés au changement climatique — Et c’est
fort de ses 118 années de présence sur le territoire et de sa
position d’acteur majeur du Raffinage et de la Distribution de
produits pétroliers en France avec une capacité de traitement de
18,7 millions de tonnes de pétrole brut par an, soit près de 30% de
la capacité active de raffinage française que le groupe Esso
poursuit ses actions et son engagement.
Les activités du groupe ESSO S.A.F. s’articulent autour de
deux grandes chaines de valeur :
- « Carburants et
Combustibles » d'une part, qui comprend la
production et la distribution de gaz, essences, kérosène, gazole,
fioul lourd et bitumes. En 2019, le groupe a produit 15 030
milliers de tonnes pour le marché intérieur français et pour
l’export.
- « Lubrifiants et Spécialités »
d’autre part, qui comprend la fabrication et la vente d’huiles de
base, de lubrifiants finis, d’huiles blanches et de paraffines. Le
groupe a fabriqué, en 2019, 530 milliers de tonnes d’huiles de
base, d’huiles blanches et de paraffines et 108 milliers de tonnes
de lubrifiants finis à Gravenchon. 80% des productions sont
exportées en Europe et à travers le monde.
Ces chaines de valeur s’appuient sur des actifs
industriels et une logistique commerciale de premier
plan :
- La raffinerie Esso de Gravenchon, en Normandie qui dispose
d’une capacité de traitement de pétrole brut de près de 11,8
millions de tonnes et qui, intégrée au vaste complexe pétrochimique
de Port-Jérôme-sur-Seine, est l’une des plus importantes de
France.
- La raffinerie Esso de Fos-sur-Mer, en Provence-Alpes-Côte
d’Azur, dispose d’une capacité de traitement de pétrole brut de 6,9
millions de tonnes.
- Une logistique intégrée détenue en propre ou par
l’intermédiaire de participations dans des sociétés de pipeline et
de stockage.
- Des équipes de ventes qui traitent directement avec de grands
comptes industriels.
- Un réseau de revendeurs à la marque qui détiennent et
exploitent le réseau de stations-service approvisionnées en
carburants Esso.
- Un réseau de distributeurs lubrifiants.
À travers ces chaines de valeur, ESSO S.A.F. a
ainsi transformé, dans les deux raffineries de sa filiale Esso
Raffinage S.A.S, le pétrole brut acheté sur le marché
international, pour mettre sur le marché français 15,7 millions de
tonnes de produits pétroliers et spécialités.
2- CONJONCTURE ET CONTEXTE
PETROLIER
2.1 - Pétrole brut et marché pétrolier
Selon les chiffres de l’AIE (Agence
Internationale de l’Énergie), la croissance de la demande mondiale
s’est poursuivie en 2019 pour atteindre 100,3 millions de barils
par jour en moyenne - soit une hausse de 1% par rapport à 2018. La
croissance de cette demande provient de pays hors OCDE (de la Chine
en premier lieu). La pandémie de Covid-19 va toutefois peser
fortement sur la demande mondiale en 2020, en raison des mesures de
confinement mises en place et d’un ralentissement économique
généralisé.En termes de production, les chiffres restent stables
par rapport à 2018, avec 100,34 millions de barils produits par
jour (contre 99,9 millions de barils par jour l’année
précédente).
·Une production diversifiée
Dans un marché global et ouvert, la part de la
production de pétrole brut en provenance du Moyen-Orient et des
membres de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole)
enregistre une baisse de 3 %, compensée par la hausse de la
production des États-Unis et de la Russie. De ce fait, le marché
mondial est moins vulnérable aux aléas géopolitiques pouvant
impacter les pays historiquement producteurs.
·Un cours du Brent toujours très volatil
Les cours du baril de Brent en
2019
Source : UFIP – mars
2020En moyenne :64 $ en 2019 comparé à 71 $ en
2018
Après le repli du prix du baril de Brent en
début d’année, les cours ont progressé jusqu’en juin 2019 où la
tendance s’est inversée. Les tensions commerciales ont fait
craindre un ralentissement de l’économie américaine. Ainsi, de
juillet à décembre, le cours du baril a oscillé entre 59 dollars et
67 dollars en fonction de deux principaux facteurs, le premier lié
aux tensions avec l’Iran dans le Golfe persique et le second aux
fluctuations des négociations d’un accord commercial entre la Chine
et les États Unis.
Le prix du baril de Brent s’est ainsi élevé en
moyenne à 64 $ (57 €) contre 71 $ (60 €) en 2018, soit une baisse
d’environ 10 %. En décembre 2019, le baril de Brent s’échangeait en
moyenne à 67$ (60 €) contre 57$ (50 €) en décembre 2018.
La parité moyenne euro-dollar s’est établie en
2019 à 1,12 $/€ contre 1,18 $/€ en 2018. 2.2- Raffinage,
les enjeux de la transition énergétique
·Une source d’énergie toujours indispensable
Le pétrole continuera à jouer un rôle de premier
plan dans le mix énergétique des prochaines décennies. Il devrait
être progressivement affecté aux usages pour lesquels il représente
l’énergie et la matière première les plus appropriées, notamment
les transports (aviation ou transport commercial et maritime) et la
pétrochimie (matières plastiques, engrais et autres produits
chimiques) du fait notamment de sa densité énergétique et de sa
fiabilité d’utilisation inégalée (comparée aux autres sources
d’énergie). L’essor des classes moyennes dans de nombreuses régions
du monde et les achats de véhicules qui en découlent, vont faire
naitre de nouveaux besoins en mobilité individuelle.L’industrie
européenne du raffinage a un rôle à tenir face aux enjeux du
changement climatique en assurant la sécurité énergétique
indispensable à la prospérité de l’économie européenne ainsi que la
mobilité des européens. Le raffinage reste un actif stratégique à
l’échelle du continent, en particulier pour limiter la dépendance
de l’Europe vis-à-vis des importations de produits finis.
Dans le même temps, tous les efforts sont déployés pour réduire
l’impact des activités de raffinage sur l’environnement ainsi que
la consommation des sites industriels.
·Un secteur qui s’adapte
Le respect de l’environnement et l’efficacité
énergétique des sites industriels représentent un enjeu décisif,
pour lequel des investissements importants sont indispensables. Le
défi étant de développer et commercialiser des produits toujours
plus performants, plus respectueux de l’environnement, à un prix
abordable, tout en réduisant les émissions des raffineries. Le
secteur dispose de nombreux atouts pour s’adapter. Il doit
également maintenir son niveau d’excellence et conserver une main
d’œuvre très qualifiée, avec le savoir-faire technologique qui s’y
rattache. Une évolution possible dans les prochaines années
pourrait être de s’aligner sur la vision très ambitieuse de Fuels
Europe (qui réunit les principaux acteurs du raffinage en Europe)*
à l’horizon 2050 qui prévoit des sources d’alimentation moins
carbonées, en réduisant ses consommations et ses émissions afin de
répondre aux besoins du marché en carburants liquides bas
carbone. Une telle vision, qui reste encore théorique, et la
transformation industrielle qui en résulterait, ne peuvent être
envisagées sans un cadre réglementaire et fiscal stable, et une
politique industrielle d’accompagnement respectant la neutralité
technologique et la réalité des choix économiques.
(*) cf. « vision 2050: a pathway for the
evolution of the refining industry and liquid fuels » Fuels
Europe/UFIP
·Vers la neutralité carbone en Europe en
2050
L’industrie pétrolière doit contribuer à
l’effort global initié par l’Accord de Paris pour concilier
croissance économique et développement durable et lutter contre le
changement climatique.
L’Europe et notamment la France se sont fixé des
objectifs très ambitieux en matière de dé-carbonisation de
l’économie. En France, ces ambitions se retrouvent dans la
Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE), document qui décrit
les mesures qui devront être prises sous l’impulsion des pouvoirs
publics d’ici 2028, pour que le pays puisse envisager d’atteindre
la neutralité carbone à l’horizon 2050. Parmi les objectifs de la
PPE figure la réduction de la consommation d’énergies fossiles mais
le remplacement des produits pétroliers reste cependant difficile,
les carburants liquides issus du raffinage de pétrole étant
aujourd'hui l’énergie accessible au plus grand nombre, au meilleur
coût hors taxes. L’Union Française des Industries Pétrolières
(UFIP) dont Esso S.A.F est membre, alerte sur le fait que 6
principes considérés comme essentiels par notre industrie sont
aujourd’hui insuffisamment pris en compte par la PPE: sécurité,
compétitivité, efficacité, acceptabilité, progressivité, neutralité
technologique. Elle précise aussi qu’il est fondamental que toute
approche programmatique nationale sur l’énergie s’inscrive dans un
cadre européen partagé avec les autres États membres.
·Le raffinage français, une industrie qui doit rester
compétitive
Le raffinage est confronté à des obligations
réglementaires, des normes techniques ou environnementales (tant de
source européenne que nationale) et des différences de fiscalité
qui peuvent pénaliser l'industrie face à la concurrence étrangère
et aux produits importés. Pour rester compétitive, l’industrie doit
investir régulièrement dans ses sites afin d’améliorer leur
efficacité énergétique, optimiser leur rendement et développer
continuellement la qualité de ses produits pour permettre également
à ses clients de limiter leurs émissions.
2.3 - Le marché des produits pétroliers et le
groupe Esso S.A.F. en France
·Une consommation en baisse
D’après le Comité professionnel du pétrole
(CPDP), la consommation de produits pétroliers a atteint 72,7
millions de tonnes en 2019, en baisse de 1,6% par rapport à
2018. La demande en carburants routiers a également diminué
de 0,6% par rapport à 2018, avec une évolution contrastée selon les
produits. Ainsi, sur l’année 2019, le marché des supercarburants
est en hausse de 7,3%, tandis que celui du gazole baisse de 2,4%.
Le gazole représente toujours, malgré cette diminution, près de 80%
des livraisons de carburants routiers. Cette part importante
s’explique par la prédominance des véhicules diesel dans la flotte
automobile française (environ 65 %) et par la part du diesel dans
le transport commercial poids lourds. Cependant, le rééquilibrage
entre le gazole et les supercarburants se poursuit avec la baisse
de la part du diesel dans les ventes de voitures particulières
neuves qui est descendue à 34 % en 2019 contre 39 % en 2018, 57 %
en 2015, et 73 % en 2012, année record.
Les livraisons de fioul domestique ont baissé de
0,8% par rapport à celles de 2018 confirmant, au-delà des aléas de
variation des températures, la poursuite de la baisse de
l’utilisation de cette énergie comme mode de chauffage en France.
Enfin, les ventes de carburéacteur ont progressé
de 4,6% reflétant le dynamisme du trafic aérien sur les grands
aéroports français.
·Accompagner les évolutions de la
consommation
Le rééquilibrage qui s’opère actuellement entre les véhicules
essence et diesel est plutôt favorable au raffinage français. En
effet, la production nationale actuelle de gazole ne suffit pas à
répondre à la demande du transport commercial et des voitures
diesel.La demande de gazole est évaluée à 40 millions de tonnes/an,
dont près de 50 % doivent être importés. Cette situation invite
donc à la poursuite des efforts afin d’augmenter la production de
distillats de qualité.
·Une production en phase avec les besoins du
marché
Bien situées en Normandie (marché région parisienne/nord de la
France) et en Provence-Alpes-Côte d’Azur (marché du Grand Sud), les
deux raffineries du groupe assurent un approvisionnement
géographiquement organisé pour répondre à la demande du marché
national avec des produits de qualité, une logistique fiable et une
stratégie commerciale tournée vers les besoins des clients.
Elles poursuivent des objectifs communs :
- optimiser la valorisation de chaque molécule
pour proposer plus de produits à forte valeur ajoutée, en réduisant
la production de fiouls lourds et en proposant, à des prix
abordables, des produits performants permettant à nos clients de
réduire leurs émissions ;
- maximiser la production de distillats, gazole
en particulier, afin de répondre à une demande toujours importante
et de réduire ainsi les importations ;
- continuer d’améliorer l’efficacité énergétique
des sites industriels, pour réduire les coûts totaux
d’exploitation, dont la consommation d’énergie représente une part
très importante, tout en réduisant les émissions.
- Un outil logistique nécessaire sur le
territoire
En 2019, des événements externes, en particulier
les grèves nationales contre la réforme des retraites ou les
inondations dans le sud du pays ont mis en évidence l’importance de
disposer d’un accès à une logistique robuste et flexible qui
permette d’assurer un service de livraison le plus fiable possible
aux clients.
3- FAITS MARQUANTS ET ACTIVITES DE L’EXERCICE
2019
3.1- Marges de raffinage
La marge indicative de raffinage Carburants et
Combustibles publiée par la Direction Générale de l’Énergie et du
Climat (DGEC) du Ministère de la Transition écologique et solidaire
a été en moyenne de 28 €/tonne, stable par rapport à la moyenne de
28 €/tonne pour l’année 2018.
Evolution des marges de raffinage années 2018 et 2019 en
€/T
L’indicateur de marge de raffinage de la DGEC
est un indicateur de marge de raffinage sur coûts énergétiques dont
les rendements sur Brent sont représentatifs d’une raffinerie
auto-suffisante opérée pour maximiser la production de distillats
moyens
(http://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/prix-des-produits-petroliers).Cet
indicateur a vocation à illustrer la tendance de l’environnement
économique du raffinage de Carburants et Combustibles.
Cet indicateur de marge théorique diffère de la
marge brute réalisée par le groupe Esso S.A.F. compte tenu de la
configuration et des conditions d’opération et de production
propres à chacune de ses raffineries, dans un environnement où les
prix du pétrole brut et des produits finis peuvent varier très
rapidement.
3.2- Activités de l’exercice
·Quantités de pétrole brut traité en
raffinerie
Les raffineries du groupe ont traité 15,9
millions de tonnes de pétrole brut en 2019 en hausse de 3,9 % par
rapport à 2018, dont 10,1 millions de tonnes traités par la
raffinerie de Gravenchon soit 85,6 % de son taux d’utilisation et
5,8 millions de tonnés traités par la raffinerie de Fos soit 84,2 %
de son taux d’utilisation.
La raffinerie de Gravenchon a réalisé au cours
du premier semestre 2019 un arrêt pour maintenance planifiée de la
partie Est de la raffinerie. Au premier semestre 2018, c’est la
partie Ouest de la raffinerie de Gravenchon qui avait été arrêtée
pour une maintenance planifiée.
·Volumes vendus et chiffre d’affaires
Les volumes totaux vendus par Esso S.A.F.
s’élèvent à 27,1 millions de m3 et sont en hausse (5,3 %) par
rapport à 2018. Les volumes vendus sur le marché intérieur (ventes
en France hors ventes directes raffinage et ventes
extraterritoriales) sont en hausse de 8,2 %.Le chiffre d'affaires
(hors TVA) du groupe s'est élevé à 14,8 milliards d'euros, en
baisse de 0,4 % par rapport à 2018, reflétant essentiellement la
baisse en moyenne du prix de marché des produits pétroliers par
rapport à l’année 2018.
En ligne avec la recommandation AMF du 17
décembre 2008, Esso S.A.F. publie son chiffre d’affaires en même
temps que ses résultats, le chiffre d’affaires de la société pris
isolément n’étant pas un indicateur pertinent ni de son
niveau d’activité opérationnelle ni de sa performance.
·Investissements
Les investissements du groupe ont été
de 112 millions d’euros en 2019 dont 88 millions d’euros
pour le site de Gravenchon : 49 millions d’euros en capitalisation
des coûts de grand entretien et 39 millions d’euros pour de
nouveaux projets plus spécifiques de réduction des émissions et
d’amélioration du mix de production.
En 2018, le groupe avait investi 124 millions
d’euros dont 70 millions d’euros en capitalisation de coûts des
grands arrêts pour entretien et 41 millions d’euros en nouveaux
projets dans ses raffineries.
3.3- Evènements significatifs de l’année
2019
·Grand arrêt programmé de la raffinerie de
Gravenchon
La partie Est de la raffinerie de Gravenchon a
été mise progressivement à l’arrêt à partir du 25 février 2019. La
capacité de traitement de la raffinerie qui est d’environ 226 000
barils/jour a été réduite à 166 500 barils/jour pendant cette
période.
Cet arrêt technique programmé a permis de
réaliser des travaux d'inspection et d’entretien sur des
équipements normalement en service. Il a également permis de
renforcer la sécurité et de mettre en place de nouveaux projets
visant à améliorer l'efficacité énergétique, les performances
environnementales et la compétitivité du site. Durant cet arrêt,
environ 650 000 heures de travail ont été réalisées par 1 200
intervenants extérieurs présents en moyenne chaque jour sur la
raffinerie.Les unités de production ont redémarré progressivement à
compter du 20 avril 2019 pour atteindre leur pleine capacité le 10
mai 2019.
4- PERSPECTIVES
Le groupe Esso S.A.F. est exposé aux
incertitudes concernant l’évolution du prix du pétrole brut et du
taux de change du dollar, à la volatilité des prix des produits
pétroliers et des marges de raffinage dans un marché ouvert à une
concurrence mondiale.
La transition énergétique telle qu’envisagée par
la Stratégie Nationale Bas Carbone et le projet de Planification
Pluriannuelle de l’Énergie publié en janvier 2019 selon la loi
n°2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique
pour la croissance verte, va conduire à une baisse de la
consommation d’énergies fossiles et à une évolution de la structure
des marchés fournis par le groupe, dont l’ampleur et le rythme de
transition sont incertains. Dans ce contexte, Esso S.A.F. entend
poursuivre ses efforts pour améliorer sa compétitivité et optimiser
ses actifs industriels. Pour cela, des conditions économiques,
fiscales et réglementaires favorables et prévisibles sont
essentielles.
Alors que les modes de production et de
consommation de l’énergie se transforment, le groupe Esso S.A.F.
doit répondre, comme acteur majeur de l’industrie du raffinage, au
double défi de produire et distribuer une énergie bon marché pour
soutenir la prospérité tout en réduisant les impacts sur
l’environnement. En 2020, il poursuivra ses efforts en s’appuyant
sur cinq piliers stratégiques :
·Opérer à un
niveau d’excellence
Dans son objectif prioritaire de conduire ses
opérations de façon responsable et en toute sécurité, le groupe
poursuivra ses actions pour limiter l’impact de ses activités sur
l’environnement et les riverains, avec un taux d’utilisation
permettant de tirer le meilleur parti de son outil industriel, à la
recherche permanente de l’excellence opérationnelle. Ces enjeux
portent principalement sur l’amélioration de l’efficacité
énergétique et la réduction des émissions.
·Renforcer la
compétitivité de l’outil industriel
Le groupe S.A.F. est engagé dans une démarche
permanente d’amélioration et d’optimisation du fonctionnement de
son outil industriel pour rester compétitif. Cela passe par la
poursuite d’investissements afin d’optimiser le fonctionnement de
ses usines et une gestion des coûts rigoureuse et disciplinée, afin
de pouvoir faire face à une forte concurrence internationale.
Celle-ci s’exprime sur un marché ouvert aux importations de
produits finis, fabriqués dans des environnements réglementaires
souvent moins contraignants ou à des coûts de production plus
faibles, ce qui impose à notre groupe d’être toujours plus
performant.
·Poursuivre le
développement des ventes
Le groupe poursuivra ses efforts afin de
renforcer sa position sur le marché français en accompagnant
toujours mieux ses clients revendeurs et distributeurs. Fort de ses
succès commerciaux pour les ventes de carburants, il s’appuie sur
une logistique et des équipes performantes ainsi que sur la force
de ses marques Esso et Mobil.
·Se positionner
pour un futur bas carbone
Le groupe Esso S.A.F. se positionne comme un
acteur de la transition énergétique, attaché à atténuer les
émissions de ses unités, à fournir à ses clients des produits
performants et respectueux de l’environnement, à encourager la
recherche pour des solutions nouvelles bas carbone en s’inscrivant
comme entreprise citoyenne dans le débat sur le changement
climatique.
·Transformer la
culture d'entreprise
L’entreprise continuera d’adapter sa production
et son offre de produits aux évolutions du marché. Elle est
convaincue que ces transformations offrent des perspectives
durables pour les entreprises qui sauront les anticiper. Le groupe
S.A.F. poursuit l’intégration de technologies numériques innovantes
dans toutes ses activités. Il entend également poursuivre son
adaptation et réussir la transformation de sa culture d’entreprise
à travers de nombreuses initiatives d’engagement de son
personnel.
·Impact de la
pandémie de
COVID-19 Le
groupe Esso S.A.F. a intégré de longue date le risque pandémique
dans des plans de continuité d’activité conçus pour interagir de
façon fluide avec les consignes données par les autorités ou mises
en œuvre dans l’objectif de limiter les impacts sur les opérations.
Ces plans ont été revalidés dès le début de l’année 2020 en
anticipation de la possible arrivée sur le continent européen de
l’épidémie de COVID-19. Face à la propagation rapide du virus,
l’Organisation Mondiale de la Santé a classé en pandémie le
COVID-19 le 11 mars 2020, et le gouvernement français a pris des
mesures de confinement de la population le 17 mars 2020. Ces
mesures de confinement, qui impactent non seulement la France, mais
également de nombreux pays, aussi bien à l’échelle européenne que
mondiale, engendrent une baisse importante de la demande en
produits pétroliers, non seulement à cause de la réduction de la
mobilité, mais également du fait du recul de l‘activité
économique.Pour répondre à cette situation, le groupe Esso S.A.F. a
annoncé dès le 20 mars que les débits des unités de distillation de
ses raffineries seraient ajustés pour tenir compte de la baisse de
la demande, tout en mettant en œuvre les procédures prévues afin
d’assurer la continuité de l’approvisionnement de ses clients.
L’évolution de la pandémie et la durée des mesures de confinement
sont incertaines, tout comme les procédures de dé-confinement qui
pourraient être progressives et étalées dans le temps. Le groupe
Esso S.A.F. continuera en conséquence d’adapter la marche de ses
unités en fonction de l’évolution de la demande ou de potentielles
contraintes d’approvisionnement, de production ou de stockage.
5- ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU SYSTEME DE
CONTRÔLE DU GROUPE ESSO S.A.F.
·Cadre général, organisation et périmètre
d’application
Les principes de Contrôle permettant de gérer
les risques auxquels est exposé le groupe ESSO S.A.F. reposent sur
plusieurs éléments fondamentaux : des politiques de conduite
des affaires, des standards de contrôle, un système de pouvoirs
délégués, un système de management et de contrôle déclinant
l’application des standards et des évaluations périodiques de
l’efficacité et de la pertinence des contrôles en place.
Les politiques de conduite des affaires énoncent
les valeurs du groupe ESSO S.A.F. en matière d'éthique des
affaires, de conflits d'intérêts comme en matière de sécurité des
personnes et des biens ou encore de protection de
l'environnement.Les règles de la société sont d’adhérer aux valeurs
éthiques les plus élevées et d’être en conformité avec toutes les
lois notamment celles concernant le respect de la concurrence. La
société attend de ses employés qu’ils respectent les valeurs
d’honnêteté, d’intégrité et de strict respect des lois. Des
formations fréquentes du personnel et des vérifications régulières
des activités du groupe sont effectuées pour assurer leur
conformité avec ces règles et ces lois.Un dispositif d’alerte
professionnelle mis en place par la société permet de rapporter des
malversations potentielles dans les domaines comptables et
financiers ou dans la conduite des affaires. Ce dispositif est
ouvert à l’ensemble du personnel ainsi qu’aux collaborateurs des
entreprises sous-traitantes.La responsabilité d'assurer un bon
fonctionnement de chacune des directions, dans le respect des
politiques et procédures prescrites par la Direction Générale,
repose sur la hiérarchie à tous échelons.
Les standards de contrôle adoptés par la société
et nécessaires au bon fonctionnement de l'entreprise (création
d'entités juridiques, délégation de pouvoirs, financements,
investissements, opérations de change, gestion du personnel,
gestion de systèmes informatiques et réseaux, protection de
l'information, gestion des contrats, etc.), sont répertoriés au
sein d’un manuel compilant également les standards en matière de
contrôle des informations comptables, financières et de gestion. Ce
manuel est à mis à la disposition de l’ensemble du personnel.
Un système de pouvoirs internes délégués vient
compléter le cadre de contrôle fixé par les politiques et les
standards de contrôle. Ces délégations de pouvoirs ont été définies
pour tous les salariés de l'entreprise, en fonction de leur
activité et du type de transaction concernée (organisation, budget,
contrats d'achat ou de vente, paiements, passage en
pertes/dévaluation d'actifs, transactions clients, litiges et
réclamations, diffusion d'informations aux tiers). Des pouvoirs
bancaires et autres pouvoirs externes (procurations en douane et
diverses) sont également en place.
·Application des principes de contrôle
Des procédures de contrôle interne et de gestion
des risques rigoureuses et détaillées déclinent l’application des
politiques, des standards de contrôle et des délégations de
pouvoirs. Ces procédures permettent d’identifier et de prévenir les
risques significatifs dans l’ensemble des différentes activités de
la société et en particulier les opérations des sites industriels,
la qualité des produits, la protection industrielle ou encore de la
gestion de projets.Un système de management (CIMS - Controls
Integrity Management System), appliqué dans toutes les sociétés du
groupe ExxonMobil et en ligne avec la norme américaine de contrôle
interne préconisée par le COSO (Committee of Sponsoring
Organizations of the Treadway Commission), fournit à l'ensemble des
salariés de la société une référence commune pour l'application
effective du système de contrôle et des règles de l'entreprise. Il
intègre une méthode d'évaluation des risques inhérents aux
différentes activités de l'entreprise et aux différents aspects de
ses activités.
Ce système se décompose en sept éléments autour
desquels est organisée la gestion contrôlée de la société :
- implication, engagement et responsabilité de la
hiérarchie,
- évaluation et gestion du risque,
- développement, gestion et amélioration des processus
opérationnels,
- gestion du personnel et formation,
- gestion du changement,
- identification et résolution des faiblesses de contrôle,
- évaluation du système de contrôle.
Le système de contrôle interne et de gestion des
risques en place au sein de la société s'applique également dans
les autres sociétés du groupe ExxonMobil auprès desquelles
plusieurs activités sont sous-traitées (centres de services,
centres de coordination, agent commercial). Sont notamment
centralisés dans des centres de services partagés le paiement des
fournisseurs, la tenue des comptes clients et la comptabilité
générale. De la même façon, ce système de contrôle est appliqué au
sein des filiales de la société en France ainsi qu'au sein des
entités dans lesquelles la société détient une participation dès
lors qu'elle a la charge de les opérer.Les aspects financiers
représentent une partie centrale de l'activité de contrôle interne.
À ce titre, les standards en matière de contrôles financiers
couvrent les domaines suivants :
- comptabilité financière,
- comptes bancaires,
- paiements,
- comptabilité matière,
- facturation et encaissements,
- crédit et recouvrement des créances,
- immobilisations,
- paye et avantages sociaux.
Des procédures internes spécifiques reprennent
de manière plus détaillée l’application de l’ensemble des standards
de contrôle applicables à chaque processus opérationnel ou de
gestion. Une dimension essentielle de ces standards est l'analyse
de risque et l'élaboration de mesures de contrôle proportionnées
aux risques encourus.Les procédures budgétaires applicables au sein
du groupe couvrent l'établissement des propositions de budgets
d'investissement, l'approbation des investissements et des dépenses
non-capitalisables associées, l'examen et le suivi de l'état
d'avancement des dépenses par rapport au budget approuvé. Ces
procédures budgétaires couvrent également la clôture des lignes
budgétaires dans un délai approprié ainsi que l'annulation des
lignes budgétaires non utilisées.Les exigences de base pour
l'établissement de contrôles efficaces en matière de sécurité dans
tous les domaines informatiques sont répertoriées dans des
instructions à disposition de l'ensemble des fonctions de
l'entreprise. Leur objectif est de garantir que toute
l'information, tous les logiciels et équipements de l'entreprise
sont correctement protégés et disponibles. Les principes de gestion
des accès aux systèmes d’information, couvrant l'intégralité des
systèmes, permettent d’une part de garantir la ségrégation des
tâches dans tous les processus où celle-ci est nécessaire, et
d’autre part de prévenir tout accès non autorisé aux informations
stockées par la société. En outre, des procédures précises
encadrent la collecte et la durée de conservation des informations
personnelles dans le strict respect de la législation.Les rôles et
responsabilités en matière de gestion du risque client,
l'utilisation du crédit, les règles en matière d'évaluation du
risque, détermination de crédit-limite, suivi des en-cours,
facturation, termes de paiement, collecte des fonds, créances
douteuses… sont détaillés pour chaque ligne de vente concernée.Dans
le domaine des achats, un ensemble de procédures couvre l’ensemble
du processus depuis la demande d'achat émise par un utilisateur
jusqu'au paiement du fournisseur. Ces procédures s’étendent
également à la réconciliation des comptes fournisseurs et des
comptes de provisions pour factures à payer. Des instructions
relatives à l'approvisionnement et la gestion des stocks de pièces
détachées, pour les magasins des raffineries, notamment, viennent
compléter ces procédures.Les organisations opérationnelles
disposent en détail de règles et procédures à appliquer en matière
de comptage de produits et de comptabilité matière.D'autres
systèmes de management similaires couvrent la gestion des risques
dans le domaine des opérations, de la qualité des produits, de la
protection industrielle ou encore de la gestion de projets. En
particulier, afin de gérer les risques et de prévenir tous les
types d’incidents, le système OIMS (Operations Integrity Management
System) de gestion de l’intégrité des opérations permet à la
société de respecter les normes opérationnelles les plus sévères
sur le plan de la sécurité, de la santé et de la protection de
l’environnement.
·Analyse des risques, mesures de contrôle et procédures
adaptées
En application de la méthode CIMS (Controls
Integrity Management System) évoquée précédemment, des catalogues
de mesures de contrôle ont été développés par les différentes
fonctions de l'entreprise et les différentes organisations de
services partagés du groupe ExxonMobil utilisées par le groupe ESSO
S.A.F. pour couvrir les risques associés à celles de leurs
activités qui présentent des risques financiers significatifs. Ces
catalogues décrivent les scénarios de risques identifiés et les
mesures de contrôle associées pour couvrir ces risques en ligne
avec les standards de contrôle adoptés par la société. Ils
définissent également les responsabilités de mise en place et
d’exécution de ces mesures de contrôle au sein des procédures
opérationnelles.Le cadre général des principes comptables, la
charte des comptes à utiliser et les procédures comptables à suivre
sont documentés ainsi que les rôles et responsabilités et
procédures de réconciliation des comptes. Chacun des comptes de
bilan a un "propriétaire" (un poste de l'organisation, non
nécessairement au sein de la Direction du Contrôle Financier) qui a
la responsabilité d’établir, puis de tenir à jour, un document de
synthèse indiquant le fonctionnement du compte, la méthode et la
périodicité de réconciliation. La situation des réconciliations de
comptes est l’objet d’un rapport périodique au Controller et d’une
vérification indépendante annuelle. Le directeur du Contrôle
financier (ou Controller) a la responsabilité principale de la mise
en place et du fonctionnement du système de collecte et de remontée
de l'information financière. Des instructions sont fournies à
l'ensemble des directions opérationnelles pour garantir la qualité
des informations financières remontées. Ces instructions portent
entre autres sur le respect du planning de clôture comptable établi
par la Direction du Contrôle Financier afin de permettre la prise
en compte en temps et en heure de tous les événements significatifs
et sur la revue périodique des différentes provisions. Les
informations financières périodiques sont issues directement des
livres comptables sur la base des transactions comptabilisées par
les systèmes opérationnels et des saisies effectuées dans les
livres par les différentes fonctions de l'entreprise, dont les
provisions. L'analyse détaillée des résultats financiers (sociaux
et consolidés), est coordonnée par la Direction du Contrôle
Financier avec l’assistance d’organisations dédiées aux analyses de
résultats sous un angle plus opérationnel. Cette approche constitue
un moyen de contrôle supplémentaire et contribue à la qualité des
données issues d'une base financière unique de référence.Différents
états et rapports sont à disposition pour synthétiser les
informations nécessaires à la conduite des affaires et à la prise
de décision par la Direction Générale et les différentes
directions. L'information ainsi remontée concerne la performance
opérationnelle, l'analyse financière des résultats, les incidents
en matière de sécurité des biens et des personnes ou liés à
l'environnement, ou encore éventuellement les fraudes. La
cartographie des risques de corruption a été entièrement remise à
jour en 2019. La méthodologie utilisée couvre l’évaluation et la
hiérarchisation des risques et le niveau de vulnérabilité de
l’entreprise une fois prises en compte les mesures de contrôles
mises en place pour réduire ces risques. Cette mise à jour a
également été l’occasion de valider les procédures en place en
matière d’évaluation des tiers pour les activités plus sensibles
identifiées par la cartographie des risques.
·Suivi et évaluation du système de contrôle
L'évaluation de l'efficacité des contrôles en
place repose sur des audits internes et externes couvrant
l'ensemble des activités et s'appuyant sur les exigences de la loi
américaine dite « Sarbanes-Oxley », ainsi que sur la loi
française dite « Sapin II ». S'ajoutent à ces audits un
processus d'auto-évaluation périodique conduit par l'ensemble des
directions de la société ainsi que des contrôles spécifiques de
validation et d'analyse des flux de données financières coordonnés
par la Direction du Contrôle Financier. Plus précisément, la
Direction de la société est responsable du suivi de l'efficacité du
système de contrôle et s'appuie en particulier sur les équipes
d'audit interne. Ces équipes établissent un plan d'audit
pluriannuel couvrant sur un cycle d'environ trois ans toutes les
activités opérationnelles et financières de l'entreprise. L'audit
interne fournit une appréciation indépendante du degré de
conformité avec les politiques, standards et procédures de la
société. Cette mission s'étend également aux filiales ainsi qu'aux
participations significatives du groupe ESSO S.A.F. (dans le cadre
d'audits interprofessionnels réalisés en commun par les équipes
d'audit des sociétés pétrolières participantes). L'indépendance
organique de l'audit interne au sein du groupe ExxonMobil permet de
garantir son objectivité dans le choix des activités à auditer ou
dans l'évaluation du système de contrôle en place. Les auditeurs
ont accès à toute opération, tout document, tout bien qu'ils
considèrent d'importance ou toute personne qu'ils jugent nécessaire
d'interroger pour conduire leur mission. Les directions de
l'entreprise ont ensuite l'obligation de prendre en considération
l'ensemble des observations de l'audit interne en prenant les
actions appropriées dans des délais convenus en fonction des
risques à couvrir et des contraintes de mise en œuvre.Les 5 audits
internes menés en 2019 ont couvert les activités de raffinage du
site de Port-Jérôme-sur-Seine, les achats et le centre payeur, les
activités de logistique et distribution de carburants et les
fonctions de comptabilité financière. La conduite de ces activités
a été jugée par l’Audit interne satisfaisante d’un point de vue
contrôle et gestion des risques.En parallèle, des spécialistes du
contrôle interne fournissent de façon continue, formation et
conseils sur la mise en œuvre des politiques de l'entreprise et les
standards de contrôle. Ce support est apporté soit de manière
centralisée au sein de la Direction du Contrôle Financier, soit de
manière décentralisée au sein de chaque fonction de l'entreprise
tout au long de la chaine de valeur ou dans les fonctions de
support. Les spécialistes aident également la direction de ces
fonctions à évaluer périodiquement et sélectivement la bonne
application des procédures et des contrôles en ligne par les
différents niveaux de hiérarchie. En général, cette auto-évaluation
a lieu entre les missions de contrôle indépendant conduites par
l'audit interne.Chaque dirigeant de l'entreprise doit chaque année,
dans le cadre du processus annuel de clôture et de publication des
comptes, certifier qu'à sa connaissance, les activités dont il est
responsable ont été exécutées dans le respect des politiques et
standards de l'entreprise et ont été correctement reflétées dans
les livres comptables. Cette certification reprend explicitement un
certain nombre de points clés du système de contrôle en place tel
qu'évoqué ci-dessus. Elle doit identifier les éventuelles
déviations aux standards de l'entreprise.Enfin, les politiques de
l'entreprise en matière de conduite des affaires sont rappelées
annuellement à l'ensemble du personnel. Une revue de pratique des
affaires, au cours de laquelle la totalité des salariés, à tous les
niveaux, se voient rappeler dans le détail l'ensemble des
politiques en matière de conduite des affaires, se déroule tous les
quatre ans par groupes de petite taille. Cette revue quadriennale,
au même titre que la certification annuelle, permet à chacun
d'obtenir toute clarification qu'il jugerait nécessaire auprès de
sa hiérarchie, de la Direction du Contrôle Financier ou de la
Direction Juridique. Une revue de pratique des affaires a eu lieu
en 2016.
6- AUTRES INFORMATIONS
·Transactions avec les parties
liées
Le groupe Esso S.A.F. effectue de façon
régulière des opérations avec d’autres sociétés du groupe
ExxonMobil dans le cadre normal de ses activités et de relations
habituelles entre sociétés d’un groupe intégré. La majorité de ces
transactions, comme pour les exercices précédents, se rapportent à
des opérations courantes conclues à des conditions normales :
achat ou vente de produits pétroliers, prestations de
services partagés, ou encore avances ou emprunts financiers à des
conditions de marché.
·Situation
financière
Au 31 décembre 2019, le montant des capitaux
propres du groupe ressort à 927 millions d’euros contre 1 044
millions d’euros fin 2018. La baisse des capitaux propres provient
du résultat positif de l’exercice pour 23 millions d’euros et des
éléments négatifs du résultat global pour un montant de 140
millions d’euros essentiellement liés à la hausse des engagements
de retraite concernant les écarts actuariels. La position
financière nette est positive de 432 millions d’euros contre 190
millions d’euros fin 2018. Cette amélioration provient d’une
diminution ponctuelle du besoin en fonds de roulement liée aux
mouvements sociaux de décembre 2019 (voir note annexe 6 aux comptes
consolidés sur les flux de trésorerie).
Les engagements de retraite non préfinancés
s’élèvent à 1 231 millions d’euros au 31 décembre 2019 (voir note
annexe 4.1.4 aux comptes consolidés).
·Facteurs de risques
Le groupe Esso S.A.F. est exposé à certains
facteurs de risques qui sont liés tant à l’exercice de ses
activités de Raffinage-Distribution qu’à l’environnement
réglementaire, commercial ou financier des marchés dans lesquels il
opère. Ces risques (également détaillés dans la Déclaration de
Performance Extra-Financière du groupe) peuvent principalement être
classés selon quatre grandes catégories, tout en reconnaissant que
leurs conséquences peuvent aussi être transversales :
- Les risques opérationnels, environnementaux et industriels
résultent des dangers potentiels inhérents, d’une part, à
l’opération de sites industriels répondant aux critères de la
directive 2012/18/UE du 4 juillet 2012 dite « directive Seveso III
» et, d’autre part, à la nature des produits traités (pétrole brut,
produits raffinés, gaz, produits chimiques...).
- Les risques réglementaires résulteraient d’une non-conformité
aux lois et règlements applicables qui serait de nature à exposer
le groupe Esso S.A.F. à des sanctions civiles ou pénales et/ou à
porter atteinte à sa réputation de manière durable auprès de ses
clients, de ses fournisseurs ou des communautés environnantes.
- Les risques sociaux et sociétaux concernent les enjeux relatifs
aux parties prenantes internes (telles que les salariés du groupe
et des entreprises intervenantes) et externes (telles que les
riverains de ses sites industriels ou ses clients), et la façon
dont leurs attentes sont prises en compte.
- Les risques financiers regroupent les risques de perte à la
suite d’une opération financière (sur un actif financier) ou d’une
opération économique ayant une incidence financière.
Une description des principaux facteurs de
risques et incertitudes identifiés par le groupe figure dans la
note annexe 9 aux comptes consolidés.
·Procédures et litiges en cours
Au 31 décembre 2019, aucun litige ou procédure
matériellement significatif n’a été engagé à l’encontre du groupe
pendant l’année écoulée.
Le contrôle fiscal de la société Esso S.A.F. sur
les exercices 2013-2014-2015 qui avait fait l’objet d’une
proposition de rectification en date du 13 juillet 2018 portant sur
la rémunération versée à la société ExxonMobil Sales and Supply LLC
dans le cadre du contrat d’approvisionnement en pétrole brut des
deux raffineries du groupe a pris fin sans aucun impact financier.
En effet, en 2019 l’administration fiscale a décidé d’abandonner
les redressements envisagés, à la suite des éléments présentés par
la société Esso S.A.F.
·Informations sur les délais de paiement
En application de l’article L441-6-1 du code de
commerce (décret n°2015-1553 du 27 novembre 2015) le tableau
ci-dessous donne la décomposition des factures reçues et factures
émises non réglées au 31 décembre 2019 de la société Esso
S.A.F.
À titre de comparaison, la situation au 31
décembre 2018 était la suivante :
·Montant global des charges non fiscalement
déductibles
Le montant global des charges non fiscalement
déductibles visées à l'article 39-4 du code général des impôts
(art. 223 quarter du CGI) s'établit à 207 202 euros pour la société
Esso S.A.F. au titre de l'exercice 2019 et correspond à une charge
d’impôt en raison du caractère non déductible de ces dépenses pour
un montant de 71 340 euros. Il s’agit de la partie non déductible
des loyers versés dans le cadre de contrats de location longue
durée d’automobiles.
·Autres informations
Le groupe Esso S.A.F. n’est concerné par aucune
disposition ou accord spécifique couvert par l’article L225-100-3
du code de commerce. Toutefois en cas de prise de contrôle de
la société par un tiers extérieur au groupe il est entendu que
toutes les conventions permettant à la société de bénéficier de
l’assistance et de l’expertise du groupe ExxonMobil prendraient
fin.
Des informations sur le capital sont données dans la note annexe
10 aux comptes consolidés.
B- RESULTATS FINANCIERS
1- RESULTATS ET DONNEES FINANCIERES DU
GROUPE ESSO S.A.F.
a-
Résultat net
Le résultat opérationnel du groupe est positif
de 1 million d’euros et comprend des effets stocks positifs
pour 147 millions d’euros.
Hors effets stocks et autres éléments
d’ajustement, le résultat opérationnel ajusté de l’exercice est une
perte de 136 millions d’euros qui reflète essentiellement l’arrêt
pour maintenance planifiée de la raffinerie de Gravenchon au
premier semestre et le faible niveau des marges de raffinage. En
fin d’année, les opérations du groupe ont été perturbées par les
mouvements sociaux nationaux. La baisse de 24 millions d’euros du
résultat opérationnel ajusté par rapport à 2018 provient
essentiellement de charges de maintenance associées à l’arrêt
programmé de la raffinerie de Gravenchon.
Le résultat financier est positif de 17 millions
d’euros et comprend 19 millions d’euros de dividendes de sociétés
non consolidées.Après prise en compte des impôts courants et
différés, le résultat net du groupe est un gain de 23 millions
d’euros.Le résultat net hors effets stocks est une perte de 85
millions d’euros contre une perte de 77 millions d’euros en
2018.
(*)
Effets stocks La variation des stocks est valorisée dans le
résultat consolidé suivant la méthode FIFO (premier entré/ premier
sorti) étroitement liée à la variation des prix des produits
pétroliers sur le marché international. Pour évaluer la performance
économique et financière du groupe, la société calcule un effet
prix sur stock mesurant l’impact de la variation des prix des
produits pétroliers sur les quantités en stock à partir d’un prix
moyen reflétant l’évolution du coût de remplacement de la période.
Une dépréciation comptable est calculée dans la mesure où la valeur
nette de réalisation des stocks est inférieure à leur valeur
d’inventaire. La dotation/reprise nette de la dépréciation
comptable des stocks et l’effet prix sur stocks constituent les
effets stocks.
(**) Autres éléments d’ajustementIls concernent
des transactions inhabituelles qui sont significatives et peu
fréquentes. Il s’agit notamment de transactions en dehors de
l’activité normale de la société bien que des transactions
similaires aient pu se produire dans le passé ou risquent de se
reproduire dans le futur, telles que coûts de
restructuration, cessions d’actifs ou autres éléments non
récurrents.
b-
Résultat global consolidé
Le résultat global consolidé du groupe tient
compte d’une part de la variation de la valorisation des titres de
participation à leur juste valeur par contrepartie en capitaux
propres et d’autre part de la variation des écarts actuariels sur
les avantages au personnel, qui est également constatée dans le
résultat global par contrepartie en capitaux propres.
En 2019, la variation des écarts actuariels
calculés est négative pour 197 millions d’euros et inclut l’effet
de la baisse du taux d’actualisation financière retenu par le
groupe à 1,10% contre 1,90% en 2018.
Après prise en compte de l’impôt différé
correspondant, le résultat global est une perte de 120 millions
d’euros en 2019 contre une perte de 104 millions d’euros en
2018.
c-
Principaux postes du résultat
opérationnel
La marge brute 2019 ajustée des effets stocks,
stable par rapport à 2018, s’établit à 938 millions d’euros.
Les charges d’exploitation de 1 074 millions
d’euros en 2019 augmentent de 22 millions d’euros par rapport à
2018. Cette hausse provient essentiellement des charges externes et
autres charges d’exploitation et s’explique principalement par une
augmentation des coûts de maintenance du site de Gravenchon (18
millions d’euros).
d- Ratio
endettement net sur capitaux propres
(*) un ratio négatif reflète une position
financière nette excédentaire
Au 31 décembre 2019, le montant des capitaux
propres du groupe ressort à 927 millions d’euros contre 1 044
millions d’euros fin 2018, et la position financière nette positive
est de 432 millions d’euros contre une position financière nette
positive de 190 millions d’euros fin 2018.
La baisse des capitaux propres pour un montant
de 117 millions d’euros provient essentiellement
- du résultat net de l’exercice positif de 23 millions
d’euros ;
- des éléments du résultat global pour un montant négatif de 140
millions d’euros.
La variation de l’endettement est détaillée dans
la note annexe 6.6 aux comptes consolidés.
Par ailleurs, en application de l’ordonnance
2015-839 du 9 juillet 2015, le groupe a préfinancé en 2019 un
montant de 62,1 millions d’euros afin de sécuriser à fin 2019, 10 %
des droits à retraites liquidés au titre des régimes à prestations
définies L137-11 dans la limite de 1,5 PASS par retraité. Au 31
décembre 2019, le montant des engagements de retraite non
préfinancés s’établit à 1 231 millions d’euros (voir note
annexe 4.1.4 aux comptes consolidés).
2- CHIFFRES CLES
3- RESULTATS ET DONNEES FINANCIERES DE LA
SOCIETE ESSO S.A.F.
Le chiffre d'affaires de l'année 2019 s’élève à
14 467 millions d’euros en baisse de 0,6% par rapport à 2018
reflétant essentiellement la baisse en moyenne du prix de marché
des produits pétroliers par rapport à l’année 2018.
Le résultat d'exploitation en 2019 est une perte
de 53 millions d’euros et comprend des effets stocks positifs de
147 millions d’euros. Le résultat d’exploitation en 2018 était une
perte de 179 millions d’euros et comprenait des effets stocks
négatifs de 40 millions d’euros.
Hors effets stocks, le résultat d’exploitation
en 2019 est une perte de 200 millions d’euros contre une perte de
139 millions d’euros en 2018 soit une baisse de 61 millions d’euros
reflétant principalement
- les marges de raffinage insuffisantes en 2019 ;
- la hausse des coûts du contrat de processing facturés par Esso
Raffinage pour un montant de 35 millions d’euros incluant l’impact
de l’arrêt pour maintenance planifiée de la partie Est de la
raffinerie de Gravenchon et le coût du préfinancement de 10% des
retraites liquidées du personnel des raffineries ;
- un complément de dotation pour provision retraites pour 23
millions d’euros provenant de la baisse du taux d’actualisation
financière retenu par le groupe à 1,10% contre 1,90% en 2018.
Le résultat financier positif de 23 millions
d’euros est constitué de dividendes reçus pour 24 millions d’euros
et de charges d’intérêts nettes de 1 million d’euros.
Le résultat exceptionnel est une perte de 36
millions d’euros et comprend principalement un coût net de
préfinancement des retraites pour un montant de 23 millions
d’euros, une dotation aux provisions pour remise en état de sites
industriels inactifs pour un montant de 10 millions d’euros.
Après prise en compte de la participation et
intéressement des salariés, de l'impôt, le résultat net comptable
est une perte de 58 millions d’euros en 2019.
Montant des distributions des 3 derniers exercices:
Les comptes annuels au 31 décembre 2019 font apparaître une
perte de 57 512 747,21 euros auquel est ajouté le report
à nouveau soit:
Perte de l'exercice
2019
(57 512 747,21)
eurosReport à nouveau avant affectation
11 640 145 ,07
euros
total :
(45 872 602,14)
euros
dont l’affectation suivante est proposée à
l’approbation de l’assemblée générale des actionnaires qui sera
convoquée le 17 juin 2020. Report à nouveau après
affectation
(45 872 602,14)
euros
total :
(45 872 602,14)
euros
Un prélèvement sur les autres réserves
facultatives sera proposé à l’approbation de l’assemblée générale
des actionnaires pour être ajouté au report à nouveau de la manière
suivante :
Report à nouveau avant
prélèvement
(45 872 602,14)
eurosPrélèvement sur les autres réserves
facultatives
50 000 000,00
euros
Report à nouveau après
prélèvement
4 127 397,86
euros
a-
Résumé des résultats de la société Esso S.A.F.
b-
Résultats financiers des 5 dernières années
C- COMPTES CONSOLIDES DU GROUPE ESSO
S.A.F.
Compte de résultat consolidé
Bilan consolidé
Tableau de variation des capitaux propres
consolidés
Tableau des flux de trésorerie
Notes annexes aux comptes consolidés
NOTE 1. PRINCIPES COMPTABLESNote 1.1. Base de
préparation des états financiersNote 1.2. Principes de
consolidationNote 1.3. Principes et méthodes comptables retenusNote
1.4. Norme IFRS 16 « contrats de location »
NOTE 2. ELEMENTS COURANTS DE L’ACTIVITE
OPERATIONNELLENote 2.1. Segmentation et secteur
opérationnelNote 2.2. StocksNote 2.3. Chiffre d’affairesNote 2.4.
Achats consommés et charges externesNote 2.5. Autres produits et
charges opérationnelsNote 2.6. Créances clients et autres
créancesNote 2.7. Fournisseurs et autres dettesNote 2.8. Tableau de
variation du besoin en fonds de roulement
NOTE 3. IMMOBILISATIONS INCORPORELLES ET
CORPORELLESNote 3.1. Principes comptablesNote 3.2.
Contrats de locationNote 3.3. Tests de dépréciation au 31 décembre
2019Note 3.4. Tableau de variation des immobilisations
incorporelles et corporelles
NOTE 4. CHARGES ET AVANTAGES AU
PERSONNELNote 4.1. Engagements de retraite et autres
avantages assimilésNote 4.2. Paiements fondés sur des actionsNote
4.3. Opérations avec les dirigeantsNote 4.4. Effectif moyen du
groupe Esso S.A.F.
NOTE 5. IMPOTSNote 5.1. Impôts sur le
résultatNote 5.2. Impôts différés
NOTE 6. ACTIFS ET PASSIFS FINANCIERS, FINANCEMENT
ET ENDETTEMENT NETNote 6.1. Principes comptablesNote 6.2.
Produits et charges financiersNote 6.3. Actifs financiers non
courants et courantsNote 6.4. Créances financières court termeNote
6.5. Passifs financiersNote 6.6. Variation de l’endettement
financier net du groupeNote 6.7. Financement du groupe Esso
S.A.F.
NOTE 7. AUTRES PROVISIONS ET PASSIFS
EVENTUELSNote 7.1. Tableau de variation des autres
provisionsNote 7.2. Passifs éventuels
NOTE 8. PROCEDURES ET LITIGES EN COURS
NOTE 9. FACTEURS DE RISQUESNote 9.1 Risques
FinanciersNote 9.2. Risques Opérationnels, Industriels et
EnvironnementauxNote 9.3. Risques Réglementaires, Sociaux et
Sociétaux
NOTE 10. GESTION DU CAPITAL ET VERSEMENT DE
DIVIDENDES
NOTE 11. TRANSACTIONS AVEC LES PARTIES
LIEESNote 11.1. Transactions avec les sociétés affiliées
au groupe ExxonMobil CorporationNote 11.2. Engagements donnés à des
filiales et participations non consolidées
NOTE 12. ENGAGEMENTS HORS BILANNote 12.1.
Engagements donnésNote 12.2. Engagements reçus
NOTE 13. EVENEMENTS POSTERIEURS A LA
CLOTURE
NOTE 14. HONORAIRES DES COMMISSAIRES AUX
COMPTES
Note : les montants négatifs sont indiqués entre
parenthèses ( )
Compte de résultat
consolidé
(1) Part du groupe rapporté au nombre
d’actions (12 854 578)
Bilan consolidé
Tableau de variation des capitaux
propres consolidés
Tableau des flux de
trésorerie
Notes annexes aux comptes
consolidés
Généralités
Esso S.A.F. est une société anonyme de droit
français cotée à la bourse de Paris (Euronext, compartiment B)
ayant son siège social depuis le 1er mars 2020 à Immeuble Spring,
20 rue Paul Héroult – 92000 Nanterre. Auparavant, le siège social
était situé à Tour Manhattan, 5/6 place de l’Iris - 92 400
Courbevoie.
L’activité du groupe Esso S.A.F. est
concentrée sur la branche Raffinage-Distribution de
l’industrie pétrolière.
Les comptes consolidés du groupe Esso S.A.F. ont
été arrêtés par le Conseil d’Administration du 17 mars
2020.
NOTE 1. PRINCIPES
COMPTABLES
Note 1.1. Base de préparation des états
financiers
Les comptes annuels consolidés du groupe Esso
S.A.F. (le Groupe) sont établis au 31 décembre 2019 conformément
aux normes comptables internationales (IFRS), telles qu’adoptées
dans l’Union européenne en application du règlement européen
n°1606/2002 du 19 juillet 2002.
Les normes comptables internationales sont
publiées par l’IASB (International Accounting Standards Board) et
adoptées par l’Union européenne. Elles comprennent les IFRS
(International Financial Reporting Standards), les IAS
(International Accounting Standards) ainsi que leurs
interprétations d’application obligatoire à la date d’arrêté.
Normes, interprétations et amendements
entrés en vigueur au 1er janvier 2019
Les nouvelles normes, amendements de normes existantes et
interprétations entrés en vigueur au 1er janvier 2019 sont les
suivants :
- IFRS 16 « contrats de location » ;
- IFRIC 23 « incertitude relative aux traitements
fiscaux » ;
- Amendements à IAS 19 « modification, réduction ou
liquidation d’un régime » ;
- Amendements à IAS 28 « intérêts à long terme dans des
entreprises associées et des coentreprises » ;
- Amendements à IFRS 9 « clause de remboursement anticipé
prévoyant une compensation négative ».
- Améliorations annuelles cycle 2015-2017 (amendements à IFRS 3,
IFRS 11, IAS 12 et à IAS 23).
La norme IFRS 16 a
eu des impacts sur les comptes de la société qui sont détaillés
dans la note 1.4.
Les autres normes et amendements n’ont pas eu
d’incidence sur les états financiers du groupe.
Normes, interprétations et amendements
adoptés par l’Union européenne et d’application optionnelle en
2019
Les nouvelles normes, amendements de normes
existantes et interprétations publiés non obligatoires dans les
comptes au 31 décembre 2019 et non adoptés par anticipation par le
Groupe sont les suivantes :
Normes adoptées par l’Union Européenne :
- Amendements à IAS 1 et IAS 8 « définition de l’importance
relative »
- Amendements à IFRS 3 « regroupements
d’entreprises »
- Amendements à IFRS 9, IAS 39 et IFRS 7 « réforme des
indices de taux d’intérêt »
- Refonte du cadre conceptuel
Normes non-adoptées par l’Union Européenne :
- IFRS 17 « contrats d’assurance » (secteurs des
assurances et des mutuelles)
- Amendements à IAS 1 « clarification du classement des
passifs en courant et non courant »
Note 1.2. Principes de
consolidation
Périmètre
Le périmètre de consolidation du groupe Esso S.A.F. est composé
de la société mère Esso S.A.F. ainsi que des deux sociétés
suivantes :
Filiales
No
SIREN
Siège
social
%
Esso Raffinage
S.A.S.
379 914
237
Immeuble
SPRING
100 20 rue Paul
Héroult
92000 NanterreActivité: Raffinage d'hydrocarbures
Worex
S.N.C.
780 094
983
Parc des
Erables
99,99
66, route de
Sartrouville
78230 Le PecqActivité: Distribution de combustibles liquides et
solides
Ces sociétés étant contrôlées exclusivement, la
méthode retenue est celle de l'intégration globale. Les
informations financières concernant ces deux filiales sont
détaillées dans la note annexe 6 aux comptes consolidés et sont
établies à partir des comptes consolidés IFRS avant élimination des
comptes et opérations réciproques.
Les autres filiales et participations détenues à
plus de 20% qui ne sont pas jugées significatives au regard du
périmètre de consolidation sont évaluées à la juste valeur en
contrepartie des capitaux propres.
Base d'évaluation utilisée pour
l'établissement des comptes consolidés
La consolidation a été effectuée sur la base des
comptes individuels au 31 décembre 2019. Ces comptes ont fait
l'objet de retraitements afin d'être mis en conformité avec les
normes IFRS en application des principes décrits dans les notes
suivantes.
Résultat
Les résultats internes (dividendes, cessions intragroupe) sont
intégralement éliminés.
Note 1.3. Principes et méthodes comptables
retenus
L’établissement des comptes consolidés,
conformément aux principes établis par les IFRS, implique que la
Direction procède à un certain nombre d’estimations et retienne
certaines hypothèses qui ont une incidence sur les montants portés
à l’actif et au passif, et sur les montants portés aux comptes de
produits et de charges au cours de l’exercice. Ces estimations sont
basées sur l’hypothèse de la continuité d’exploitation et sont
établies en fonction des informations disponibles lors de leur
établissement.
Les estimations majeures faites par la direction
lors de l’établissement des états financiers portent notamment sur
les hypothèses retenues pour le calcul des engagements de retraite,
la période de recouvrabilité pour la détermination des impôts
différés, la valorisation des titres de participation et des actifs
corporels et incorporels et le montant des provisions retenues pour
les litiges par exemple.
Note 1.4. Norme IFRS 16 « contrats de
location »
La norme IFRS 16 d’application obligatoire à compter du 1er
janvier 2019 supprime la distinction entre la location simple et la
location de financement établie par la norme IAS 17 et prévoit un
principe unique de comptabilisation de tous les contrats de
location au bilan des preneurs, avec la constatation :
- d’un actif représentatif du droit d’usage de l’actif loué
pendant la durée du contrat,
- d’une dette au titre de l’obligation de paiements des
loyers,
- d’un impact en capitaux propres net des impôts différés.
Au compte de résultat, la charge de loyer est remplacée
par :
- l’amortissement du droit d’usage,
- les intérêts de la dette de loyer.
Le groupe ESAF a choisi d’appliquer la norme IFRS 16 selon la
méthode rétrospective simplifiée qui consiste à reconnaître à la
date de première application :
- d’une part, le passif locatif à hauteur de la valeur des
paiements de loyers restants actualisée aux taux à la date de
transition ;
- et d’autre part, l’actif au titre du droit d’utilisation pour
un montant égal au passif locatif, ajusté du montant des loyers
payés d’avance ou à payer.
Conformément à la méthode rétrospective simplifiée, aucun
retraitement comparatif des états financiers antérieurs n’a été
réalisé.
Par ailleurs, le Groupe a choisi de ne pas appliquer l’IFRS 16 :
- à des contrats de location de 12 mois ou moins ;
- à des contrats de location dont l’actif sous-jacent est de
faible valeur (~4500 euros).
Dans le cadre de son activité, le Groupe conclut en tant que
preneur des contrats portants sur les principaux actifs suivants
:
- Terrains, bâtiments et bureaux ;
- Matériels de transport, notamment pour les activités de
distribution de produits pétroliers.
Les taux d’actualisation appliqués aux contrats de location sont
basés sur le taux d’emprunt marginal du groupe.
Les impacts de la norme IFRS 16 dans les comptes au 31 décembre
2019 sont détaillés ci-dessous :
Compte de résultat
Bilan
NOTE 2. ELEMENTS COURANTS DE L’ACTIVITE
OPERATIONNELLE
Note 2.1. Segmentation et secteur
opérationnel
L'information sectorielle est présentée suivant
la norme IFRS 8 qui requiert la présentation par une entité
d’informations financières par segment opérationnel telles que
revues régulièrement par le principal décideur opérationnel et
pouvant être regroupées par activités présentant des
caractéristiques similaires qui permettent d’évaluer la nature et
les effets financiers des activités auxquelles cette entité se
livre et des environnements économiques dans lesquels elle opère.
Le Président-directeur général d’Esso S.A.F. est le principal
décideur opérationnel au sens de la norme.
Les activités opérationnelles du groupe Esso
S.A.F. concernent essentiellement deux chaines de valeur
distinctes, Carburants et Combustibles d’une part et Lubrifiants et
Spécialités d’autre part, qui utilisent les ressources en fonction
des opportunités d’optimisations internes, des perspectives de
marché ou encore des évolutions réglementaires. Ces chaines de
valeur sont soumises à des risques et incertitudes semblables
et sont opérées dans des environnements de production et de marché
comparables. Elles présentent des caractéristiques économiques
similaires qui conduisent à une présentation de l’information
financière regroupée au sein d’un même secteur opérationnel
Raffinage-Distribution, permettant d’en apprécier la nature et
d’évaluer les effets financiers de l’environnement dans lequel le
groupe Esso S.A.F. opère.
Esso S.A.F. a également une activité
pétrochimique limitée qui concerne notamment l’exploitation d’une
unité de propylène intégrée à la raffinerie de Fos-sur-Mer mais
dont l’activité n’est pas significative à l’échelle du groupe ni
des seuils de matérialité prévus par l’IFRS 8 et pour laquelle une
présentation intégrée au secteur Raffinage-Distribution est
appropriée.
Les actifs du secteur d’activité
Raffinage-Distribution, sont principalement localisés en France, à
l’exception essentiellement des créances commerciales du groupe
Esso S.A.F. détenues sur les autres sociétés étrangères affiliées
au groupe ExxonMobil.
Note 2.2. Stocks
Stocks de produits
pétroliers
Les produits pétroliers détenus par le groupe
sont stockés en sous-douane dans les raffineries, en sous-douane ou
en acquitté dans les dépôts pétroliers opérés par le groupe ou par
des tiers. Les stocks de pétrole brut et de produits
pétroliers sont évalués suivant la méthode du premier entré,
premier sorti (FIFO). Les marchandises non pétrolières et matières
premières consommables sont évaluées selon la méthode du prix moyen
pondéré (PMP). Les stocks de pétrole brut et de bio-carburants sont
valorisés à leur coût d'achat y compris les frais de transport. Les
stocks de produits pétroliers issus du raffinage sont valorisés par
ventilation du coût global de production entre les différents
produits en fonction de leur valeur de marché. Pour les opérations
d'échanges de produits réalisées avec les confrères, ou certains
achats de pétrole brut, seule la position nette à la clôture est
prise en compte dans la variation et la valorisation des
stocks.
Les coûts de production comprennent la valeur
des pétroles bruts mis en œuvre, les charges directes et indirectes
de production y compris l'amortissement des biens concourant à la
production, mais exclusion faite de tous les frais financiers.
Une dépréciation est calculée dans la mesure où
la valeur nette de réalisation des stocks est inférieure à leur
valeur d’inventaire, compte tenu des perspectives de
réalisation.
Compte tenu de l’importance de la valeur de ses
stocks et des fluctuations des coûts d’approvisionnement, la
société calcule un effet prix sur stocks mesurant l’impact estimé
de ces fluctuations sur la variation de la valeur des stocks. Cet
effet prix sur stocks est calculé à partir d’un coût moyen
reflétant le coût de remplacement de la période.La dotation/reprise
nette de la dépréciation comptable des stocks et l’effet prix sur
stocks constituent les effets stocks.
Le résultat comptable ajusté, entre autres, des
effets stocks permet ainsi de fournir une approche économique du
résultat de l’exercice.
Quotas d’émission de CO2
Compte tenu de son activité, le groupe Esso
S.A.F. est concerné par les dispositions prises par l’Union
Européenne visant à réduire ses émissions de gaz à effet de
serre.
En l’absence de normes IFRS ou d’interprétations
relatives à la comptabilisation des quotas d’émission de CO2, le
traitement suivant est retenu dans les comptes
consolidés :
- les quotas d’émission étant liés aux activités de production,
ils sont comptabilisés dans les comptes de stocks ;
- les quotas attribués gratuitement sont comptabilisés à une
valeur nulle ;
- les quotas achetés sont comptabilisés à leur coût
d’acquisition ;
- les quotas sont évalués en stock selon la méthode FIFO (First
in, First out ou Premier entré, Premier sorti) ;
- les quotas sont sortis des stocks pour être soit consommés par
les émissions de gaz à effet de serre et être restitués à l’État
soit vendus ;
- à la clôture :
- une provision d’achat de quotas est constatée si les émissions
de gaz à effet de serre sont supérieures aux quotas d’émission
détenus par le groupe ;
- un actif (stock) est comptabilisé si les émissions de gaz à
effet de serre sont inférieures aux quotas d’émission
disponibles ;
- les achats de quotas sont enregistrés en « achats
consommés et charges externes ».
Certificats d’économie
d’énergie
De par son activité de mise à la consommation de
produits pétroliers, le groupe Esso S.A.F. est concerné par les
dispositions prises par le gouvernement Français en réponse aux
directives Européennes 2006/32/CE & 2012/27/UE. Ces
dispositions obligent les fournisseurs d’énergie (les
« obligés ») à promouvoir des économies d'énergie auprès
d’autres acteurs (les « bénéficiaires »). Des certificats
sont émis par l’État en échange des preuves de réalisation des
actions d’économie d’énergie. Les obligés peuvent soit obtenir ces
certificats en finançant eux-mêmes ces mesures d'économie d'énergie
des bénéficiaires, soit acheter directement des certificats déjà
émis sur le marché.
Le dispositif a été mis en place en 2006 et
s’appuie sur des obligations pluriannuelles. Chaque période voit
son obligation augmenter par rapport à la période précédente et
élargit son champ d’application. La quatrième période a débuté au
premier janvier 2018 et s’achèvera le 31 décembre 2021 suite à son
allongement d’un an promulgué par le décret n° 2019-1320 du 9
décembre 2019.
Pour répondre à son obligation, le groupe Esso
S.A.F. achète principalement des certificats sur le marché
d’échange de certificats d’économie d’énergie
(CEE). En l’absence de normes IFRS ou
d’interprétations relatives à la comptabilisation des CEE, le
traitement suivant est retenu dans les comptes
consolidés :
- un passif est comptabilisé pour matérialiser l’obligation liée
aux quantités mises à la consommation, si l’obligation est
supérieure aux CEE détenus. Ce passif est valorisé sur la base du
prix des dernières transactions ;
- un stock de CEE est comptabilisé lorsque les CEE détenus à la
clôture excèdent l’obligation. Une provision est comptabilisée dans
le cas contraire ;
- les CEE sont valorisés au coût unitaire pondéré (coût
d’acquisition pour les CEE acquis ou coût de revient pour les CEE
générés par des actions propres).
Si la valeur comptable des stocks de certificats
à la clôture est supérieure à la valeur de marché, une provision
pour dépréciation est comptabilisée.
Détail des stocks au 31 décembre
2019
Les stocks se décomposent comme suit :
Impact de la variation des stocks de
produits pétroliers sur le résultat de l’exercice 2019
La valeur brute des produits pétroliers en stock
au 31 décembre 2019 de 1 286,1 millions d’euros est en baisse
de 57,6 millions d’euros par rapport au 31 décembre 2018.
Après prise en compte d’une provision pour
dépréciation comptable des stocks pour 31,6 millions d’euros
et de la reprise de la provision pour dépréciation 2018 pour 117,6
millions d’euros (soit une reprise nette de 86 millions d’euros
pour l’année 2019), la variation de la valeur nette des stocks de
produits pétroliers est positive de 28,4 millions
d’euros.
Impact des effets stocks sur le résultat
de l’année 2019
La dotation/reprise nette de la dépréciation
comptable des stocks et l’effet prix sur stocks constituent les
effets stocks. L’effet prix sur stocks mesure l’impact estimé des
fluctuations des coûts de matières premières et des produits
finis.
L’effet prix sur stock inclus dans la valeur
brute des produits pétroliers en stocks au 31 décembre 2019 est
positif de 61 millions d’euros. L’impact total des effets stocks
sur le résultat au 31 décembre 2019 est positif de 147,1 millions
d’euros.
Sur la base du stock de produits pétroliers
valorisé au 31 décembre 2019 et toutes choses égales par ailleurs,
une hausse/ baisse du coût de remplacement du pétrole brut de +/-
10 $ par baril entrainerait une variation de l’effet prix sur stock
estimé à environ +/- 161 millions d’euros.
A titre de référence de marché indicative, le
coût de remplacement moyen d’un baril de Brent est passé d’environ
63 $ (57 €) / baril en novembre 2019 puis à 67 $ (60 €) / baril en
décembre 2019 puis a baissé à 64 $ (58 €) sur la période de
réalisation des stocks en janvier 2020 alors qu’il était de 59 $
(52 €) en janvier 2019 sur la période de réalisation des stocks à
fin 2018.
Impact de l’obligation de stockage
stratégique
En tant qu’opérateur pétrolier, le groupe Esso
S.A.F. est soumis à l’obligation de stockage stratégique. Le coût
des stocks détenus par le Comité Professionnel des Stocks
Stratégiques Pétroliers (CPSSP) est couvert par une redevance payée
par tous les opérateurs pétroliers. Le montant de la charge
comptabilisée en 2019 s’élève à 22,5 millions d’euros.
Suivi des quotas d’émissions de gaz à effet de
serre
Depuis la mise en place du Système d’Echange de
Quotas d’Emissions de gaz à effet de serre (SEQE) au 1er janvier
2005, l’Etat attribue gratuitement des quotas d’émission de CO2 aux
sociétés exploitantes d’installations concernées par le SEQE.
La période du SEQE en cours a débuté le 1er janvier 2013 et se
poursuivra jusqu’en 2020, avec des règles harmonisées d’attribution
des quotas conduisant à une réduction substantielle des quotas
alloués gratuitement d’environ -2%/an.
Les quotas d’émissions alloués gratuitement par
l’Etat pour la période en cours de 8 ans, 2013-2020, soit 16 149
milliers de tonnes sont en baisse d’environ 30% par rapport aux
quotas d’émissions restitués sur la précédente période de 5 ans,
2008-2012, soit 14 453 milliers de tonnes ce qui se traduit par
davantage d’achats de quotas sur le marché.
En 2019, les quotas d’émissions restitués sont
de 2 713 milliers de tonnes contre 2 678 milliers de tonnes en
2018.
A partir de 2021, une quatrième phase du SEQE va
commencer pour durer jusqu’en 2030, avec une étape intermédiaire en
2025. Les quotas alloués seront calculés par la Commission
Européenne au deuxième semestre 2020, à partir des soumissions des
raffineurs européens faites en 2019. Selon des premières
indications, ces quotas alloués pourraient être sensiblement
réduits dès 2021.
Période
2013-2020
Note 2.3. Chiffre
d’affaires
Le chiffre d'affaires du groupe Esso S.A.F. est
établi en conformité avec l’IFRS 15 « produits des activités
ordinaires tirés des contrats conclus avec les clients ».
L’IFRS 15 requiert l’identification des obligations de prestation
pour le transfert des biens et services envers le client pour
chaque contrat. Le chiffre d’affaires est comptabilisé lorsque les
obligations de prestation sont satisfaites sur la base du montant
de rémunération que le groupe s’attend à recevoir en échange du
transfert des biens et services au client.
Vente de biensLe chiffre
d’affaires est comptabilisé lorsqu’il y a transfert à l’acheteur du
contrôle des biens et que le montant peut être raisonnablement
estimé. Ainsi les ventes de produits pétroliers sont enregistrées
lors du transfert de propriété selon les termes du contrat. En
revanche il exclut les facturations réciproques entre confrères
dans le cadre des échanges de produits pétroliers qui font l'objet
d'une inscription pour leur valeur nette au compte de résultat au
niveau des variations de stocks.
Vente de prestations de
servicesLe revenu lié aux prestations de services est
reconnu lorsque les services ont été rendus.
Droits d’accisesLes accises
sont des droits ou taxes dont le montant est calculé sur la
quantité de produits pétroliers mis à la consommation. Le montant
des accises est fixé par l’Etat français et est payé directement
par Esso S.A.F. aux autorités douanières et fiscales. Les accises
sont ensuite facturées aux clients finaux en étant incluses dans le
prix de vente. L’analyse des critères de la norme IFRS 15 a conduit
le groupe à déterminer qu’il agit en tant que principal dans ces
transactions de ventes. Le chiffre d’affaires comprend ainsi les
droits d’accises collectés par le groupe sur la distribution de
produits pétroliers. Pour le groupe Esso S.A.F. il s’agit
principalement de la Taxe Intérieure de Consommation sur les
Produits Energétiques (T.I.C.P.E.) présentée sur une ligne séparée
dans la présentation détaillée de son chiffre d’affaires.
Chiffre d’affaires : information sur la répartition
entre produits et services
La répartition du chiffre d'affaires s’établit
comme suit :
La répartition du chiffre d'affaires par produit
s’établit comme suit :
2.3.1.
Chiffre d’affaires : information sur les
clients
Contributions au chiffre d'affaires :
2.3.2.
Chiffre d’affaires : information sur les secteurs
géographiques
Note 2.4. Achats consommés et charges
externes
Les achats consommés correspondent
principalement aux achats de pétrole brut et de produits
pétroliers.
Note 2.5. Autres produits et charges
opérationnels
Les autres produits et charges opérationnels
correspondent aux transactions inhabituelles qui sont
significatives. Il s’agit notamment de transactions en dehors de
l’activité normale du groupe bien que des transactions similaires
aient pu se produire dans le passé ou risquent de se reproduire
dans le futur, telles que les coûts de restructuration, cessions
d’actifs, provisions relatives à des litiges majeurs, certaines
dépréciations d’actifs non courants.
Les autres produits et charges opérationnels
comprennent une dotation nette à la provision pour remise en état
des sites industriels inactifs de 10,1 millions d’euros en 2019
contre 17,3 millions d’euros en 2018.
Note 2.6. Créances clients et autres
créances
Les créances et dettes sont inscrites en
comptabilité au coût amorti. L’incidence de l’actualisation est
prise en compte lorsqu’elle est significative. Les créances sont,
le cas échéant, dépréciées pour tenir compte des risques de non
recouvrement. Par exception, les créances et dettes en devises
figurent au bilan pour leur contre-valeur au cours de fin
d'exercice. La différence résultant de la conversion est portée au
compte de résultat.
Les créances commerciales du groupe Esso S.A.F.
détenues sur les autres sociétés étrangères affiliées au groupe
ExxonMobil sont évaluées à 46 millions d’euros au 31 décembre
2019.
(1) hors impôts courants
actifs
Note 2.7. Fournisseurs et autres
dettes
(1) hors impôts courants passifs
Note 2.8. Tableau de variation du besoin en
fonds de roulement
NOTE 3. IMMOBILISATIONS INCORPORELLES ET
CORPORELLES
Note 3.1. Principes
comptables
Immobilisations incorporelles
Les immobilisations incorporelles sont
principalement constituées par des logiciels et par d’autres actifs
amortis sur la durée d’utilité des actifs concernés. Le groupe Esso
S.A.F. dispose également d’actifs incorporels non amortis mais ne
détient aucun actif de survaleur
(« Goodwill »).
Immobilisations corporelles
Conformément à la norme IAS 16 relative aux
immobilisations corporelles, le groupe Esso S.A.F. applique la
méthode des composants.
Les immobilisations du groupe Esso S.A.F.
sont inscrites au bilan consolidé à leur prix d'acquisition
conformément à la norme IAS 16, diminué des amortissements à
l’exception de celles issues de la fusion avec Mobil Oil Française
qui ont été estimées à leur juste valeur comme nouveau coût
historique à la date de l’apport.
Les coûts liés aux arrêts des raffineries sont
immobilisés comme des nouveaux composants au moment où ils sont
encourus, amortis sur la période de temps séparant deux grands
arrêts et remplacés lors du nouvel arrêt.
L'amortissement est calculé selon le mode
linéaire. Les principales durées d'amortissement du groupe Esso
S.A.F. sont les suivantes:
Constructions
de
20
à 50
ans Installations
industrielles
de 10
à 30
ans Autres immobilisations
corporelles
de
5
à 25 ans
Dépréciation des actifs
Conformément à la norme IAS 36
« Dépréciation d’actifs » le groupe Esso S.A.F. peut
effectuer un test de dépréciation de ses immobilisations en
comparant leur valeur comptable et leur valeur recouvrable. La
valeur recouvrable d’un actif est la valeur la plus élevée entre sa
juste valeur diminuée des coûts de vente estimés et sa valeur
d’utilité. La valeur d'utilité est déterminée par référence à une
estimation des flux futurs de trésorerie actualisés.
·Pour les immobilisations corporelles et
incorporelles amorties, le test de dépréciation n’est réalisé qu’en
cas d’indice de perte de valeur. S’il n’est pas possible d’estimer
la valeur recouvrable de l’actif pris individuellement, la valeur
recouvrable de l’UGT à laquelle appartient cet actif doit être
déterminée. Dans ce cas, l’actif ne sera pas déprécié si l’UGT
correspondante ne s’est pas dépréciée.
Une
UGT est le plus petit groupe d'actifs qui génère des entrées de
trésorerie largement indépendantes des entrées de trésorerie
générées par d'autres groupes
d'actifs. Si
la valeur recouvrable d’un actif susceptible d’être évalué
individuellement, ou de l’UGT, était inférieure à sa valeur nette
comptable, une perte de valeur serait enregistrée pour la
différence. L’application
de ces principes au groupe Esso SAF conduit à tester, dans le cadre
d’une valorisation de la totalité des actifs du groupe, la
valeur recouvrable des deux groupes d’actifs des raffineries de
Gravenchon et de Fos-sur-Mer.
·Pour les immobilisations incorporelles
non amorties, le test de dépréciation est effectué chaque
année. Le groupe Esso S.A.F. n’a pas de survaleur
(« Goodwill ») comptabilisée dans ses livres.
Une information sur les tests de dépréciation
effectués est donnée dans la note 3.3 ci-après.
Actifs et passifs détenus en vue de la
vente et activités abandonnées
L’IFRS 5 prévoit une classification spécifique
sur une ligne séparée au bilan des actifs et passifs non courants
destinés à être cédés dans un proche avenir. Conformément à cette
norme et dès lors que les montants sont significatifs, le groupe
Esso S.A.F. effectue les reclassements adéquats lorsque les quatre
conditions suivantes sont simultanément remplies
:
- L'actif est disponible à la vente dans son état actuel et ne
subit pas de modification significative en vue de sa cession,
- La vente est hautement probable et un projet de cession doit
avoir été approuvé avant la date de clôture par le
Président-directeur général de la société Esso S.A.F. qui a
autorité pour approuver une cession d’actifs dans la limite de 20%
du capital social de la société. Au-delà, le projet de cession doit
être autorisé par le Conseil d’Administration,
- Le prix de vente proposé ou estimé est raisonnable par rapport
à la juste valeur actuelle de l’actif,
- La vente a de très fortes chances de se concrétiser dans un
délai d'un an.
Avant une classification du groupe d'actifs et
de passifs en « actifs et passifs non courants destinés à la
vente », ces derniers sont évalués selon la norme spécifique
qui leur est applicable (y compris tests de dépréciation IAS 36).
Au moment du changement de classification en « actifs et
passifs non courants destinés à la vente », l’amortissement
des actifs corporels et incorporels s’arrête et le groupe d’actifs
et de passifs destiné à être cédé est évalué au plus bas de la
valeur comptable et de la juste valeur nette des frais de cession.
Toute perte donne lieu à la comptabilisation d'une provision. En
revanche, les gains latents ne sont pas comptabilisés.
Note 3.2. Contrats de
location
La norme IFRS 16 d’application obligatoire à compter du 1er
janvier 2019 supprime la distinction entre la location simple et la
location de financement établie par la norme IAS 17 et prévoit un
principe unique de comptabilisation de tous les contrats de
location au bilan des preneurs, avec la constatation :
- d’un actif représentatif du droit d’usage de l’actif loué
pendant la durée du contrat,
- d’une dette au titre de l’obligation de paiements des
loyers,
- d’un impact en capitaux propres net des impôts différés.
Au compte de résultat, la charge de loyer est remplacée
par :
- l’amortissement du droit d’usage,
- les intérêts de la dette de loyer.
Le groupe ESAF a choisi d’appliquer la norme IFRS 16 selon la
méthode rétrospective simplifiée qui consiste à reconnaître à la
date de première application :
- d’une part, le passif locatif à hauteur de la valeur des
paiements de loyers restants actualisée aux taux à la date de
transition ;
- et d’autre part, l’actif au titre du droit d’utilisation pour
un montant égal au passif locatif, ajusté du montant des loyers
payés d’avance ou à payer.
Conformément à la méthode rétrospective simplifiée, aucun
retraitement comparatif des états financiers antérieurs n’a été
réalisé.
Par ailleurs, le Groupe a choisi de ne pas appliquer l’IFRS 16 :
- à des contrats de location de 12 mois ou moins ;
- à des contrats de location dont l’actif sous-jacent est de
faible valeur (~4500 euros).
Contrats de location simple
Dans le cadre de son activité, le Groupe conclut en tant que
preneur des contrats de « location simple » portants sur
les principaux actifs suivants :
- Terrains, bâtiments et bureaux ;
- Matériels de transport, notamment pour les activités de
distribution de produits pétroliers.
Les taux d’actualisation appliqués aux contrats de location sont
basés sur le taux d’emprunt marginal du groupe.
Contrat de location
financement
Le 17 avril 2009, Esso S.A.F. a pris en
affrètement long terme le pétrolier « SAMCO RAVEN » du
type « Very Large Crude Carrier » (VLCC), immatriculé au
registre international français à la même date pour une durée de 12
ans et 2 mois, soit une échéance en juin 2021. Par avenants
en date du 15 octobre 2012, Esso S.A.F. a remplacé le « SAMCO
RAVEN » par un nouveau pétrolier de type VLCC « SAMCO
CHINA » sans changement de durée du contrat dont la valeur
actualisée a été au même moment augmentée de 8 millions d’euros.
Par avenant en date du 7 novembre 2016, le nom du VLCC a été
modifié de « SAMCO CHINA » à « DHT CHINA ». Ce
contrat assimilable à un contrat de location-financement est
inscrit à l’actif en « immobilisations corporelles –
droit d’utilisation des contrats de location », et au passif
en « emprunts et dettes financières – contrats de
location » conformément à la norme IAS 17 pour un
montant égal à la valeur actualisée des paiements minimaux au titre
de la location. Le taux d’actualisation utilisé correspond à un
taux d’emprunt marginal du groupe.
Note 3.3. Tests de dépréciation au 31 décembre
2019
Conformément à la norme IAS 36.12, le niveau de
capitalisation boursière d’Esso S.A.F., étant inférieur aux
capitaux propres consolidés qui s’élèvent à 927 millions d’euros au
31 décembre 2019, doit être retenu comme un indice indiquant qu’une
dépréciation d’actifs pourrait être nécessaire. Un test de
dépréciation a donc été effectué en comparant la valeur recouvrable
des deux groupes d’actifs des raffineries de Gravenchon et de
Fos-sur-Mer avec leur valeur nette comptable respective.
La valeur recouvrable des actifs testés a été
déterminée sur la base de leur valeur d’utilité calculée à partir
de l’actualisation des flux de trésorerie futurs estimés reposant
sur des prévisions tenant compte des conditions d’exploitation de
chaque raffinerie et d’hypothèses économiques du secteur qui
représentent la meilleure estimation retenue par le management. Ces
hypothèses intègrent notamment
- des projections de marges de raffinage tenant compte d’un
environnement de bas de cycle d’ici à 2023, puis un retour à des
marges de tendance long terme ;
- des prix du pétrole brut stables à 60$/ baril à moyen terme
puis une remontée de ces prix à un niveau de 70$/ baril à plus long
terme.
Les flux de trésorerie futurs après impôts
établis en dollar sont convertis en euros (parité $/€ retenue à
1,19) et sont actualisés à un taux de 7 % qui correspond au coût
moyen pondéré du capital d’Esso S.A.F. déterminé par référence à
des données de marché. Le taux de croissance à l’infini retenu pour
la valeur terminale du flux de trésorerie est de 1%.
Aucune dépréciation n’a été comptabilisée à la
suite du test effectué.
Une augmentation de 0,25% du taux
d’actualisation combinée à un taux de croissance à l’infini à 0% ne
conduirait pas à des valeurs d’utilité inférieures aux valeurs
comptables testées.
Une augmentation de 0,25% du taux
d’actualisation combinée à une parité $/€ de 1,25 ne conduirait pas
à des valeurs d’utilité inférieures aux valeurs comptables
testées.
Un taux de croissance à l’infini à 0% combiné à
une parité $/€ de 1,25 ne conduirait pas à des valeurs d’utilité
inférieures aux valeurs comptables testées.
Hors modification du taux d’actualisation ou de
la parité $/€, le changement d’une des hypothèses clef décrites
ci-dessus induisant une baisse de 10% des flux de trésorerie futurs
ne conduirait pas à des valeurs d’utilité inférieures aux valeurs
comptables testées.
Note 3.4. Tableau de variation des
immobilisations incorporelles et corporelles
La situation au 31 décembre 2019 est la suivante :
- dont valeur de l'actif incorporel correspondant au contrat
d'approvisionnement exclusif en carburants pour une valeur nette en
fin de période de 22,8 M€
- dont immobilisations acquises par contrat de
location-financement pour une valeur nette en fin de période de 5,7
M€
A titre de comparaison, la situation au 31 décembre 2018 était
la suivante :
- dont valeur de l'actif incorporel correspondant au contrat
d'approvisionnement exclusif en carburants pour une valeur nette en
fin de période de 26,9 M€
- dont immobilisations acquises par contrat de
location-financement pour une valeur nette en fin de période de 9,7
M€
NOTE 4. CHARGES ET AVANTAGES AU
PERSONNEL
Note 4.1. Engagements de retraite et autres
avantages assimilés
Les salariés d'Esso S.A.F. et Esso Raffinage S.A.S. perçoivent
des indemnités au moment du départ à la retraite ainsi que des
compléments de retraite versés après la liquidation de leur
retraite aux régimes nationaux. Ces avantages sont offerts à
travers un régime à cotisations définies (SOGECAP), un plan
d’épargne pour la retraite collectif (PERCO) et des régimes à
prestations définies dont la gestion s'effectue dans le cadre d'une
Institution de Gestion de Retraite Supplémentaire (IGRS ESSO). Par
ailleurs, les plans de retraite en vigueur prévoient le bénéfice
d’une couverture partielle des cotisations à la Mutuelle de
l’Industrie du Pétrole.
Dans le cadre du régime à cotisations définies le groupe Esso
S.A.F. n'a pas d'autre obligation que le paiement de primes; la
charge qui correspond aux primes versées est prise en compte dans
le résultat de l'exercice.
Pour les régimes à prestations définies, les
engagements de retraite et assimilés non externalisés sont inscrits
au passif du bilan, et évalués conformément à la norme IAS 19
« avantages du personnel », suivant la méthode des
unités de crédit projetées. Selon cette méthode, chaque période de
service donne lieu à une unité supplémentaire de droit à
prestations, et chacune de ces unités est évaluée séparément pour
obtenir l'obligation finale actualisée en fonction des hypothèses
suivantes :
- une hypothèse de date de départ en retraite ;
- un taux d'actualisation financière ;
- un taux d'inflation appliqué pour déterminer les salaires
futurs ;
- des hypothèses d'augmentation de salaires et de taux de
rotation du personnel (courbe d'évolution) ;
- des hypothèses de mortalité ;
- des hypothèses de charges sociales ;
- l’engagement de retraite est réévalué au moins une fois par
an.
En application de la norme IAS 19 révisée, les écarts actuariels
sont également inscrits au passif du bilan et la variation des
écarts actuariels de l’exercice est constatée dans le résultat
global par contrepartie en capitaux propres.
Par ailleurs, les primes versées à l’occasion de la remise des
médailles du travail font l’objet d’une provision également
inscrite au passif du bilan.
Les hypothèses retenues par le groupe pour le calcul des
engagements ont fait l’objet d’une revue par un actuaire
indépendant qui a confirmé la pertinence des hypothèses.
Les provisions pour retraite constatées dans les comptes
consolidés du groupe concernent les régimes à prestations
définies.
En application de la norme IAS 19 révisée, les écarts actuariels
sont déduits des capitaux propres pour un montant net de l’impôt
différé correspondant avec en contrepartie une provision inscrite
au passif du bilan. La variation des écarts actuariels de
l’exercice est constatée dans le résultat global par
contrepartie en capitaux propres.
4.1.1 Hypothèses retenues
Le calcul des provisions pour retraite et avantages assimilés
intègre :
- un taux d’actualisation financière de 1,10% (taux de
référence utilisé : Obligations d’entreprises cotées
« AA ») ;
- un taux d’inflation à long terme de 1,8% pour déterminer
les salaires futurs ;
- un taux d’augmentation des salaires basé sur l’inflation
intégrant des hypothèses d’augmentations
individuelles ;
- des hypothèses de mortalité basées sur les tables
générationnelles hommes/ femmes publiées par l’INSEE (TGHF
2005).
Sensibilité des
hypothèses : La variation de -0,5/+0,5 point de
l’écart actuariel (taux d’actualisation) entraînerait une variation
des engagements de l’ordre de +9%/-8%.
4.1.2
Modification des accords de retraite supplémentaire du
personnel en 2019
Les ordonnances relatives à la loi Pacte (Plan d’Action pour la
Croissance et la Transformation des Entreprises) publiées le 4
juillet 2019 ont eu des conséquences sur les plans à prestations
définies du groupe (régis par l’article 39 du Code Général des
Impôts et l’article L137-11 du code de la Sécurité sociale – aussi
appelé « retraite chapeau ») qui ont été les
suivantes :
- fermeture du plan à prestations définies au personnel embauché
depuis le 4 juillet 2019
- pour le personnel actif, fin de l’acquisition des droits à
« retraite chapeau » à compter du 1er janvier 2020.
Le groupe a conclu en décembre 2019 un accord avec ses
organisations syndicales pour un aménagement de ses plans de
retraites avec effet au 1er janvier 2020 sans impact financier sur
l’exercice 2019.
4.1.3
Préfinancement des retraites en 2019
L’ordonnance du 9 juillet 2015 fait obligation aux entreprises
de sécuriser une fraction augmentant progressivement de 10% à
50% des droits à la retraite liquidés au titre des régimes de
retraite L137-11 (prestations définies) selon un calendrier étalé
jusqu’en 2030.La sécurisation peut se faire au moyen d’un ou
plusieurs des dispositifs prévus par l’ordonnance, y compris
le préfinancement à travers des contrats souscrits auprès
d’organismes régis par le code des assurances, et des suretés
réelles ou personnelles de type cautionnement.
Au 31 décembre 2018 les engagements des régimes de retraite à
prestations définies L137-11 du groupe portant sur les droits à
retraite liquidés dans la limite de 1,5 PASS s’élèvent à 472
millions d’euros. En application de cette ordonnance, 10% de ces
droits à retraite liquidés avaient été sécurisés par une caution de
la société ExxonMobil France Holding.
Le groupe a décidé en date du 1er juillet 2019
de sécuriser 10% de ces droits à retraite liquidés par
externalisation auprès d’ExxonMobil OFP (Organisme de Fonds de
Pension) avec des versements de cotisations effectués en 2019 pour
un montant total de 63 millions d’euros. La mise en place de cette
externalisation a mis fin à la caution reçue de la société
ExxonMobil France
Holding.
4.1.4 Evolution sur
l’exercice
Les engagements de retraite au 31 décembre 2019 sont ventilés
comme suit :
(1) Les écarts actuariels de la période sont
constatés dans le résultat global par contrepartie en capitaux
propres.
La situation des engagements de retraite au 31 décembre 2018
était la suivante :
(1) Les écarts actuariels de la période sont constatés dans le
résultat global par contrepartie en capitaux propres. 4.1.5
Paiements des retraites effectués en 2019 et montants prévisionnels
2020
Les paiements effectués au titre des prestations définies se
sont élevés en 2019 à 48,5 millions d’euros. Les versements à
effectuer en 2020 sont estimés à 47,6 millions d’euros.
Les montants versés pour le régime à cotisations définies ainsi
que pour l’abondement prévu dans le cadre du plan d’épargne pour la
retraite collectif (PERCO) se sont élevés en 2019 à 6 millions
d’euros. Pour 2020, les versements à effectuer sont évalués à un
montant de 6,6 millions d’euros.
4.1.6 Nature des placements effectués par l’Organisme de
Fonds de Pension
4.1.7 Nature des provisions de retraite et autres
avantages assimilés inscrites au bilan
Note 4.2. Paiements fondés sur des
actions
Des paiements sous forme d’actions ou unités d’actions d’Exxon
Mobil Corporation sont effectués à certains employés des sociétés
du groupe Esso S.A.F.
Ces attributions d’actions ou unités d’actions par ExxonMobil
sont pris en compte par le groupe Esso S.A.F. conformément à la
norme IFRS 2 « paiements fondés sur des actions ». La
charge correspondante est déterminée à partir du montant des
attributions valorisées au prix de marché de l’action ExxonMobil
converti en euros le jour de l’attribution et étalée sur la période
d’acquisition des actions.
Le groupe Esso S.A.F. ne supporte pas la charge réelle de ces
paiements en actions par ExxonMobil qui sont comptabilisés comme
une contribution en capital. L’application de l’IFRS 2 est donc
sans impact sur les capitaux propres du groupe après prise en
compte du résultat de l’exercice comme cela est détaillé dans le
tableau d’analyse de variations des capitaux propres.
Au titre de l’année 2019, la charge ainsi calculée s’élève dans
les charges de personnel du groupe Esso S.A.F. à un montant
de 2,2 millions d’euros (2,4 millions d’euros en 2018).
Note 4.3. Opérations avec les
dirigeants
Le montant des rémunérations et des avantages de toute nature
versés par Esso S.A.F. à ses mandataires sociaux au cours de
l'exercice 2019 s’élève à 231 milliers d’euros (231 milliers
d’euros en 2018). Au 31 décembre 2019, l'engagement du groupe Esso
S.A.F. au titre des retraites des mandataires sociaux salariés ou
anciens salariés est de 2 087 milliers d’euros (1 713 milliers
d’euros au 31 décembre 2018).
Note 4.4. Effectif moyen du groupe Esso
S.A.F.
L’effectif moyen du groupe au 31 décembre 2019 se décompose
comme suit :
L’effectif salarié comprend les titulaires, les temporaires,
l’effectif à temps partiel, les malades de longue durée, mais ne
comprend pas l’effectif détaché hors du groupe Esso S.A.F.
L’effectif salarié en congé de fin de carrière est également
exclu.L’effectif mis à la disposition de l’entreprise comprend
l’effectif fourni par des entreprises de travail temporaire et
l’effectif « détaché » par d’autres sociétés du
groupe ExxonMobil.
NOTE 5. IMPOTS
Note 5.1. Impôts sur le
résultat
La charge d’impôt sur le résultat comprend
l’impôt exigible et les impôts différés des sociétés
consolidées.Les impôts relatifs aux éléments reconnus directement
en autres éléments du résultat global sont comptabilisés en autres
éléments du résultat global par capitaux propres et non dans le
compte de résultat.
Conformément à la norme IAS 12 « impôts sur
le résultat », les impôts courants correspondants aux créances
et dettes d'impôts sur les sociétés sont présentés sur une ligne
spécifique du bilan.
Le montant de l’impôt constaté au titre de
l’exercice 2019 est un crédit d’impôt pour un montant de 4,8
millions d’euros contre un crédit d’impôt de 30,5 millions d’euros
en 2018. Le résultat avant impôts des activités poursuivies est un
profit de 18,3 millions d’euros contre une perte de 157,2 millions
d’euros en 2018.
La charge d’impôt 2019 s’analyse comme
suit :
Note 5.2. Impôts différés
Les impôts différés sont constatés sur les différences
temporaires existant entre les valeurs comptables et fiscales des
actifs et passifs enregistrés au bilan, ainsi que sur le déficit
fiscal du groupe. En application de l’IAS 12.74, les actifs et les
passifs d’impôts différés sont compensés et présentés pour un
montant net dans l’état de la situation financière du groupe. La
somme des actifs (passifs) d’impôts différés ainsi compensée est
classée en actifs (passifs) non courants.Les actifs et passifs
d’impôts différés sont évalués au taux d’impôt dont l’application
est attendue sur la période au cours de laquelle l’actif sera
réalisé ou le passif réglé, sur la base des taux d’impôt et des
réglementations fiscales qui ont été adoptés à la date de la
clôture.
Les impôts différés actifs sont comptabilisés dans la mesure où
leur recouvrement est probable.
Le montant des impôts différés par catégorie de différences
temporaires se répartit comme suit:
Au 31 décembre 2019, la perte fiscale reportable du groupe Esso
S.A.F. s’établit à 627 millions d’euros en hausse de 44 millions
d’euros par rapport au 31 décembre 2018. Le montant du déficit
fiscal reportable donnant lieu à la reconnaissance d’actifs
d’impôts différés inscrits au bilan s’élève à 415 millions d’euros
(371 millions d’euros en 2018) et se traduit par un montant de
107,1 millions d’euros (95,8 millions d’euros en 2018) d’impôts
différés actifs valorisés au taux de 25,83% applicable à compter de
2022.
Le groupe considère que la probabilité de consommation des
pertes fiscales reportables s’effectuera sur une durée de 10 ans
compte tenu de ses activités industrielles à long terme et du cycle
de ses marchés.
Cette probabilité tient compte de perspectives de résultat
opérationnel établies à partir de prévisions de marges de raffinage
intégrant un environnement de bas de cycle d’ici à 2023, d’une
hypothèse des prix du pétrole brut stables à 60$/ baril à moyen
terme puis une remontée des prix du pétrole brut à un niveau de
70$/ baril à plus long terme (*), mais aussi d’incertitudes liées à
l’évolution et à la volatilité à plus long terme du prix du pétrole
brut, de la parité euro/dollar et du plafonnement de l’utilisation
de nouvelles pertes fiscales potentielles pouvant en résulter.
Ces prévisions de résultats taxables estimés par le groupe
s’appuient sur celles utilisées pour la réalisation du test de
dépréciation des actifs corporels.
(*) Niveau projeté à cet horizon par des experts
des marchés pétroliers extérieurs au groupe Esso S.A.F.
NOTE 6. ACTIFS ET PASSIFS FINANCIERS,
FINANCEMENT ET ENDETTEMENT NET
Note 6.1. Principes
comptables
Actifs et passifs
financiers
L'évaluation et la comptabilisation des actifs et passifs
financiers sont définis par l’IAS 39 « Instruments financiers
: comptabilisation et évaluation » :
- les actifs et passifs financiers non courants du groupe Esso
S.A.F. comprennent les participations non consolidées évaluées à
leur juste valeur ainsi que des prêts évalués à la juste valeur
lors de leur comptabilisation initiale puis au coût
amorti ;
- les actifs et passifs financiers courants comprennent les
créances et les dettes financières courantes avec les autres
sociétés affiliées au groupe ExxonMobil, évalués à la juste valeur
lors de leur comptabilisation initiale puis au coût amorti.
Instruments financiers. Classification
en « own use » des achats/ ventes de matières premières
ou de produits pétroliers, quotas de CO2 ou certificats d’économie
d’énergie
Comme précisé dans la note 9 relative aux risques de
marché, Esso S.A.F. réalise des transactions d’achat et de vente de
matières premières et de produits pétroliers suivant les besoins
opérationnels de ses raffineries et l’optimisation de la gestion de
sa production et de ses stocks.Le groupe Esso S.A.F. a retenu la
classification « own use » prévue par l’IFRS 9 pour
l’ensemble de ses contrats d’achats/ventes de matières premières ou
de produits pétroliers, quotas de CO2 ou de certificats d’économie
d’énergie.
Opérations en devises
La comptabilisation et l'évaluation des opérations en devises
sont définies par l’IAS 21 « Effets des variations des cours
des monnaies étrangères ».
Les transactions libellées en devises étrangères sont converties
au cours des devises à la date des transactions. Les écarts
résultant de la conversion aux cours de clôture des soldes des
transactions concernées sont constatés en résultat.Les effets de
change opérationnels liés aux transactions commerciales sont
enregistrés dans la rubrique « Achats consommés et charges
externes ». Les effets de change liés aux transactions
financières sont enregistrés dans la rubrique « autres
produits et charges financiers ».
Disponibilités
La trésorerie excédentaire du groupe est placée
au sein du groupe ExxonMobil à des conditions de marché.
Note 6.2. Produits et charges
financiers
Note 6.3. Actifs financiers non courants et
courants
6.3.1. Actifs financiers non courants
La situation au 31 décembre 2019 est la
suivante :
(1) La variation de la juste valeur est comptabilisée en
capitaux propres après déduction de l'impôt différé
correspondant
A titre de comparaison, la situation au 31 décembre 2018
était la suivante :
(1) La variation de la juste valeur est comptabilisée en
capitaux propres après déduction de l'impôt différé
correspondant
6.3.2. Tableau des actifs financiers évalués à la juste
valeur
Les données relatives aux filiales et participations détenues à
plus de 20% par le groupe Esso S.A.F. ne sont pas jugées
significatives au regard du périmètre de consolidation du
groupe Esso S.A.F. Sur la base des données 2018, ces filiales et
participations représentent seulement 3,23% de l’actif total du
groupe Esso S.A.F., 2,27% du passif hors capitaux propres et 0,99%
du chiffre d’affaires.
(1) Données de l’exercice 2018
(2) Conformément à la norme IFRS 7, la
revalorisation de certaines participations non consolidées a été
classée selon les 3 niveaux de hiérarchisation de la
juste valeur définis par la norme en fonction de la méthode
utilisée :
- niveau 1: valorisation basée sur des prix côtés sur des marchés
actifs pour des actifs ou passifs identiques
- niveau 2: valorisation fondée sur des données autres que des
prix côtés visés au niveau 1 qui sont observables pour l’actif ou
le passif concerné, soit directement (tel qu’un prix) ou
indirectement (calculées à partir d’un autre prix)
- niveau 3: valorisation estimée d’après des données relatives à
l’actif ou au passif qui ne sont pas basées sur des données
observables de marché.
Les revalorisations
à la juste valeur effectuées sont toutes classées en niveau 3 et
ont été évaluées suivant les méthodes détaillées ci-dessous. Ce
mode de valorisation est considéré par le groupe comme répondant le
mieux à sa stratégie d’investissement industriel :
- méthode A : valorisation sur la base de l'actualisation à
l’infini du dividende historique ou des dividendes prévus sur les 3
années à venir (en fonction des données disponibles)
- méthode B : valorisation sur la base de l'actualisation à
l’infini des flux de trésorerie prévus sur 4 à 5 années à venir (en
fonction des données disponibles)
- méthode D : valorisation par référence à des transactions
réelles
- méthode C : valorisation sur la base d’un multiple
d’EBITDA
- méthode (M) : valorisation par une combinaison des
méthodes A/B/C/D telles que détaillées ci-dessus.
La méthode (A) est utilisée pour les
participations présentant un résultat et un dividende stable ou en
progression régulière. Le choix d'une période de 3 ans minimum pour
le dividende historique moyen est guidé par le caractère
représentatif du dividende moyen qui en découle. Au 31 décembre
2019, le taux d'actualisation retenu est de 7% stable par rapport
au 31 décembre 2018.
L'actualisation des flux futurs de trésorerie de
la méthode (B) est réalisée d'après une prévision à 4-5 ans (en
fonction des données disponibles) puis extrapolée pour la valeur
terminale. Le taux d'actualisation retenu est égal au coût moyen
pondéré du capital après impôts de la société concernée et varie
entre 6,75% et 7.75% au 31 décembre 2019, celui-ci variait entre
6,75% et 7% au 31 décembre 2018.
Le taux de croissance à l’infini retenu varie de
0 à 1%.
Sensibilité des hypothèses : une variation
du taux d’actualisation après impôt de +1% entrainerait une baisse
de 14,7 millions d’euros sur la valorisation des participations au
31 décembre 2019. Une variation des hypothèses projetées d’excédent
brut d’exploitation de -10% aurait un impact négatif de 13,3
millions d’euros sur la valorisation des participations au 31
décembre 2019.
La variation de la juste valeur est
comptabilisée en capitaux propres après déduction de l'impôt
différé correspondant.
6.3.3. Tableau des filiales consolidées
En application de la norme IFRS 12, les
informations financières concernant les filiales consolidées
comprises dans le périmètre d’intégration du groupe Esso S.A.F. et
consolidées selon la méthode de l’intégration globale sont
détaillées ci-dessous :
Note 6.4. Créances financières court
terme
Ce poste, dont le solde s’élève à 5,6 millions
d’euros au 31 décembre 2019 (6,4 millions d’euros au 31 décembre
2018) correspond aux créances financières courantes du groupe Esso
S.A.F. sur d’autres sociétés affiliées au groupe
ExxonMobil.
Elles résultent pour la plupart de l’application
de conventions de trésorerie ou de prêt à court terme. Les sommes
avancées sont rémunérées sur la base de taux variables sur une
référence EONIA.
Note 6.5. Passifs
financiers
6.5.1. Endettement long
terme
(1) Contrat de location-financement, émis en dollar, mis en
place pour le pétrolier « SAMCO RAVEN » pris
en affrètement long terme à compter du 17 avril
2009 et remplacé par le pétrolier « SAMCO CHINA » le 15
octobre 2012. Par avenant en
date du 7 novembre 2016, le nom du VLCC a été modifié de
« SAMCO CHINA » à « DHT
CHINA ». Au 31 décembre 2019, le solde du contrat de
location-financement représente la valeur actualisée au taux
d’emprunt
marginal du groupe des paiements au titre de la location convertis
au taux du dollar au 31 décembre
2019, soit 1,1234 ($/€). Au 31 décembre 2018, le taux du dollar
était de 1,1450 ($/€).
(2) Contrats de location-simple constitués
principalement de baux commerciaux.
La société n’a pas recours à des emprunts obligataires.
6.5.2. Endettement court
terme
(1) Ces dettes résultent pour la plupart de
l’application de conventions de trésorerie ou d’emprunt avec les
sociétés affiliées au groupe ExxonMobil. Les sommes avancées sont
rémunérées sur la base de taux de marché sur une référence
EONIA 6.5.3.
Contrat de location-financement : redevances restant à
payer
(1) les redevances correspondent aux
remboursements du capital augmentés des intérêts dus
Note 6.6. Variation de l’endettement financier
net du groupe
Note: le détail de chacun des flux mentionnés
figure dans le tableau des flux de trésorerie
Note 6.7. Financement du groupe Esso
S.A.F.
Au 31 décembre 2019 le groupe dispose d’une
ligne de financement comme détaillé ci-dessous :
Principales lignes de financement disponibles. Millions
d’euros (montants excédentaires entre parenthèses) |
Contrepartie |
Limites de crédit |
Montant d’utilisation de crédit au31-12-2019 |
Echéance |
Existence ou non de couvertures / taux fixe ou variable |
Court terme |
BNP Paribas |
50 |
- |
Avril 2020 |
Non / taux variable |
Court terme |
ECBV (*) |
1 200 |
(478) |
Indéterminée |
Non / taux variable |
(*) ECBV (ExxonMobil Capital Netherlands B.V.) est une
société de financement du groupe ExxonMobil
NOTE 7. AUTRES PROVISIONS ET PASSIFS
EVENTUELS
Note 7.1. Tableau de variation des autres
provisions
Une provision est constituée lorsque :
- le groupe a une obligation juridique, contractuelle ou
implicite résultant d’un évènement passé ;
- il est probable qu’une sortie de ressources représentatives
d’avantages économiques sera nécessaire pour éteindre
l’obligation ;
- le montant de l’obligation peut être estimé de manière
fiable.
Les provisions sont évaluées en application de
la norme IAS 37 en tenant compte des hypothèses les plus
probables.
Les provisions pour retraite et autres
engagements assimilés sont détaillés dans la note 4 « charges
et avantages au personnel ».
Concernant les installations qu’elles
exploitent, la société Esso S.A.F. et ses filiales constituent des
provisions pour remise en état des sites, soit pour couvrir une
obligation qui pourrait résulter de l’arrêt ferme et définitif
d’une installation, soit pour couvrir des obligations actuelles,
qui viendraient à naître en cours d'exploitation, ou qui
résulteraient d'une obligation contractuelle, et qui remplissent
les critères de provisionnement de l'IAS 37-14.
La situation au 31 décembre 2019 est la suivante :
(1) le détail du poste figure en note 4.1. (2)
Les autres provisions comprennent des provisions pour litiges et
charges diverses.
A titre de comparaison, la situation au 31
décembre 2018 était la suivante :
(1) le détail du poste figure en note 4.1. (2)
Les autres provisions comprennent des provisions pour litiges et
charges diverses.
Note 7.2. Passifs
éventuels
Lorsqu'une obligation à la date de clôture n'est
que potentielle c'est-à-dire ni probable ni certaine, ou lorsque
l'échéance d'une obligation et la fiabilité de son évaluation sont
imprécises, il s'agit alors d'un passif éventuel non
comptabilisé mais dont il est fait mention en annexe lorsque
son évaluation s'avère matériellement significative.
Le groupe Esso S.A.F. est exposé à plusieurs
situations de passif éventuel pour un montant estimé à environ33
millions d’euros dont une estimation d’environ 3 millions d’euros
pour les Plans de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) en
cours de mise en place. Les échéances d'éventuelles sorties de
ressources s’étaleraient le cas échéant sur plusieurs années.
NOTE 8. PROCEDURES ET LITIGES EN
COURS
Contrôle fiscal de la société Esso S.A.F. – abandon des
redressements envisagés
Le contrôle fiscal de la société Esso S.A.F. sur
les exercices 2013-2014-2015 qui avait fait l’objet d’une
proposition de rectification en date du 13 juillet 2018 portant sur
la rémunération versée à la société ExxonMobil Sales and Supply LLC
dans le cadre du contrat d’approvisionnement en pétrole brut des
deux raffineries du groupe a pris fin sans aucun impact financier.
En effet, en 2019 l’administration fiscale a décidé d’abandonner
les redressements envisagés, à la suite des éléments présentés par
la société Esso S.A.F.
Au 31 décembre 2019, le groupe Esso S.A.F.
n’était pas engagé dans d’autres litiges ou procédures
matériellement significatifs.
NOTE 9. FACTEURS DE
RISQUES
Le groupe Esso S.A.F. est exposé à certains
facteurs de risques qui sont liés tant à l’exercice de ses
activités de Raffinage-Distribution qu’à l’environnement
réglementaire, commercial ou financier des marchés dans lesquels il
opère. Ces risques (également détaillés dans la Déclaration de
Performance Extra-Financière du groupe) peuvent principalement être
classés selon quatre grandes catégories, tout en reconnaissant que
leurs conséquences peuvent aussi être transversales.
Les Notes 9.1 (Risques Financiers), 9.2 (Risques
Opérationnels, Industriels et Environnementaux) et 9.3 (regroupant
les Risques Sociaux et Sociétaux et les Risques Réglementaires) se
concentrent sur les conséquences plus spécifiquement financières de
ces risques.
Note 9.1 Risques
Financiers
9.1.1. Risques liés à
l’environnement des activités de
Raffinage-Distribution
Le raffinage est un secteur industriel soumis à
une concurrence globale, à l’évolution des marchés internationaux
du pétrole brut et des produits pétroliers finis. Cette situation
se traduit par des fluctuations difficilement prévisibles et
souvent erratiques de ses marges brutes.
La forte baisse du prix du pétrole brut sur la
période 2013 à 2015 a conduit à une perte fiscale dont
l’utilisation future est plafonnée annuellement alors que toute
variation à la hausse de la valeur des stocks est imposée
immédiatement. Ainsi pour les années 2016 et 2017, la hausse du
prix du pétrole brut s’est traduite par une taxation immédiate des
effets stocks positifs de 250 millions d’euros en 2016 et 91
millions d’euros en 2017, après imputation de 50% de la perte
fiscale provenant des effets stocks négatifs générés entre 2013 et
2015. La baisse du prix du pétrole brut en 2018 assortie d’une
baisse des marges de raffinage qui sont restées en repli en 2019
s’est traduite par une augmentation de la perte fiscale sur les
deux derniers exercices dont l’utilisation future est plafonnée
annuellement allongeant ainsi le délai de consommation du déficit
fiscal créé en 2013.
Depuis plusieurs années, l’industrie européenne
du raffinage évolue dans un environnement particulièrement
concurrentiel et marqué par:
- Un tassement de la demande en produits pétroliers en Europe
(-1,6% en France en 2019), la concurrence des raffineries des
États-Unis, du Moyen-Orient ou de la Russie et le déséquilibre de
la demande en carburants, particulièrement accentué en France,
génèrent une transformation profonde et durable du raffinage
européen. Les politiques énergétiques mises en place dans les pays
membres de l’Union Européenne qui favorisent une transition vers
d’autres sources d’énergie devraient à terme conduire à de
nouvelles restructurations.
- En France, la baisse de la diésélisation du parc automobile et
le rééquilibrage progressif de la consommation d’essence par
rapport au gazole devrait permettre au raffinage de mieux répondre
aux attentes du marché domestique, et de réduire progressivement
les importations de distillats.
Le début de l’année 2020 a également vu une
forte diminution de la demande Française et mondiale liée au
confinement imposés par les diverses autorités nationales en
réponse à la pandémie de COVID-19. Dans le sillage de cette baisse
de demande, le prix du pétrole brut a ainsi reculé de plus de 60%
sur les trois premiers mois de 2020.
9.1.2. Risques de
marché : matières premières et produits
pétroliers
Le groupe est exposé aux fluctuations des cours
du pétrole brut et des produits pétroliers cotés sur les marchés
internationaux. Esso S.A.F. réalise ses transactions d’achat et de
vente, à des conditions de marché suivant les besoins opérationnels
de ses raffineries et de l’optimisation de la gestion de sa
production et de ses stocks. Toutes les opérations
d’approvisionnement à l’achat ou à la vente rentrent dans la
classification « own use » prévue par l’IFRS 9 et sont
conclues dans un cadre autorisé bien défini; par exemple, en ce qui
concerne le pétrole brut, elles sont traitées dans le cadre d’un
seul contrat d’approvisionnement passé avec une société du groupe
ExxonMobil, « ExxonMobil Sales and Supply ». Le groupe
Esso S.A.F. n’intervient pas sur les marchés à terme du pétrole
brut et des produits pétroliers ni utilise de produit dérivé dans
ce domaine que ce soit pour couvrir ses transactions d’achat ou
de vente ou encore des produits en stock. Exceptionnellement,
une opération de couverture du prix d’achat par la société
« ExxonMobil Sales and Supply » peut être adossée à une
opération d’approvisionnement physique de pétrole brut. Les
contrats d’approvisionnement passés par Esso S.A.F. ne sont pas des
contrats optionnels. Ils ne comportent pas de clause particulière
permettant un règlement net en trésorerie ou en un autre instrument
financier ou par échange d’instruments financiers et Esso S.A.F.
n’a pas de pratique historique de tels contrats. Enfin, le groupe
Esso S.A.F. ne revend ni ne rachète le produit objet d’un contrat
d’achat ou de vente de produits pétroliers sauf raison liée aux
opérations de ses raffineries ou de nature exceptionnelle.
Les variations de prix des produits pétroliers
ont un impact important sur les résultats du groupe et la structure
de son bilan comptable, du fait de la variation induite par la
valeur des stocks évalués selon la méthode FIFO (premier entré,
premier sorti) retenue par le groupe.
La valeur des stocks de produits pétroliers fin
2019 s’établit à 1 254 millions d’euros contre 1 226 millions
d’euros fin 2018 soit une hausse de 28 millions d’euros qui
s’explique d’une part par la variation des quantités en stock au 31
décembre 2019 et d’autre part par la hausse des prix des produits
en stocks. Le groupe calcule des effets stocks qui comprennent
d’une part l’effet prix sur stock, qui donne l’impact de la
variation des cours du pétrole brut et des produits pétroliers sur
la valeur de ses stocks, et d’autre part la dotation/reprise de
provision pour dépréciation comptable des inventaires. En 2019, ces
effets stocks sont positifs pour 147 millions d’euros contre des
effets stocks négatifs de 40 millions en 2018. Par rapport aux
fluctuations de la valeur de ses stocks, le groupe Esso S.A.F. a
adopté une gestion prudente. Depuis 2005, dans un contexte de
volatilité importante des cours du pétrole brut, la partie du
résultat net d'Esso S.A.F. correspondant à la variation annuelle
des stocks due à l’effet prix, a été mise en réserve. Ainsi la
réserve constituée sur la période 2006 à 2012 a dû être
intégralement reprise au 31 décembre 2016 pour compenser l’impact
sur les résultats de la très forte baisse du cours du pétrole brut
jusqu’à 37 $/baril fin 2015. En 2017 et 2018, un montant de 270
millions d’euros a été mis en réserve provenant des effets stocks
positifs constatés en 2016 et 2017. En 2019, une reprise de
30 millions d’euros a été réalisée pour réduire l’impact de la
nouvelle baisse du prix du pétrole brut constatée en
2018.
9.1.3. Risques relatifs aux
variations de taux de change et de taux d’intérêts
Taux de change
Le groupe Esso S.A.F. est exposé au risque de
change entre le dollar et l'euro, principalement dans le
cadre de ses achats de pétrole brut et d’exportations de produits
raffinés dont les ventes sont généralement libellées en dollars. Le
groupe ne fait pas appel à des instruments financiers de
couverture, mais s’efforce d’une part d’amortir les variations de
cours en étalant ses achats de dollars dans le temps et d’autre
part de répercuter le plus rapidement possible, à la hausse comme à
la baisse, les impacts des fluctuations de change dans sa structure
de prix.En particulier, les transactions en dollars avec le groupe
ExxonMobil sont regroupées dans un compte de compensation qui est
l’objet d’un règlement mensuel pour lequel les achats de dollars
sont étalés sur le mois suivant.
Les effets de change opérationnels du groupe
traduisent essentiellement les différences de change générées par
les transactions commerciales en devises dont les échéances sont
principalement à 30 jours ou à 10 jours.
La position moyenne mensuelle des transactions
fonction des dates d’échéances était la suivante :
Sensibilité des effets de change opérationnels à
la variation du dollar : sur la base de la position de change
mensuelle réelle observée au cours de l’année 2019, une variation
linéaire de 10% sur l’année de la valeur du dollar par rapport à
l’euro aurait eu un impact sur le résultat d’environ +38 M€ en cas
de baisse du dollar, de -43 M€ en cas de hausse du dollar. Cette
sensibilité est à comparer à un gain de change opérationnel de 7
millions d’euros constaté en 2019 qui reflète les variations des
cours du dollar au cours de l’exercice.
Taux d’intérêts
Les actifs et les passifs financiers du groupe
consolidé donnant lieu à versement ou perception d’intérêts sont
essentiellement des prêts et/ou emprunts à taux variable, pour
l’essentiel vis à vis de sociétés du groupe ExxonMobil. Par
ailleurs, conformément à la norme IFRS 16, les passifs financiers
inclut depuis le 1er janvier 2019 l’ensemble des contrats de
location.
Ces actifs et des passifs financiers se
décomposent comme suit :
Au 31 décembre 2019, les passifs financiers
comprennent une ligne « contrats de location » qui
regroupe des contrats de location-simple et un contrat de
location-financement. Les montants mentionnés représentent la
valeur actualisée des paiements au titre de chaque contrat de
location au taux marginal d’emprunt du groupe.
La partie court terme des contrats de
location-simple, qui regroupent principalement des baux
commerciaux, s’établit à 9,5 millions d’euros, celle à long terme
est de 12,2 millions d’euros.
La partie court terme du contrat de location
financement mis en place pour l’affrètement à long terme du
pétrolier « DHT CHINA » est de 6,2 millions d’euros. La
partie long terme de ce contrat s’élève à 2 ,7 millions
d’euros.
Les actifs financiers de 5,6 millions d’euros
concernent des prêts en compte courant consentis à des sociétés du
groupe ExxonMobil en France.
La sensibilité du résultat financier au 31
décembre 2019 à une fluctuation de +0,5%/-0,5% sur les taux est non
significative.
Les marges de crédit appliquées au taux offert à
Esso S.A.F. et à ses filiales par le groupe ExxonMobil sont revues
périodiquement en fonction des conditions de marché applicables à
des sociétés ayant une structure de bilan comparable à Esso
S.A.F.
Le groupe n’utilise pas d’instruments de
couverture de taux d’intérêts.
9.1.4. Risques de
crédit
Le risque de crédit est le risque de défaut d’un
client face au règlement de ses créances ou d’un fournisseur face à
ses engagements contractuels.
Le groupe est exposé au risque de crédit client
dans le cadre de ses activités opérationnelles. Il couvre
sélectivement une partie de ses encours clients, par des garanties
auprès de tiers ou bancaires. En 2019, les pertes de crédit client
du groupe consolidé Esso S.A.F. sont de 46 milliers d’euros, non
significatives par rapport au chiffre d’affaires hors taxes, en
hausse par rapport à 2018. La société sélectionne également
rigoureusement ses fournisseurs de produits, matériels et services
en dehors du groupe ExxonMobil, en garantissant le cas échéant,
certains risques spécifiques liés aux produits ou aux biens et
prestations fournis.
9.1.5. Risques de
liquidité
Le groupe Esso S.A.F. privilégie les
financements à court terme et à taux variable. Il renégocie auprès
des sociétés financières du groupe ExxonMobil ou des banques ses
besoins en lignes de crédit définies en fonction de plans de
financement annuels et de l’évolution prévisible de son besoin en
fonds de roulement. Les lignes de financement et conventions de
trésorerie disponibles sont à ce jour, suffisantes pour assurer la
liquidité du groupe. Le détail du financement est donné dans la
note annexe 6.
Note 9.2. Risques Opérationnels, Industriels et
Environnementaux
9.2.1. Risques industriels
et environnementaux
Les activités d’Esso S.A.F. présentent des
risques industriels et environnementaux liés à la nature de ses
activités opérationnelles et des produits traités (pétrole brut,
produits raffinés, gaz, produits chimiques). Le groupe opère des
sites industriels qui répondent aux critères de la directive Seveso
II. Pour chacun des sites concernés, un Plan de Prévention des
Risques Technologiques (PPRT) a été élaboré en application de la
loi sur les risques technologiques majeurs du 30 juillet 2003.
Chaque PPRT détermine en fonction des risques, des zones
d’expropriation ou de délaissement et sert à la maîtrise de
l’urbanisation autour des entreprises ou installations générant un
risque technologique.
Le groupe s’appuie sur des systèmes de gestion
spécifiques dans son approche de la maitrise de ses risques et
d’amélioration de la performance environnementale de ses opérations
et produits. L’EBP (Environnement Business Planning) est ainsi
utilisé pour gérer la composante environnementale pour la totalité
des opérations sur ses sites industriels. L’OIMS « Operations
Integrity Management System » permet une évaluation préventive
complète des risques opérationnels. Cette prévention des risques
repose notamment sur des programmes d’inspection et d’entretien qui
définissent la périodicité et la nature des contrôles à
réaliser.
Plans de Prévention des Risques
Technologiques
Le PPRT du dépôt pétrolier de Toulouse Fondeyre
publié le 27 janvier 2010 a été annulé par le tribunal
administratif de Toulouse le 15 novembre 2012. Une nouvelle étude
de danger a été réalisée en 2016 qui a réduit l’impact financier
pour le groupe estimé à environ 1 million d’euros contre 2,8
millions d’euros. Le nouveau PPRT a été approuvé en juin 2017 sans
impact matériel supplémentaire attendu.
Le PPRT de la zone de Fos-sur-Mer a été
prescrit en 2011 et prorogé jusqu’en juillet 2016. Des réunions des
Personnes et Organismes Associes (POA) ont eu lieu en 2012, 2013,
2015 puis en juin 2016 en vue d’établir un PPRT. Les études
techniques finalisées et les cartes d’aléas stabilisées ont été
présentées en réunion POA en octobre 2015. Des réunions techniques
sur le PPRT ont eu lieu en 2016 concernant les mesures foncières.
En 2017 une nouvelle consultation des POA a été réalisée au cours
du 1er semestre et un bilan de la concertation a été établi en
juillet 2017. Une enquête publique a été effectuée du 6 novembre au
8 décembre 2017. Le PPRT a finalement été approuvé le 30 mars 2018.
Une convention de financement tripartite est en cours de signature.
La provision constituée en 2018 pour un montant de 1 million
d’euros complétée par un passif éventuel a été maintenue au 31
décembre 2019.
Le PPRT de la zone de Port-Jérôme-Gravenchon
prescrit en 2009 a été approuvé en août 2014 sans impact matériel
sur les comptes du groupe.
Les PPRT concernant le dépôt pétrolier de
Villette-de-Vienne et celui de Lyon dans lequel Esso S.A.F. a des
intérêts à travers sa participation dans la société des Stockages
Pétroliers du Rhône ont été réunis dans un seul PPRT qui a été
approuvé le 19 octobre 2016. Ce PPRT est sans impact pour la
société Esso S.A.F.
Le PPRT du dépôt de Villeneuve-le-Roi opéré par
la Société Pétrolière du Val de Marne (SPVM) dans laquelle Esso
S.A.F. a des intérêts, a été approuvé le 20 juillet 2016 sans
impact matériel pour la société Esso S.A.F.
9.2.2. Risques accidentels
et politique d’assurance
La politique du groupe Esso S.A.F. est de se
protéger des conséquences financières qui pourraient résulter de
risques aléatoires et accidentels de toute nature, liés à ses
activités industrielles ou commerciales. Le groupe a donc mis en
place les assurances et couvertures nécessaires pour couvrir les
risques identifiés et a souscrit des contrats d'assurance pour
garantir l'ensemble des risques de responsabilité civile pouvant
lui incomber. Le groupe souscrit également des contrats d'assurance
pour couvrir les risques de dommages à ses actifs ou aux
marchandises transportées par voie maritime, notamment le pétrole
brut. En raison de ses engagements en matière de sécurité des
opérations et de réduction et de prévention des risques, le groupe
conserve un niveau de risque limité sous forme de franchises dont
le niveau est en relation avec sa surface financière. Ces
franchises varient de 0,5 million de dollars à 10 millions de
dollars en fonction des polices.
Les contrats d'assurance souscrits par Esso
S.A.F. sont assortis de limites de garantie qui sont adaptées aux
analyses de risques effectuées par la société et aux conditions en
vigueur sur le marché de l’assurance. A titre d’illustration, au 31
décembre 2019, le plafond recouvrable au titre de la police
couvrant les conséquences financières de la responsabilité civile
du groupe Esso S.A.F. du fait de l'exploitation de son outil
industriel, y compris celle résultant d'atteintes à
l'environnement, et du fait de ses activités commerciales était de
100 millions de dollars par sinistre et par année. Pour la police
garantissant les dommages pouvant être causés aux biens du groupe
Esso S.A.F. le plafond recouvrable et mutualisé avec les autres
programmes dommages des sociétés du groupe ExxonMobil en France au
31 décembre 2019 est de 750 millions de dollars par sinistre et par
année.
La police d’assurance du groupe Esso S.A.F. y
compris les plafonds recouvrables et les franchises, est
susceptible d’être modifiée à tout moment pour tenir compte de
l’évolution des conditions offertes par le marché des
assurances et des risques encourus.
9.2.3. Risque lié aux
effets du changement climatique et aux évènements naturels
« hors-norme »
Le changement climatique pourrait entraîner une
interruption majeure d’activité en cas d’épisode naturel hors
norme. Un évènement de cette nature pourrait affecter sa capacité à
conduire ses opérations et par conséquent impacter la performance
du groupe. Les phénomènes naturels hors norme sont anticipés dans
les plans de réponse à l’urgence et les plans de continuité des
activités, de même que l’évolution de la demande d’énergie avec la
conduite régulière d’études prospectives.
9.2.4. Risque de Rupture
Technologique
L’émergence soudaine d’une technologie de
remplacement des produits actuellement commercialisés par le groupe
Esso, pourrait rendre l’outil de raffinage obsolète. Toutefois, le
groupe Esso bénéficie de son intégration au sein du groupe
ExxonMobil qui consacre de nombreux efforts à la recherche, à
l’innovation et au développement technologique. Ce dernier déploie
des partenariats avec des universités (80 de par le monde) et a en
particulier mis en place plusieurs programmes de recherche sur les
biocarburants avancés.
Note 9.3. Risques Réglementaires, Sociaux et
Sociétaux
9.3.1. Risques de
non-conformité aux lois et règles applicables
La non-conformité aux lois et règlements
applicables est de nature à exposer le groupe Esso S.A.F. à des
sanctions civiles ou pénales et à porter atteinte à sa réputation
de manière durable auprès de ses clients, de ses fournisseurs ou
des communautés environnantes.
Le groupe Esso S.A.F. conduit ses affaires dans
le respect le plus strict des réglementations et entend que
tout son personnel œuvre dans ce sens. Pour cela, le groupe
s'appuie sur des politiques de conduite des affaires qui doivent
être connues, comprises et appliquées par l’ensemble des salariés.
Ces politiques sont rappelées annuellement à l'ensemble du
personnel.L’implication des experts de la société, des procédures
de revue préalable des engagements contractuels, un système de
délégation de pouvoirs, des formations spécifiques du personnel
contribuent à prévenir le risque de non- conformité.Enfin, un
dispositif d’alerte professionnelle mis en place par la société
permet de rapporter des malversations potentielles dans les
domaines comptables et financiers ou dans la conduite des affaires.
Ce dispositif est ouvert à l’ensemble du personnel ainsi qu’aux
collaborateurs des entreprises sous-traitantes.
9.3.2. Risque de
non-conformité des produits aux normes en
vigueur
La non-conformité d’un produit ou l’absence
d’informations sur sa fiche de données sécurité pourraient impacter
la sécurité du transport ou la santé de l’utilisateur final et par
la même porter atteinte à sa réputation auprès de ses clients, de
ses fournisseurs ou des communautés environnantes.Le groupe Esso
s’engage à assurer la fiabilité de ses produits en respectant la
réglementation européenne REACH (enregistrement, évaluation,
autorisation des produits chimiques) relative aux substances
chimiques et en gérant pro activement ses fiches de données
sécurité associées. À cet effet, Le groupe a mis en place des
équipes de spécialistes dans chaque activité concernée, notamment
sur ses sites industriels et procède à des contrôles qualité
rigoureux.
9.3.3. Risques d’atteinte à
l’intégrité et à la confidentialité des données
L’interruption des services informatiques
critiques, une défaillance de la sécurité informatique ou une
atteinte à l’intégrité des données pourraient avoir des
conséquences sérieuses sur les activités de la société. L’ensemble
des mesures de contrôle mises en place par rapport aux risques
spécifiques identifiés sont répertoriées et garantissent une
sécurité et une disponibilité de l'information, des logiciels et
autres ressources informatiques de la société. Le groupe s’assure
également de la protection des données personnelles par une
parfaite conformité à la réglementation et en dédiant à la
coordination des actions un délégué à la protection des données
personnelles.En outre, des formations obligatoires, destinées à
lutter contre la cybercriminalité sont menées chaque année afin de
sensibiliser l’ensemble du personnel aux règles essentielles
à observer.
9.3.4. Risques liés aux
évolutions réglementaires de la politique énergétique et du
changement climatique
La compétitivité des activités du groupe Esso
pourrait être affectée par une inflation des contraintes
législatives et réglementaires européennes, ou françaises, dans le
cadre des politiques énergétiques et de la transition vers des
carburants liquides moins carbonés.
Comme il l’a toujours fait, le groupe Esso
S.A.F. continuera de s’adapter, si les conditions économiques et
réglementaires le permettent, aux changements éventuels de ses
marchés qui résulteraient du plan climat et de la transition
énergétique.
Fin 2018, le Ministère de la Transition
Énergétique et Solidaire a publié une feuille de route de la
Stratégie Nationale Bas Carbone pour réduire les émissions de gaz à
effet de serre de 40% d’ici à 2030 (vs 1990) et viser la
neutralité carbone en 2050 en s’appuyant d’une part sur
l’efficacité énergétique pour baisser la consommation totale en
énergie et d’autre part en faisant évoluer le mix énergétique, en
faisant baisser la part des énergies fossiles de 40% en 2030 vs
2012. Un projet de Programmations Pluriannuelles de l’Energie
(PPE), en cours de consultation, a été présenté en janvier 2019 et
prévoit des objectifs de réduction des consommations en produits
pétroliers en baisse significative, de 35% en 2028 (vs 2012).
Pour les prochaines années, les raffineries du
groupe vont continuer à se préparer pour satisfaire aux
réglementations de plus en plus restrictives sur certains produits
(la production de Fuel de soute Bas Souffre aux normes IMO2020 a
ainsi été mise en place avec succès sur le site de Fos-sur-Mer en
2019) et poursuivre leurs projets d’amélioration d’efficacité
énergétique et de maîtrise des émissions: tout nouveau projet de
raffinage est systématiquement conçu pour être opéré avec une
dépense d’énergie supplémentaire la plus faible possible. Pour les
unités existantes, des projets d’économie d’énergie sont aussi
étudiés.
Par ailleurs, les installations du groupe ont
développé des plans de réponse aux aléas climatiques (gel,
inondations...) en conformité avec les exigences réglementaires.
Une description plus détaillée de ces risques figure dans le
rapport sur la Responsabilité Sociale, Sociétale et
Environnementale du Groupe.
9.3.5. Risque
Sanitaire
Le groupe Esso opère des sites industriels,
notamment classés Seveso III. La nature de ses activités expose ses
salariés, et entreprises sous-traitantes, à des risques
professionnels pouvant porter atteinte à leur sécurité et/ou leur
santé. La mauvaise prise en compte de ces risques pourrait
également remettre en question la crédibilité du groupe en tant
qu’acteur responsable et par conséquent mettre en péril sa relation
avec ses clients, ses fournisseurs et les communautés
environnantes. Le groupe Esso, qui considère que la sécurité,
au-delà d’être une nécessité dans l’industrie pétrolière, est
d’abord une valeur fondamentale, s’appuie sur deux outils
performants de gestion et de prévention des risques propres au
groupe : le système de gestion de l’intégrité des opérations (OIMS,
déjà présenté dans la note 9.B.1) et le système de gestion de la
sécurité (LPS) qui vise à prévenir ou réduire les incidents à
l'aide d’outils basés sur l'étude du comportement et de techniques
de gestion éprouvées.
Dans un contexte d’intégration croissante des
réseaux et des flux de biens et de personnes, la propagation d’une
pandémie pourrait impacter l’entreprise dans la mesure où son
personnel, ses sous-traitants seraient touchés ou confinés. Le
groupe Esso a intégré le risque pandémique dans ses plans de
continuité d’activité. Ces plans sont conçus pour interagir de
façon fluide avec les consignes qui seraient données par les
autorités ou devraient être mis en œuvre dans l’objectif dans
l’objectif de limiter les impacts sur les opérations tout déployant
les barrières destinées à limiter les risques de contamination
NOTE 10. GESTION DU CAPITAL ET VERSEMENT DE
DIVIDENDES
Au 31 décembre 2019, le capital social d’Esso
S.A.F. est composé de 12 854 578 actions émises et
libérées, de nominal 7,65 euros. Ces actions à droit de vote
simple, ne font l’objet d’aucun droit, privilège ou restriction
particulière.Au 31 décembre 2019, ces actions étaient détenues par
le groupe ExxonMobil à hauteur de 82,89%.
Au 31 décembre 2019, les Fonds Communs de
Placement d'Entreprise réservés aux salariés détenaient 0,08% du
capital social d'Esso S.A.F., soit 10 000 actions.
Esso S.A.F. n’est pas soumise à des contraintes
spécifiques concernant son capital. Le montant des capitaux propres
peut être fortement modifié à la hausse comme à la baisse par la
variation des prix du pétrole brut en fin de période en raison du
mode de comptabilisation des stocks suivant la méthode FIFO
(first-in, first-out) retenue pour les comptes publiés suivant les
normes IFRS et de la forte volatilité des prix du pétrole brut
d’une année sur l’autre. Le groupe Esso S.A.F. a une position
financière nette positive de 432 millions d’euros à fin 2019 contre
une position financière nette positive de 190 millions d’euros à
fin 2018. Le groupe a décidé en date du 1er juillet 2019 de
sécuriser 10% de ces droits à retraite liquidés par externalisation
auprès d’ExxonMobil OFP (Organisme de Fonds de Pension) et a versé
en 2019 un montant total de 63 millions d’euros. Au 31 décembre
2019, le montant des engagements de retraite non préfinancés
inscrit au bilan consolidé ressort à 1 231 millions
d’euros.
Esso S.A.F. n’a aucun programme de rachat de ses
propres actions et la participation du groupe ExxonMobil dans Esso
S.A.F. est restée inchangée à 82,89% depuis la fusion entre Esso
S.A.F. et Mobil Oil Française en 2003.
La société n’émet pas de titres à
caractéristiques particulières type titre subordonné, obligation
convertible ou plus généralement d’instrument dilutif. Elle n’a
procédé à aucune attribution gratuite d’actions existantes ou à
émettre.
L’assemblée générale des actionnaires d’Esso
S.A.F. n’a pas accordé de délégation au conseil d’administration
dans le domaine des augmentations de capital.
Le bénéfice réalisé en 2017 a donné lieu au
versement d’un dividende ordinaire de 1,50 euro par action. Compte
tenu de la perte réalisée en 2018, aucun dividende n’a été versé au
titre de cet exercice. Pour l’exercice 2019 qui est également en
perte, le conseil d’administration proposera à l’assemblée générale
des actionnaires de ne pas verser de dividende.
NOTE 11. TRANSACTIONS AVEC LES PARTIES
LIEES
Information sur les transactions avec
les parties liées
L’information concerne les opérations
correspondant aux transactions commerciales conclues entre :
- le groupe Esso S.A.F. et les sociétés consolidées par le groupe
ExxonMobil,
- le groupe Esso S.A.F. et ses principales filiales non
consolidées.
Note 11.1. Transactions avec les sociétés
affiliées au groupe ExxonMobil Corporation
Le groupe Esso S.A.F. effectue de façon
régulière des opérations avec d’autres sociétés du groupe
ExxonMobil dans le cadre normal de ses activités et de relations
habituelles entre sociétés d’un groupe intégré. La majorité de ces
transactions, comme pour les exercices précédents, se rapportent à
des opérations courantes conclues à des conditions normales :
achat ou de vente de produits pétroliers, prestations de
services partagés, ou encore avances ou emprunts financiers à des
conditions de marché.
Les montants comptabilisés en 2019 sont les
suivants :
(1) Il s'agit de sociétés extérieures au groupe Esso S.A.F.
et consolidées par le groupe ExxonMobil(2) Principales
filiales non consolidées du groupe Esso S.A.F.
A titre de comparaison, les montants comptabilisés en 2018
étaient les suivants :
(1) Il s'agit de sociétés extérieures au groupe Esso S.A.F.
et consolidées par le groupe ExxonMobil(2) Principales
filiales non consolidées du groupe Esso S.A.F.
Note 11.2. Engagements donnés à des filiales et
participations non consolidées
Les engagements donnés par le groupe Esso S.A.F. à des filiales
et participations non consolidées s’élevaient à 15 millions d’euros
au 31 décembre 2019 (14 millions d’euros au 31 décembre 2018)
NOTE 12. ENGAGEMENTS HORS
BILAN
Note 12.1. Engagements
donnés
(1) Ce montant correspond à un
engagement de paiement d’un terme fixe vis-à-vis d’Air Liquide dans
le cadre de contrats d’achat d’hydrogène, d'oxygène et d'azote pour
les deux raffineries. Les contrats concernant le site de
Gravenchon ont été signés en 2004 (hydrogène) pour une durée de 20
ans étendue en 2016 à 25 ans, et en 2007 (oxygène et azote)
pour une durée 10 ans renouvelés en 2016 pour une durée de 10 ans.
Un contrat d’achat d’oxygène sur le site de Fos-sur-Mer a été signé
en 2011 pour une durée de 15 ans.
- Ces engagements correspondent à des obligations
contractuelles d’achats d’immobilisations.
- Ce montant comprenait au 31 décembre 2018, l’engagement pris
pour les locations de moyens logistiques utilisés pour la
distribution des produits pétroliers sur le territoire français
ainsi que pour les locations de véhicules incluant ceux utilisés
dans les deux raffineries. Au 31 décembre 2019, en application de
la norme IFRS 16, ces contrats de location sont inscrits au bilan
consolidé et ne sont plus mentionnés dans les engagements hors
bilan.
- Les autres engagements donnés comprennent des garanties
bancaires émises pour le compte du groupe Esso S.A.F.,
l'engagement implicite du groupe sur des emprunts contractés par
des participations non consolidées de type GIE ou SNC, l’engagement
pris en 2015 pour 5 années de loyer concernant le bail des bureaux
de la tour Manhattan situés à La Défense, l’engagement pris en 2016
pour un contrat de location des bureaux situés au Pecq. Au 31
décembre 2019, en application de la norme IFRS 16, les baux
commerciaux sont inscrits au bilan consolidé et ne sont plus
mentionnés dans les engagements hors bilan.
Note 12.2. Engagements
reçus
D'autres engagements reçus par le groupe, fermes
ou conditionnels, dans le cadre d'exécution contractuelle ou de
cession d'actifs, ne sont pas jugés matériellement significatifs
par la Direction.
NOTE 13. EVENEMENTS POSTERIEURS A LA
CLOTURE
·Impact de la
pandémie de
COVID-19 Le
groupe Esso S.A.F. a intégré de longue date le risque pandémique
dans des plans de continuité d’activité conçus pour interagir de
façon fluide avec les consignes données par les autorités ou mises
en œuvre dans l’objectif de limiter les impacts sur les opérations.
Ces plans ont été revalidés dès le début de l’année 2020 en
anticipation de la possible arrivée sur le continent Européen de
l’épidémie de COVID-19. Face à la propagation rapide du virus,
l’Organisation Mondiale de la Santé a classé en pandémie le
COVID-19 le 11 mars 2020, et le gouvernement Français a pris des
mesures de confinement de la population le 17 mars 2020. Ces
mesures de confinement, qui impactent non seulement la France, mais
également de nombreux pays, aussi bien à l’échelle Européenne que
Mondiale, engendrent une baisse importante de la demande en
produits pétroliers, non seulement à cause de la réduction de la
mobilité, mais également du fait du recul de l‘activité
économique.Pour répondre à cette situation, le groupe Esso S.A.F. a
annoncé dès le 20 mars que les débits des unités de distillation de
ses raffineries seraient ajustés pour tenir compte de la baisse de
la demande, tout en mettant en œuvre les procédures prévues afin
d’assurer la continuité de l’approvisionnement de ses clients.
L’évolution de la pandémie et la durée des mesures de confinement
est incertaine, tout comme les procédures de dé-confinement qui
pourraient être progressives et étalées dans le temps. Le groupe
Esso S.A.F. continuera en conséquence d’adapter la marche de ses
unités en fonction de l’évolution de la demande ou de potentielles
contraintes d’approvisionnement, de production ou de stockage.
NOTE 14. HONORAIRES DES COMMISSAIRES AUX
COMPTES
Le montant des honoraires de commissariat aux
comptes et de certification des comptes sociaux et consolidés de la
société Esso S.A.F. s’est élevé à 366 600 euros au titre de l’année
2019 dont 26 400 euros au titre de services autres que la
certification des comptes.
Le montant des honoraires de commissariat aux
comptes et de certification des comptes sociaux des filiales
intégrées globalement s’est élevé à 45 300 euros au titre de
l’année 2019 dont 7 500 euros au titre euros au titre de
services autres que la certification des comptes.
D- COMPTES ANNUELS DE LA SOCIETE ESSO
S.A.F.
Bilan au 31 décembre 2019
Compte de résultat de l’exercice 2019
Tableau de financement de l’exercice 2019
Annexe au bilan et au compte de résultat
Note : les montants négatifs sont indiqués entre
parenthèses ()
Bilan au 31 décembre
2019
Compte de résultat de l’exercice
2019
Tableau de financement de l’exercice
2019
Annexe au bilan et au compte de
résultat
1- Règles et méthodes comptables
Les comptes annuels ont été établis conformément
aux méthodes admises en France. Les comptes ont été arrêtés suivant
les dispositions du règlement de l’ANC n°2014-03 de l’Autorité des
Normes Comptables homologuées par arrêté ministériel du 8 septembre
2014 relatifs au Plan Comptable Général et aux règlements en
vigueur ainsi qu’en fonction des normes spécifiques de la
profession.
La société Esso S.A.F. est incluse dans les
comptes consolidés d’un ensemble plus grand dont la tête de groupe
est la société Exxon Mobil Corporation.
Les informations chiffrées détaillées fournies
sont exprimées en milliers d'euros.
1-1 Immobilisations incorporelles
Les immobilisations incorporelles,
principalement constituées par des logiciels et des fonds de
commerce, sont comptabilisées à leur coût d'achat. Les logiciels
sont généralement amortis en un an. Les fonds commerciaux sont
dépréciés dans la mesure où leur valeur actuelle s'avère inférieure
à leur valeur comptable.
1-2 Immobilisations
corporelles
Les immobilisations corporelles sont inscrites
au bilan à leur coût d'acquisition, à l'exception des
immobilisations acquises au 31 décembre 1976, qui sont inscrites au
bilan pour un montant réévalué.
La société applique le règlement CRC 2002-10,
relatif à l’approche par composants. L'amortissement économique est
calculé selon le mode linéaire en fonction de la durée de vie
prévue pour chaque catégorie d'immobilisations. La différence entre
l'amortissement économique et l'amortissement dégressif est
constatée par voie d'amortissements dérogatoires.
Les principales durées d'amortissement sont les
suivantes:
Constructions
20 à 50 ans
Dépôts
25 à 30 ans Installations matériel et
outillage
15 à 25 ans Matériel de
transport
10 à 25 ans Mobilier et matériel de
bureau
5 à 10 ans
1-3 Immobilisations financières
La valeur des participations est constituée du
prix d'acquisition hors frais accessoires, éventuellement augmentée
de l'effet de la dernière réévaluation légale.
A chaque clôture, la valeur d’utilité des titres
est comparée à la valeur comptable. Cette valeur d’utilité est
déterminée en fonction d’une analyse multicritère tenant compte
notamment de la quote-part des capitaux propres de la filiale, des
perspectives de rentabilité de la participation détenue et de
données de marché observées. Lorsque cette valeur d'utilité est
inférieure à la valeur comptable, une dépréciation est constatée
pour la différence.
1-4 Stocks
Les produits pétroliers détenus par la société
sont stockés en sous-douane dans les raffineries de la filiale Esso
Raffinage, en sous-douane ou en acquitté dans les dépôts pétroliers
opérés par Esso S.A.F. ou par des tiers. Les stocks de
pétrole brut et de produits pétroliers sont évalués suivant la
méthode du premier entré, premier sorti (FIFO). Les marchandises
non pétrolières et matières premières consommables sont évaluées
selon la méthode du prix moyen pondéré (PMP). Les stocks de pétrole
brut sont valorisés à leur coût d'achat y compris les frais de
transport. Les stocks de produits pétroliers issus du raffinage
sont valorisés par ventilation du coût global de production entre
les différents produits en fonction de leur valeur de marché. Pour
les opérations d'échanges de produits réalisées avec les confrères,
ou certains achats de pétrole brut, seule la position nette à la
clôture est prise en compte dans la variation et la
valorisation des stocks.
Les coûts de production comprennent la valeur
des pétroles bruts mis en œuvre, les charges directes et indirectes
de production y compris l'amortissement des biens concourant à la
production, mais exclusion faite de tous les frais financiers.
Une dépréciation est calculée dans la mesure où
la valeur nette de réalisation des stocks est inférieure à leur
valeur d’inventaire, compte tenu des perspectives de
réalisation.
Les opérations d'échange réalisées avec les
confrères sont comptabilisées conformément au « Plan Comptable
Professionnel des Industries du Raffinage et de la Distribution
d’Hydrocarbures ». Le solde annuel des opérations est pris en
compte dans la variation des stocks.
1-5 Créances et dettes
Les créances et dettes sont inscrites en
comptabilité pour leur valeur nominale.
Les créances sont, le cas échéant, dépréciées
par voie de provision pour tenir compte des risques de non
recouvrement.
Par exception, les dettes et créances en devises
figurent au bilan pour leur contre-valeur au cours de fin
d'exercice. La différence résultant de la conversion est portée au
bilan en "écarts de conversion Actif ou Passif".
Les écarts de conversion Actif donnent lieu à
constitution d'une provision pour risque de change.
1-6 Provisions pour risques et
charges
Les provisions sont constituées notamment de
provisions pour litiges, de provision pour restructuration et de
provisions pour retraite. Celles-ci comprennent :
- la garantie de ressources accordée au personnel retraité
conformément au plan de retraite de la société, pour la période
comprise entre la date de départ et la date de liquidation des
droits acquis auprès des différents organismes de retraite.
- le coût des plans de Congés de Fin de Carrière (CFC) et de
restructuration mis en place par la société.
Les engagements de retraite concernant le
personnel en activité ou le personnel ayant cessé son activité dans
le cadre du plan de retraite ou des plans de CFC sont constatés
dans les « Engagements hors bilan ».
Cependant à la suite de la fusion avec la
société Mobil Oil Française en 2003, une provision pour retraite a
été reprise et maintenue dans les comptes de la société Esso
S.A.F.
Les activités d'Esso S.A.F. et de ses filiales
se situent dans la perspective de la continuité d'exploitation de
leurs différentes installations. Aussi la société ne
constitue-t-elle des provisions pour remise en état des sites que,
soit pour couvrir une obligation qui pourrait résulter de l’arrêt
ferme et définitif d’une installation, soit pour couvrir des
obligations actuelles relatives à la dépollution ou remise en état
de sites qui viendraient à naitre en cours d'exploitation, ou qui
résulteraient d'une obligation contractuelle, et qui remplissent
les critères de provisionnement.
1-7 Chiffre d'affaires
Les produits provenant de la vente de biens sont
comptabilisés dans le compte de résultat lorsque les risques et
avantages significatifs inhérent à la propriété du bien sont
transférés à l’acheteur.
Il comprend les taxes spécifiques sur les
produits pétroliers. En revanche il exclut les facturations
réciproques entre confrères dans le cadre des échanges économiques
de produits. Le solde net de ces opérations fait l'objet d'une
inscription au compte de résultat au niveau des variations de
stocks.
1-8 Accord d’intéressement
L’accord sur la participation, l’intéressement
et l’abondement signé en juin 2013, avait été renouvelé en 2016
pour une durée de trois ans entre les sociétés Esso S.A.F., Esso
Raffinage S.A.S., et ExxonMobil Chemical France qui ont établi des
relations économiques sur le site de Gravenchon.Concernant l’année
2019, aucun accord n’a été signé à la suite des négociations qui
ont été menées au cours du premier semestre 2019.
1-9 Groupe d'intégration
fiscale
La société Esso S.A.F. est mère d'un groupe
d'intégration fiscale composé de 4 sociétés (Esso S.A.F., Esso
Raffinage S.A.S., Worex, et Esso France S.A.R.L.). Aux termes des
conventions en vigueur, il est prévu que la société « tête de
groupe » et les filiales feront en sorte que les filiales se
trouvent dans une situation identique en actif, passif, en
trésorerie, en charges, en produits, en risques et en prérogatives
à celle qui aurait été la leur si elles étaient restées imposées
séparément.
Par ailleurs, la société « tête de
groupe » Esso S.A.F. enregistre les résultats de l’intégration
fiscale en constatant le gain ou la perte d’impôt provenant des
filiales immédiatement en résultat. Le montant des déficits propres
aux filiales utilisé par la société « tête de groupe »
Esso S.A.F. dans le cadre de l’intégration fiscale est mentionné
dans la note annexe aux comptes sociaux 4-18.
2- Faits marquants de l’exercice et principaux litiges
en cours
·Grand arrêt programmé de la raffinerie de
Gravenchon
La partie Est de la raffinerie de Gravenchon a été mise
progressivement à l’arrêt à partir du 25 février 2019. La capacité
de traitement de la raffinerie qui est d’environ 226 000
barils/jour a été réduite à 166 500 barils/jour pendant cette
période.
Cet arrêt technique programmé a permis de réaliser des travaux
d'inspection et d’entretien sur des équipements normalement en
service. Il a également permis de renforcer la sécurité et de
mettre en place de nouveaux projets visant à améliorer l'efficacité
énergétique, les performances environnementales et la compétitivité
du site. Durant cet arrêt, environ 650 000 heures de travail
ont été réalisées par 1 200 intervenants extérieurs présents en
moyenne chaque jour sur la raffinerie.Les unités de production ont
redémarré progressivement à compter du 20 avril 2019 pour atteindre
leur pleine capacité le 10 mai 2019.
·Contrôle fiscal
exercices 2013-2014-2015
Le contrôle fiscal de la société Esso S.A.F. sur
les exercices 2013-2014-2015 qui avait fait l’objet d’une
proposition de rectification en date du 13 juillet 2018 portant sur
la rémunération versée à la société ExxonMobil Sales and Supply LLC
dans le cadre du contrat d’approvisionnement en pétrole brut des
deux raffineries du groupe a pris fin sans aucun impact financier.
En effet, en 2019 l’administration fiscale a décidé d’abandonner
les redressements envisagés, à la suite des éléments présentés par
la société Esso S.A.F.
·Plans de
Prévention des Risques Technologiques
Le PPRT du dépôt pétrolier de Toulouse Fondeyre
publié le 27 janvier 2010 a été annulé par le tribunal
administratif de Toulouse le 15 novembre 2012. Une nouvelle étude
de danger a été réalisée en 2016 qui a réduit l’impact financier
pour le groupe estimé à environ 1 million d’euros contre 2,8
millions d’euros. Le nouveau PPRT a été approuvé en juin 2017 sans
impact matériel supplémentaire attendu.
Le PPRT de la zone de Fos-sur-Mer a été
prescrit en 2011 et prorogé jusqu’en juillet 2016. Des réunions des
Personnes et Organismes Associes (POA) ont eu lieu en 2012, 2013,
2015 puis en juin 2016 en vue d’établir un PPRT. Les études
techniques finalisées et les cartes d’aléas stabilisées ont été
présentées en réunion POA en octobre 2015. Des réunions techniques
sur le PPRT ont eu lieu en 2016 concernant les mesures foncières.
En 2017 une nouvelle consultation des POA a été réalisée au cours
du 1er semestre et un bilan de la concertation a été établi en
juillet 2017. Une enquête publique a été effectuée du 6 novembre au
8 décembre 2017. Le PPRT a finalement été approuvé le 30 mars 2018.
Une convention de financement tripartite est en cours de signature.
La provision constituée en 2018 pour un montant de 1 million
d’euros complétée par un passif éventuel a été maintenue au 31
décembre 2019.
Le PPRT de la zone de Port-Jérôme-Gravenchon
prescrit en 2009 a été approuvé en août 2014 sans impact matériel
sur les comptes du groupe.
Les PPRT concernant le dépôt pétrolier de
Villette-de-Vienne et celui de Lyon dans lequel Esso S.A.F. a des
intérêts à travers sa participation dans la société des Stockages
Pétroliers du Rhône ont été réunis dans un seul PPRT qui a été
approuvé le 19 octobre 2016. Ce PPRT est sans impact pour la
société Esso S.A.F.
Le PPRT du dépôt de Villeneuve-le-Roi opéré par
la Société Pétrolière du Val de Marne (SPVM) dans laquelle Esso
S.A.F. a des intérêts, a été approuvé le 20 juillet 2016 sans
impact matériel pour la société Esso S.A.F.
·Passifs
éventuels
La société Esso S.A.F. est exposée à plusieurs
situations de passif éventuel au sens de l’article 212-4 du Plan
Comptable Général. Le montant estimé au 31 décembre 2019 de ces
obligations qui ne sont ni probables, ni certaines, s’élève à
environ 33 millions d’euros dont une estimation d’environ 3
millions d’euros pour les Plans de Prévention des Risques
Technologiques (PPRT) en cours de mise en place. Les échéances
d'éventuelles sorties de ressources s’étaleraient le cas échéant
sur plusieurs années.
3- Evénements postérieurs à la clôture
·Impact de la
pandémie de
COVID-19 Le
groupe Esso S.A.F. a intégré de longue date le risque pandémique
dans des plans de continuité d’activité conçus pour interagir de
façon fluide avec les consignes données par les autorités ou mises
en œuvre dans l’objectif de limiter les impacts sur les opérations.
Ces plans ont été revalidés dès le début de l’année 2020 en
anticipation de la possible arrivée sur le continent Européen de
l’épidémie de COVID-19. Face à la propagation rapide du virus,
l’Organisation Mondiale de la Santé a classé en pandémie le
COVID-19 le 11 mars 2020, et le gouvernement Français a pris des
mesures de confinement de la population le 17 mars 2020. Ces
mesures de confinement, qui impactent non seulement la France, mais
également de nombreux pays, aussi bien à l’échelle Européenne que
Mondiale, engendrent une baisse importante de la demande en
produits pétroliers, non seulement à cause de la réduction de la
mobilité, mais également du fait du recul de l‘activité
économique.Pour répondre à cette situation, le groupe Esso S.A.F. a
annoncé dès le 20 mars que les débits des unités de distillation de
ses raffineries seraient ajustés pour tenir compte de la baisse de
la demande, tout en mettant en œuvre les procédures prévues afin
d’assurer la continuité de l’approvisionnement de ses clients.
L’évolution de la pandémie et la durée des mesures de confinement
est incertaine, tout comme les procédures de dé-confinement qui
pourraient être progressives et étalées dans le temps. Le groupe
Esso S.A.F. continuera en conséquence d’adapter la marche de ses
unités en fonction de l’évolution de la demande ou de potentielles
contraintes d’approvisionnement, de production ou de stockage.
Aucun autre évènement significatif postérieur à la clôture n’est
à noter.
4- Notes sur le bilan et le compte de
résultat
4-1 Etat de l’actif
immobilisé
4-2 Variation des
amortissements
4-3 Immobilisations en
crédit-bail
(1) contrat d'affrètement long terme du
pétrolier "SAMCO RAVEN" remplacé en 2012 par le pétrolier "SAMCO
CHINA" du type "Very Large Crude Carrier" (VLCC) avec un coût
additionnel de 7,7M€. Le contrat d'affrètement à temps de navire a
conservé sa durée de 12 ans et 2 mois et est assimilable à un
contrat de crédit-bail. Par avenant en date du 7 novembre 2016, le
nom du VLCC a été modifié de « SAMCO CHINA » à « DHT
CHINA ».
4-4 Réévaluation
La réserve de réévaluation de 10,2 millions
d'euros figurant au bilan représente le montant de la réévaluation
légale 1976 sur les participations (4,6 millions d'euros) et les
terrains (5,6 millions d'euros).
4-5 Filiales et
participations
(1) chiffres de 2018
4-6 Détail des stocks
4-7
Variation des capitaux propres
Notes :- Le capital social de la société est composé de 12 854
578 actions d’une valeur nominale de 7,65 euros.- ExxonMobil
Corporation détient, via ExxonMobil France Holding S.A.S., 82,89%
du capital et intègre à ce titre la société Esso S.A.F. dans
ses comptes consolidés.
4-8
Variation des provisions pour risques et
charges
- Cette ligne comprend une provision retraite reprise et
maintenue dans les comptes de la société Esso S.A.F. à la suite de
la fusion avec la société Mobil Oil Française en 2003 ainsi qu’une
provision correspondant à la garantie de ressources accordée au
personnel retraité conformément au plan de retraite pour la période
comprise entre la date de départ et la date de liquidation des
droits acquis auprès des différents organismes de
retraite.
- En matière de pensions et obligations similaires, confère les
engagements hors bilan dans la présente annexe.
Au 31 décembre 2019, la société a préfinancé une
partie de ses engagements de retraite.
L’ordonnance du 9 juillet 2015 fait obligation
aux entreprises de sécuriser une fraction augmentant
progressivement de 10% à 50% des droits à la retraite liquidés au
titre des régimes de retraite L137-11 (prestations définies) selon
un calendrier étalé jusqu’en 2030.La sécurisation peut se faire au
moyen d’un ou plusieurs des dispositifs prévus par
l’ordonnance, y compris le préfinancement à travers des
contrats souscrits auprès d’organismes régis par le code des
assurances, et des suretés réelles ou personnelles de type
cautionnement.
Au 31 décembre 2018 les engagements des régimes
de retraite à prestations définies L137-11 de la société portant
sur les droits à retraite liquidés dans la limite de 1,5 PASS
s’élèvent à 347 millions d’euros. En application de cette
ordonnance, 10% de ces droits à retraite liquidés avaient été
sécurisés par une caution de la société ExxonMobil France
Holding.
La société Esso S.A.F. a décidé en date du 1er
juillet 2019 de sécuriser 10% de ces droits à retraite liquidés par
externalisation auprès d’ExxonMobil OFP (Organisme de Fonds de
Pension) avec des versements de cotisations effectués en 2019 pour
un montant total de 45,5 millions d’euros. Suite à cette
externalisation il a été mis fin à la caution de la société
ExxonMobil France Holding.
(3) Les charges exceptionnelles comprennent
des coûts des restructurations ainsi que des provisions pour
remises en état de sites industriels inactifs.
4-9 Variation des autres
dépréciations
Au 31 décembre 2019, une dépréciation d’un
montant de 31 550 milliers d’euros a été comptabilisée pour tenir
compte de la valeur de réalisation des stocks des mois de janvier
et février 2020. La dépréciation constatée en 2018 pour le montant
de 117 549 milliers d’euros a été reprise.
4-10 Etat des échéances des créances et
des dettes
Dettes : La totalité des
dettes est à moins d’un an.
4-11 Etat des produits à recevoir et
charges à payer
4-12 Charges constatées d’avance –
Produits constatés d’avance
Le poste « charges constatées d’avance » contient
essentiellement des loyers et des ristournes payées d'avance.Le
poste « produits constatés d’avance » contient
essentiellement des loyers reçus d'avance.
4-13 Informations sur les entreprises
liées
4-14 Analyse du chiffre d’affaires hors
TVA
(*) Les facturations réciproques entre confrères
dans le cadre d’échanges de produits ne font pas partie du chiffre
d’affaires.
4-15 Résultat financier
Le résultat financier pour l’année 2019 est
positif de 23,3 millions d’euros et comprend des dividendes reçus
pour 24,3 millions d’euros. Les charges et produits financiers avec
les entreprises liées sont les suivants :
4-16 Résultat exceptionnel
Le résultat exceptionnel est une perte de 35,8
millions d’euros et comprend les éléments suivants :
4-17 Effets stocks
La société calcule un effet prix sur stock
mesurant l’impact de la variation des prix des produits
pétroliers sur les quantités en stock à partir d’un prix moyen
reflétant l’évolution du coût de remplacement de la période.
Une dépréciation comptable est calculée dans la
mesure où la valeur nette de réalisation des stocks est inférieure
à leur valeur d’inventaire.
La dotation/reprise nette de la dépréciation
comptable des stocks et l’effet prix sur stocks constituent les
effets stocks.
En 2019, la variation des stocks calculés en
FIFO tient compte d’effets stocks positifs évalués à 147 millions
d’euros (contre 40 millions d’euros d’effets stocks négatifs en
2018).
4-18 Commentaires sur la situation
fiscale
A. Ventilation de l’impôt sur les
bénéfices
B. Détail de la charge ou produit
d’impôt de l’exercice
C. Accroissement et allègement de la
dette future d’impôt de la société Esso S.A.F.
Les impôts différés sont calculés au taux de
34,43%.
Compte tenu de la perte fiscale de l’exercice
2019 qui s’élève à 45 millions d’euros, la situation fiscale du
groupe intégré fait apparaitre un déficit reportable qui s’établit
à 627 millions d’euros à fin décembre 2019. Le crédit d’impôt
différé correspondant ressort à 216 millions d’euros.A noter que
conformément aux règles fiscales en vigueur, l’imputation des
déficits sur les profits futurs est limitée à 1 million d’euros
majoré de 50% du résultat fiscal de l’année au-delà de ce
seuil.
Au 31 décembre 2019, le déficit cumulé des
filiales utilisé par Esso S.A.F. en tant que société tête du groupe
fiscal intégré s’établit à 11 368 milliers d’euros.
4-19 Rémunérations allouées aux
dirigeants
Compte tenu de l'organisation d'Esso S.A.F.,
l'information ci-après concerne les membres du Conseil
d'Administration, faisant partie du personnel salarié, ou recevant
des jetons de présence.
Le montant des rémunérations et des avantages de
toute nature versés par Esso S.A.F. à ses mandataires sociaux au
cours de l'exercice 2019 s’élève à 231 milliers d’euros (231
milliers d’euros en 2018). Au 31 décembre 2019, l'engagement de la
société Esso S.A.F. au titre des retraites des mandataires sociaux
salariés ou anciens salariés est de 2 087 milliers d’euros (1
713 milliers d’euros au 31 décembre 2018).
4-20 Engagements hors bilan
Engagements donnés
- Estimation sur une base actualisée au taux de 1,10% des charges
potentielles futures envers :
- les membres du personnel ayant cessé leur activité dans le
cadre du plan de retraite de la société ou des plans de congé de
fin de carrière.
- le personnel en activité.
Le montant des charges de retraite payées par la
société Esso S.A.F. en 2019 s’établit à 35 millions d’euros.
En date du 1er juillet 2019, la société Esso
S.A.F. a décidé de sécuriser 10% de ces droits à retraite liquidés
par externalisation auprès d’ExxonMobil OFP (Organisme de Fonds de
Pension) et a effectué des versements de cotisations en 2019 pour
un montant total de 45,5 millions
d’euros.
(2) Ce montant correspond à un
engagement de paiement d’un terme fixe vis-à-vis d’Air Liquide dans
le cadre de contrats d’achat d’hydrogène, d'oxygène et d'azote pour
les deux raffineries.Les contrats concernant le site de Gravenchon
ont été signés en 2004 (hydrogène) pour une durée de 20 ans étendue
en 2016 à 25 ans, et en 2007 (oxygène et azote) pour une
durée 10 ans renouvelés en 2016 pour une durée de 10 ans. Un
contrat d’achat d’oxygène sur le site de Fos-sur-Mer a été signé en
2011 pour une durée de 15 ans.
- Ces engagements correspondent aux obligations
contractuelles d’achats d’immobilisations.
- Ce montant correspond à des engagements pris pour les locations
de capacités de stockage d’une durée de 3 ans.
- Ce montant comprend l’engagement pris pour les locations de
moyens logistiques utilisés pour la distribution des produits
pétroliers sur le territoire français ainsi que pour les locations
de véhicules incluant ceux utilisés dans les deux
raffineries
- Les autres engagements donnés comprennent des garanties
bancaires émises pour le compte de la société Esso S.A.F.,
l'engagement implicite d’Esso S.A.F. sur les emprunts et dettes des
participations de type GIE ou SNC et l’engagement pris en 2015 pour
5 années de loyer concernant le bail des bureaux de la tour
Manhattan situés à La Défense 2, Courbevoie ainsi que le bail du
nouveau siège social Immeuble Spring situé à Nanterre.
Engagements de crédit-bail
(1) Les redevances correspondent aux
remboursements du capital augmentés des intérêts dus
Les engagements de crédit-bail concernent le
pétrolier « DHT CHINA » de type « Very Large Crude
Carrier » pris en affrètement long terme le 17 avril 2009. Si
ce bien avait été acquis par la société, la dotation aux
amortissements au titre de l’exercice 2019 aurait été de 4 014
milliers d’euros et le montant des amortissements constatés aux
cours des exercices précédents aurait été de 35 785 milliers
d’euros.
Engagements reçus
4-21 Effectif
L’effectif salarié comprend les titulaires, les
temporaires, l’effectif à temps partiel, les malades de longue
durée, mais ne comprend pas l’effectif détaché hors de la société
Esso S.A.F. L’effectif salarié en congé de fin de carrière est
également exclu.L’effectif mis à la disposition de l’entreprise
comprend l’effectif fourni par des entreprises de travail
temporaire et l’effectif détaché par d’autres sociétés du groupe
ExxonMobil.Déclaration des personnes responsables de
l’établissement des comptes :
J’atteste qu’à ma connaissance les comptes et
les états financiers de la société Esso S.A.F. et de son groupe
consolidé sont établis conformément aux normes comptables
applicables et donnent une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et du résultat de la société et de l’ensemble
des entreprises comprises dans la consolidation, et que le rapport
de gestion figurant dans le présent rapport présente un tableau
fidèle de l’évolution des affaires, des résultats et de la
situation financière de la société et de l’ensemble des entreprises
comprises dans la consolidation ainsi qu’une description des
principaux risques et incertitudes auxquels elles sont
confrontées.
Nanterre, le 17 avril 2020
Antoine du
Guerny
Président Directeur
Général
E- RAPPORTS DES COMMISSAIRES AUX
COMPTES
Rapport des commissaires aux comptes sur
les comptes consolidés
Aux actionnaires de la société ESSO S.A.F.
Opinion
En exécution de la mission qui nous a été
confiée par votre Assemblée Générale, nous avons effectué l’audit
des comptes consolidés de la société ESSO S.A.F. relatifs à
l’exercice clos le 31 décembre 2019, tels qu’ils sont joints au
présent rapport. Ces comptes ont été arrêtés par le conseil
d’administration le 17 mars 2020 sur la base des éléments
disponibles à cette date dans un contexte évolutif de crise
sanitaire liée au Covid-19.
Nous certifions que les comptes consolidés sont,
au regard du référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union
européenne, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du
résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la
situation financière et du patrimoine, à la fin de l’exercice, de
l'ensemble constitué par les personnes et entités comprises dans la
consolidation.
L’opinion formulée ci-dessus est cohérente avec
le contenu de notre rapport au comité d’audit.
Fondement de l’opinion
Référentiel d’audit
Nous avons effectué notre audit selon les normes
d’exercice professionnel applicables en France. Nous estimons que
les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés
pour fonder notre opinion.
Les responsabilités qui nous incombent en vertu
de ces normes sont indiquées dans la partie « Responsabilités des
commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes consolidés
» du présent rapport.
Indépendance
Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le
respect des règles d’indépendance qui nous sont applicables, sur la
période du 1er janvier 2019 à la date d’émission de notre rapport,
et notamment nous n’avons pas fourni de services interdits par
l’article 5, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014 ou par le
code de déontologie de la profession de commissaire aux
comptes.
Observation
Sans remettre en cause l’opinion exprimée
ci-dessus, nous attirons votre attention sur le point suivant
exposé dans la note 1.4 Norme IFRS 16 « contrats de
location » de l’annexe des comptes consolidés concernant
l’incidence sur les comptes consolidés de la première application
de la norme IFRS 16 « Contrats de location ».
Justification des appréciations - Points
clés de l’audit
En application des dispositions des articles
L.823-9 et R.823-7 du code de commerce relatives à la justification
de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les points
clés de l’audit relatifs aux risques d'anomalies significatives
qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus
importants pour l’audit des comptes consolidés de l’exercice, ainsi
que les réponses que nous avons apportées face à ces risques.
Les appréciations ainsi portées s’inscrivent
dans le contexte de l’audit des comptes consolidés pris dans leur
ensemble, arrêtés dans les conditions rappelées précédemment, et de
la formation de notre opinion exprimée ci-avant. Nous n’exprimons
pas d’opinion sur des éléments de ces comptes consolidés pris
isolément.
Evaluation des actifs corporels(Notes 3.1 et
3.3 de l’annexe aux comptes consolidés)
Risque identifié
Au 31 décembre 2019, les actifs corporels
figurant au bilan du groupe s’élèvent à 884 millions d’euros et
comprennent des actifs amortis et non amortis.
Les immobilisations du groupe sont inscrites au
bilan consolidé au prix d’acquisition, diminué des
amortissements.
A chaque clôture, en présence d'indice de perte
de valeur, le groupe apprécie une valeur d’utilité de ses actifs
corporels et il réalise, le cas échéant, un test de dépréciation en
comparant la valeur comptable et la valeur recouvrable des actifs
corporels. La valeur recouvrable d’un actif est la valeur la plus
élevée entre sa juste valeur diminuée des coûts de vente estimés et
sa valeur d’utilité. La valeur d’utilité est déterminée par
référence à une estimation des flux futurs de trésorerie
actualisés.
La valeur recouvrable des actifs testés est
déterminée sur la base de leur valeur d’utilité calculée à partir
de l’actualisation des flux de trésorerie futurs estimés sur la
base de prévisions tenant compte des conditions d’exploitation de
chaque raffinerie et d’hypothèses économiques du secteur qui
représentent la meilleure estimation retenue par le management.
L’évaluation de la valeur recouvrable des actifs
testés fait appel à des estimations et à des jugements de la part
de la direction du Groupe ESSO et notamment à l’appréciation des
conditions d’exploitation de chaque raffinerie et d’hypothèses
économiques du secteur. Ces hypothèses intègrent notamment des
projections de marges de raffinage tenant compte d’un environnement
de bas de cycle d’ici à 2023 puis un retour à des marges de
tendance long terme. Par ailleurs, cette évaluation s’appuie sur
des paramètres en matière de parité euro-dollar, de taux
d’actualisation et de taux de croissance à l'infini.
Nous considérons que l’évaluation des actifs
corporels, constitue un point clé de notre audit compte tenu du
montant significatif des actifs corporels dans les états
financiers, de la présence d'indice de perte de valeur - la
capitalisation boursière d'ESSO SAF étant inférieure aux capitaux
propres consolidés au 31 décembre 2019, et du niveau élevé
d'estimations et hypothèses retenues dans la détermination des
valeurs recouvrables.
Réponses apportées lors de notre audit
Afin d'apprécier la détermination des valeurs
recouvrables, nos travaux ont consisté, avec l’appui de nos experts
en évaluation :
- Prendre connaissance du modèle de test de dépréciation utilisé
ainsi que du processus mis en place par la Direction pour la
réalisation des tests des deux raffineries ;
- S'assurer de l'intégrité du modèle de test de dépréciation
utilisé et analyser la pertinence des modifications apportées, le
cas échéant, par rapport au modèle de l'année précédente ;
- Réaliser avec la Direction des entretiens pour identifier les
principaux jugements, estimations et hypothèses utilisés dans le
modèle de test de dépréciation et obtenir des explications les
supportant ;
- Corroborer les données clés du modèle de test de dépréciation
avec des éléments sources internes ;
- Analyser les méthodologies de détermination ou la documentation
supportant les paramètres utilisés – parité euro-dollar, taux
d'actualisation et taux de croissance à l'infini, comparer ces
paramètres avec des données de marché ou des sources externes et
recalculer ces taux avec nos propres sources de données ;
- Analyser les facteurs expliquant l'évolution des valeurs
recouvrables entre 2018 et 2019 et obtenir des explications de la
Direction ;
- Prendre connaissance et vérifier les analyses de sensibilité
effectuées.
Evaluation des impôts différés actifs(Note 5.2
de l’annexe aux comptes consolidés)
Risque identifié
Au 31 décembre 2019, les déficits fiscaux totaux
du groupe d’intégration fiscal s’élèvent à 627 millions d’euros.
Les déficits fiscaux donnant lieu à la reconnaissance d’actifs
d’impôt différés inscrits au bilan consolidé s’élèvent à 414
millions d’euros, soit 107 millions d’euros d’actifs d’impôts
différés au taux de 25,83% applicable à partir de 2022. Au cours de
l’exercice 2019, les déficits fiscaux reportables augmentent de 44
millions d’euros, conduisant à un complément d’impôts différés
actif de 11 millions d’euros.
Les actifs d’impôts différés relatifs aux
déficits reportables ne sont comptabilisés que s’il est probable
que le groupe disposera dans le futur de bénéfices imposables
suffisants pour consommer ses pertes fiscales reportables. La base
taxable du groupe d'intégration fiscale résulte, entre autres, de
l’effet prix sur stock qui dépend du cours du baril de Brent et de
la parité euro/dollars qui sont des données exogènes.
Comme indiqué dans la note 5.2 de l’annexe aux
comptes consolidés, la capacité du groupe à recouvrer ses actifs
d’impôts différés relatifs aux déficits reportables est appréciée
par le groupe à la clôture de chaque exercice en tenant compte des
prévisions de résultats fiscaux futurs sur une durée de 10 ans. Ces
prévisions de résultats taxables s’appuient principalement sur
celles également utilisées pour la réalisation du test de
dépréciation des actifs corporels.
Nous avons considéré le caractère recouvrable
des actifs d’impôts différés relatifs aux déficits reportables
comme un point clé de notre audit en raison de l’importance des
jugements de la direction pour la comptabilisation de ces actifs et
du caractère significatif de leur montant.
Réponses apportées lors de notre audit
Notre approche d’audit a consisté à apprécier la
probabilité que la société puisse utiliser dans le futur ses
déficits fiscaux reportables générés à ce jour, notamment au regard
de la capacité du groupe d’intégration fiscale à dégager des
profits taxables futurs permettant l’utilisation des pertes
fiscales reportables existantes.
Pour l’appréciation des montants de profits
taxables futurs, nous avons :
- Pris connaissance de la procédure de reconnaissance des impôts
différés actifs ;
- Vérifié que les hypothèses et estimations utilisées pour
justifier les impôts différés actifs sont cohérentes avec celles
utilisées pour le test de dépréciation des actifs corporels ;
- Considéré l’impact du plafonnement de l’utilisation des
déficits fiscaux.
Existence et évaluation des stocks de produits
pétroliers (Note 2.2 de l’annexe aux comptes
consolidés)
Risque identifié
Les stocks de pétrole brut et de produits
pétroliers s’élèvent à 1 286 millions d’euros en valeur brute au 31
décembre 2019. Les produits pétroliers détenus par la société sont
stockés sous douane dans les raffineries de la filiale Esso
Raffinage et dans des lieux de stockages opérés par Esso ou par des
tiers.
Les stocks de pétrole brut et de produits
pétroliers sont évalués suivant la méthode du premier entré,
premier sorti (FIFO). Les stocks de pétrole brut sont valorisés à
leur coût d'achat y compris les frais de transport.
Les stocks de produits pétroliers issus du
raffinage sont valorisés par ventilation du coût global de
production entre les différents produits en fonction de leur valeur
de marché. Les coûts de production comprennent la valeur des
pétroles bruts mis en œuvre, les charges directes et indirectes de
production y compris l'amortissement des biens concourant à la
production, mais exclusion faite de tous les frais financiers.
Nous avons considéré l’existence des stocks de
produits pétroliers comme un point clé de l’audit du fait de
l’importance dans les comptes annuels et de leur localisation dans
des lieux de stockage opérés dans certains cas par des tiers. Nous
avons également considéré la valorisation à la clôture des stocks
de produits pétroliers comme un point clé de notre audit.
Réponses apportées lors de notre audit
(i) Concernant l’existence des stocks de
produits pétroliers :
Le groupe a mis en place un système d'inventaire
permanent pour le suivi de ces stocks. Après prise de connaissance,
afin d'évaluer ce système :
- Nous avons analysé les procédures d’inventaire physique,
réalisé des entretiens avec les opérationnels et identifié les
contrôles pertinents mis en place par la société pour prévenir les
risques d’anomalies significatives ;
- Nous avons assisté à plusieurs inventaires physiques réalisés
par la société dans les deux raffineries du groupe ainsi que pour
un dépôt opéré par un tiers, ceci afin de tester l'efficacité des
procédures d’inventaires physiques ;
- Nous avons rapproché les résultats des inventaires physiques
ci-dessus avec les données de l'inventaire permanent.
(ii) Concernant la valorisation des stocks de
produits pétroliers :
- Pour les stocks de pétrole but et produits pétroliers achetés,
nous avons pris connaissance du processus d'achat, depuis la
commande, jusqu’à la réception des produits et l’enregistrement
comptable des achats. Nous avons procédé à une évaluation des
contrôles pertinents portant sur ce processus et nous avons réalisé
des tests. Nous nous sommes assurés de la mise en œuvre de la
méthode du premier entré, premier sorti (FIFO) ;
- Pour les stocks de produits issus du raffinage, nous avons pris
connaissance de la procédure de valorisation, procédé à des tests
et nous nous sommes assurés de la mise en œuvre de la méthode du
premier entré, premier sorti (FIFO).
Vérifications spécifiques
Nous avons également procédé, conformément aux
normes d'exercice professionnel applicables en France, aux
vérifications spécifiques prévues par les textes légaux et
réglementaires des informations relatives au groupe, données dans
le rapport de gestion du conseil d’administration arrêté le 17 mars
2020. S’agissant des événements survenus et des éléments connus
postérieurement à la date d’arrêté des comptes relatifs aux effets
de la crise liée au Covid-19, la direction nous a indiqué qu’ils
feront l’objet d’une communication à l’assemblée générale appelée à
statuer sur les comptes.
Nous n'avons pas d'observation à formuler sur
leur sincérité et leur concordance avec les comptes consolidés.
Nous attestons que la déclaration consolidée de
performance extra-financière prévue par l’article L. 225-102-1 du
code de commerce figure dans le rapport sur la gestion du groupe,
étant précisé que, conformément aux dispositions de l’article L.
823-10 de ce code, les informations contenues dans cette
déclaration n’ont pas fait l’objet de notre part de vérifications
de sincérité ou de concordance avec les comptes consolidés et
doivent faire l’objet d’un rapport par un organisme tiers
indépendant.
Informations résultant d'autres
obligations légales et réglementaires
Désignation des commissaires aux comptes
Nous avons été nommés commissaires aux comptes
de la société ESSO S.A.F. par votre Assemblée Générale du 12 juin
2001 pour le cabinet Grant Thornton et du 14 juin 2007 pour le
cabinet Mazars.
Au 31 décembre 2019, le cabinet Grant Thornton
était dans la 19ème année de sa mission sans interruption et le
cabinet Mazars dans la 13ème année.
Responsabilités de la direction
et des personnes constituant le gouvernement d’entreprise
relatives aux comptes consolidés
Il appartient à la direction d’établir des
comptes consolidés présentant une image fidèle conformément au
référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne ainsi que de
mettre en place le contrôle interne qu'elle estime nécessaire à
l'établissement de comptes consolidés ne comportant pas d'anomalies
significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent
d'erreurs.
Lors de l’établissement des comptes consolidés, il incombe à la
direction d’évaluer la capacité de la société à poursuivre son
exploitation, de présenter dans ces comptes, le cas échéant, les
informations nécessaires relatives à la continuité d’exploitation
et d’appliquer la convention comptable de continuité
d’exploitation, sauf s’il est prévu de liquider la société ou de
cesser son activité.
Il incombe au comité d’audit de suivre le
processus d’élaboration de l’information financière et de suivre
l'efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des
risques, ainsi que le cas échéant de l'audit interne, en ce qui
concerne les procédures relatives à l'élaboration et au traitement
de l'information comptable et financière.
Les comptes consolidés ont été arrêtés par le
conseil d’administration.
Responsabilités des commissaires aux
comptes relatives à l’audit des comptes consolidés
Objectif et démarche d’audit
Il nous appartient d’établir un rapport sur les
comptes consolidés. Notre objectif est d’obtenir l’assurance
raisonnable que les comptes consolidés pris dans leur ensemble ne
comportent pas d’anomalies significatives.
L’assurance raisonnable correspond à un niveau
élevé d’assurance, sans toutefois garantir qu’un audit réalisé
conformément aux normes d’exercice professionnel permet de
systématiquement détecter toute anomalie significative. Les
anomalies peuvent provenir de fraudes ou résulter d’erreurs et sont
considérées comme significatives lorsque l’on peut raisonnablement
s’attendre à ce qu’elles puissent, prises individuellement ou en
cumulé, influencer les décisions économiques que les utilisateurs
des comptes prennent en se fondant sur ceux-ci.
Comme précisé par l’article L.823-10-1 du code
de commerce, notre mission de certification des comptes ne consiste
pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de votre
société.
Dans le cadre d’un audit réalisé conformément
aux normes d’exercice professionnel applicables en France, le
commissaire aux comptes exerce son jugement professionnel tout au
long de cet audit. En outre :
- il identifie et évalue les risques que les comptes consolidés
comportent des anomalies significatives, que celles-ci proviennent
de fraudes ou résultent d’erreurs, définit et met en œuvre des
procédures d’audit face à ces risques, et recueille des éléments
qu’il estime suffisants et appropriés pour fonder son opinion. Le
risque de non-détection d’une anomalie significative provenant
d’une fraude est plus élevé que celui d’une anomalie significative
résultant d’une erreur, car la fraude peut impliquer la collusion,
la falsification, les omissions volontaires, les fausses
déclarations ou le contournement du contrôle interne ;
- il prend connaissance du contrôle interne pertinent pour
l’audit afin de définir des procédures d’audit appropriées en la
circonstance, et non dans le but d’exprimer une opinion sur
l’efficacité du contrôle interne ;
- il apprécie le caractère approprié des méthodes comptables
retenues et le caractère raisonnable des estimations comptables
faites par la direction, ainsi que les informations les concernant
fournies dans les comptes consolidés ;
- il apprécie le caractère approprié de l’application par la
direction de la convention comptable de continuité d’exploitation
et, selon les éléments collectés, l’existence ou non d’une
incertitude significative liée à des événements ou à des
circonstances susceptibles de mettre en cause la capacité de la
société à poursuivre son exploitation. Cette appréciation s’appuie
sur les éléments collectés jusqu’à la date de son rapport, étant
toutefois rappelé que des circonstances ou événements ultérieurs
pourraient mettre en cause la continuité d’exploitation. S’il
conclut à l’existence d’une incertitude significative, il attire
l’attention des lecteurs de son rapport sur les informations
fournies dans les comptes consolidés au sujet de cette incertitude
ou, si ces informations ne sont pas fournies ou ne sont pas
pertinentes, il formule une certification avec réserve ou un refus
de certifier ;
- il apprécie la présentation d’ensemble des comptes consolidés
et évalue si les comptes consolidés reflètent les opérations et
événements sous-jacents de manière à en donner une image
fidèle ;
- concernant l’information financière des personnes ou entités
comprises dans le périmètre de consolidation, il collecte des
éléments qu’il estime suffisants et appropriés pour exprimer une
opinion sur les comptes consolidés. Il est responsable de la
direction, de la supervision et de la réalisation de l’audit des
comptes consolidés ainsi que de l’opinion exprimée sur ces
comptes.
Rapport au comité d’audit
Nous remettons au comité d’audit un rapport qui
présente notamment l’étendue des travaux d'audit et le programme de
travail mis en œuvre, ainsi que les conclusions découlant de nos
travaux. Nous portons également à sa connaissance, le cas échéant,
les faiblesses significatives du contrôle interne que nous avons
identifiées pour ce qui concerne les procédures relatives à
l’élaboration et au traitement de l’information comptable et
financière.
Parmi les éléments communiqués dans le rapport au comité d’audit
figurent les risques d’anomalies significatives, que nous jugeons
avoir été les plus importants pour l’audit des comptes consolidés
de l’exercice et qui constituent de ce fait les points clés de
l’audit, qu’il nous appartient de décrire dans le présent
rapport.
Nous fournissons également au comité d’audit la
déclaration prévue par l’article 6 du règlement (UE) n° 537-2014
confirmant notre indépendance, au sens des règles applicables en
France telles qu’elles sont fixées notamment par les articles
L.822-10 à L.822-14 du code de commerce et dans le code de
déontologie de la profession de commissaire aux comptes. Le cas
échéant, nous nous entretenons avec le comité d'audit des risques
pesant sur notre indépendance et des mesures de sauvegarde
appliquées.
Fait à Courbevoie et à Neuilly-sur-Seine, le 17
avril 2020
Les Commissaires aux Comptes
GRANT THORNTON Alexandre MIKHAILAssocié |
MAZARS Jean Louis SIMONAssocié |
Rapport des commissaires aux comptes sur
les comptes annuels
Aux actionnaires de la société ESSO S.A.F.
Opinion
En exécution de la mission qui nous a été
confiée par votre Assemblée Générale, nous avons effectué l’audit
des comptes annuels de la société ESSO S.A.F. relatifs à l’exercice
clos le 31 décembre 2019, tels qu’ils sont joints au présent
rapport. Ces comptes ont été arrêtés par le conseil
d’administration le 17 mars 2020 sur la base des éléments
disponibles à cette date dans un contexte évolutif de crise
sanitaire liée au Covid-19.
Nous certifions que les comptes annuels sont, au
regard des règles et principes comptables français, réguliers et
sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de
l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du
patrimoine de la société à la fin de cet exercice.
L’opinion formulée ci-dessus est cohérente avec
le contenu de notre rapport au comité d’audit.
Fondement de l’opinion
Référentiel d’audit
Nous avons effectué notre audit selon les normes
d’exercice professionnel applicables en France. Nous estimons que
les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés
pour fonder notre opinion.
Les responsabilités qui nous incombent en vertu
de ces normes sont indiquées dans la partie « Responsabilités
des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes
annuels » du présent rapport.
Indépendance
Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le
respect des règles d’indépendance qui nous sont applicables, sur la
période du 1er janvier 2019 à la date d’émission de notre rapport,
et notamment nous n’avons pas fourni de services interdits par
l’article 5, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014 ou par le
code de déontologie de la profession de commissaire aux
comptes.
Justification des appréciations - Points
clés de l’audit
En application des dispositions des articles
L.823-9 et R.823-7 du code de commerce relatives à la justification
de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les points
clés de l’audit relatifs aux risques d'anomalies significatives
qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus
importants pour l’audit des comptes annuels de l’exercice, ainsi
que les réponses que nous avons apportées face à ces risques.
Les appréciations ainsi portées s’inscrivent
dans le contexte de l’audit des comptes annuels pris dans leur
ensemble, arrêtés dans les conditions rappelées précédemment, et de
la formation de notre opinion exprimée ci-avant. Nous n’exprimons
pas d’opinion sur des éléments de ces comptes annuels pris
isolément.
Existence et évaluation des stocks de produits
pétroliers (Notes 1.4 et 4.6 de l’annexe aux comptes
sociaux)
Risque identifié
Les stocks de pétrole brut et de produits
pétroliers s’élèvent à 1 287 millions d’euros en valeur brute au 31
décembre 2019. Les produits pétroliers détenus par la société sont
stockés sous douane dans les raffineries de la filiale Esso
Raffinage et dans des lieux de stockages opérés par Esso ou par des
tiers.
Les stocks de pétrole brut et de produits
pétroliers sont évalués suivant la méthode du premier entré,
premier sorti (FIFO). Les stocks de pétrole brut sont valorisés à
leur coût d'achat y compris les frais de transport.
Les stocks de produits pétroliers issus du
raffinage sont valorisés par ventilation du coût global de
production entre les différents produits en fonction de leur valeur
de marché. Les coûts de production comprennent la valeur des
pétroles bruts mis en œuvre, les charges directes et indirectes de
production y compris l'amortissement des biens concourant à la
production, mais exclusion faite de tous les frais financiers.
Nous avons considéré l’existence des stocks de
produits pétroliers comme un point clé de l’audit du fait de
l’importance dans les comptes annuels et de leur localisation dans
des lieux de stockage opérés dans certains cas par des tiers. Nous
avons également considéré la valorisation à la clôture des stocks
de produits pétroliers comme un point clé de notre audit.
Réponses apportées lors de notre audit
(i) Concernant l’existence des stocks de
produits pétroliers :
Le groupe a mis en place un système d'inventaire
permanent pour le suivi de ces stocks. Après prise de connaissance,
afin d'évaluer ce système :
- Nous avons analysé les procédures d’inventaire physique,
réalisé des entretiens avec les opérationnels et identifié les
contrôles pertinents mis en place par la société pour prévenir les
risques d’anomalies significatives ;
- Nous avons assisté à plusieurs inventaires physiques réalisés
par la société dans les deux raffineries du groupe ainsi que pour
un dépôt opéré par un tiers, ceci afin de tester l'efficacité des
procédures d’inventaires physiques ;
- Nous avons rapproché les résultats des inventaires physiques
ci-dessus avec les données de l'inventaire permanent.
(ii) Concernant la valorisation des stocks de
produits pétroliers :
- Pour les stocks de pétrole but et produits pétroliers achetés,
nous avons pris connaissance du processus d'achat, depuis la
commande, jusqu’à la réception des produits et l’enregistrement
comptable des achats. Nous avons procédé à une évaluation des
contrôles pertinents portant sur ce processus et nous avons réalisé
des tests. Nous nous sommes assurés de la mise en œuvre de la
méthode du premier entré, premier sorti (FIFO) ;
- Pour les stocks de produits issus du raffinage, nous avons pris
connaissance de la procédure de valorisation, procédé à des tests
et nous nous sommes assurés de la mise en œuvre de la méthode du
premier entré, premier sorti (FIFO).
Évaluation des titres de participation(Notes
1.3 et 4.5 de l’annexe aux comptes sociaux)
Risque identifié
Au 31 décembre 2019, les titres de participation
sont inscrits au bilan pour une valeur nette comptable de 175
millions d’euros. Ils sont comptabilisés à leur date d’entrée au
coût d’acquisition hors frais accessoires, après réévaluations
légales le cas échéant.
Lorsque la valeur d’utilité des titres est
inférieure à leur valeur nette comptable, une dépréciation est
constituée du montant de la différence. Comme indiqué dans la note
1.3 de l’annexe aux comptes sociaux, la valeur d’utilité est
déterminée en fonction d’une analyse multicritère tenant compte
notamment de la quote-part des capitaux propres de la filiale, des
perspectives de rentabilité de la participation détenue et de
données de marché observées.
L’estimation de la valeur d’utilité de ces
titres requiert l’exercice du jugement de la direction, nous avons
ainsi considéré l’évaluation de la valeur d’utilité des titres de
participation comme un point clé de notre audit.
Réponses apportées lors de notre audit
Pour apprécier le caractère raisonnable de
l’estimation des valeurs d’utilité des titres de participation, sur
la base des informations qui nous ont été communiquées, nos travaux
ont consisté principalement à :
- Pour les évaluations reposant sur des éléments historiques,
vérifier que les informations comptables concordent avec les
comptes des entités ;
- Pour les évaluations reposant sur des données de marché
observées, corroborer les données avec des éléments sources
externes ;
- Pour les évaluations reposant sur des éléments prévisionnels :
- Prendre connaissance de la méthode d’évaluation retenue par la
direction ;
- S'assurer de l'intégrité du modèle utilisé ;
- Réaliser avec la Direction des entretiens pour identifier les
principales estimations, jugements et hypothèses utilisées dans le
modèle obtenir des explications les supportant ;
- Corroborer les données clés du modèle avec des éléments sources
internes ;
- Analyser les méthodologies de détermination ou la documentation
supportant les paramètres utilisés – taux d'actualisation et de
taux de croissance à l'infini, comparer ces paramètres avec des
données de marché ou des sources externes et recalculer ces taux
avec nos propres sources de données.
Vérifications spécifiques
Nous avons également procédé, conformément aux
normes d’exercice professionnel applicables en France, aux
vérifications spécifiques prévues par les textes légaux et
réglementaires.
Informations données dans le rapport de
gestion et dans les autres documents sur la situation financière et
les comptes annuels adressés aux actionnaires
Nous n'avons pas d'observation à formuler sur la
sincérité et la concordance avec les comptes annuels des
informations données dans le rapport de gestion du conseil
d’administration arrêté le 17 mars 2020 et dans les autres
documents sur la situation financière et les comptes annuels
adressés aux actionnaires. S’agissant des événements survenus et
des éléments connus postérieurement à la date d’arrêté des comptes
relatifs aux effets de la crise liée au Covid-19, la direction nous
a indiqué qu’ils feront l’objet d’une communication à l’assemblée
générale appelée à statuer sur les comptes.
Nous attestons de la sincérité et de la
concordance avec les comptes annuels des informations relatives aux
délais de paiement mentionnées à l'article D.441-4 du code de
commerce.
Rapport sur le gouvernement
d’entreprise
Nous attestons de l’existence, dans le rapport
du conseil d’administration sur le gouvernement d’entreprise, des
informations requises par les articles L.225-37-3 et L.225-37-4 du
code de commerce.
Concernant les informations fournies en
application des dispositions de l’article L.225-37-3 du code de
commerce sur les rémunérations et avantages versés aux mandataires
sociaux ainsi que sur les engagements consentis en leur faveur,
nous avons vérifié leur concordance avec les comptes ou avec les
données ayant servi à l’établissement de ces comptes et, le cas
échéant, avec les éléments recueillis par votre société auprès des
sociétés contrôlant votre société ou contrôlées par elle. Sur la
base de ces travaux, nous attestons l’exactitude et la sincérité de
ces informations.
Informations résultant d'autres obligations légales et
réglementaires
Désignation des commissaires aux comptes
Nous avons été nommés commissaires aux comptes
de la société ESSO S.A.F. par votre Assemblée Générale du 12 juin
2001 pour le cabinet Grant Thornton et du 14 juin 2007 pour le
cabinet Mazars.
Au 31 décembre 2019, le cabinet Grant Thornton
était dans la 19ème année de sa mission sans interruption et le
cabinet Mazars dans la 13ème année.
Responsabilités de la direction
et des personnes constituant le gouvernement d’entreprise
relatives aux comptes annuels
Il appartient à la direction d’établir des
comptes annuels présentant une image fidèle conformément aux règles
et principes comptables français ainsi que de mettre en place le
contrôle interne qu'elle estime nécessaire à l'établissement de
comptes annuels ne comportant pas d'anomalies significatives, que
celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d'erreurs.
Lors de l’établissement des comptes annuels, il
incombe à la direction d’évaluer la capacité de la société à
poursuivre son exploitation, de présenter dans ces comptes, le cas
échéant, les informations nécessaires relatives à la continuité
d’exploitation et d’appliquer la convention comptable de continuité
d’exploitation, sauf s’il est prévu de liquider la société ou de
cesser son activité.
Il incombe au comité d’audit de suivre le
processus d’élaboration de l’information financière et de suivre
l'efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des
risques, ainsi que le cas échéant de l'audit interne, en ce qui
concerne les procédures relatives à l'élaboration et au traitement
de l'information comptable et financière.
Les comptes annuels ont été arrêtés par le
conseil d’administration.
Responsabilités des commissaires aux
comptes relatives à l’audit des comptes annuels
Objectif et démarche d’audit
Il nous appartient d’établir un rapport sur les
comptes annuels. Notre objectif est d’obtenir l’assurance
raisonnable que les comptes annuels pris dans leur ensemble ne
comportent pas d’anomalies significatives. L’assurance raisonnable
correspond à un niveau élevé d’assurance, sans toutefois garantir
qu’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice
professionnel permet de systématiquement détecter toute anomalie
significative. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou
résulter d’erreurs et sont considérées comme significatives lorsque
l’on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’elles puissent, prises
individuellement ou en cumulé, influencer les décisions économiques
que les utilisateurs des comptes prennent en se fondant sur
ceux-ci.
Comme précisé par l’article L.823-10-1 du code
de commerce, notre mission de certification des comptes ne consiste
pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de votre
société.
Dans le cadre d’un audit réalisé conformément
aux normes d’exercice professionnel applicables en France, le
commissaire aux comptes exerce son jugement professionnel tout au
long de cet audit. En outre :
- il identifie et évalue les risques que les comptes annuels
comportent des anomalies significatives, que celles-ci proviennent
de fraudes ou résultent d’erreurs, définit et met en œuvre des
procédures d’audit face à ces risques, et recueille des éléments
qu’il estime suffisants et appropriés pour fonder son opinion. Le
risque de non-détection d’une anomalie significative provenant
d’une fraude est plus élevé que celui d’une anomalie significative
résultant d’une erreur, car la fraude peut impliquer la collusion,
la falsification, les omissions volontaires, les fausses
déclarations ou le contournement du contrôle interne ;
- il prend connaissance du contrôle interne pertinent pour
l’audit afin de définir des procédures d’audit appropriées en la
circonstance, et non dans le but d’exprimer une opinion sur
l’efficacité du contrôle interne ;
- il apprécie le caractère approprié des méthodes comptables
retenues et le caractère raisonnable des estimations comptables
faites par la direction, ainsi que les informations les concernant
fournies dans les comptes annuels ;
- il apprécie le caractère approprié de l’application par la
direction de la convention comptable de continuité d’exploitation
et, selon les éléments collectés, l’existence ou non d’une
incertitude significative liée à des événements ou à des
circonstances susceptibles de mettre en cause la capacité de la
société à poursuivre son exploitation. Cette appréciation s’appuie
sur les éléments collectés jusqu’à la date de son rapport, étant
toutefois rappelé que des circonstances ou événements ultérieurs
pourraient mettre en cause la continuité d’exploitation. S’il
conclut à l’existence d’une incertitude significative, il attire
l’attention des lecteurs de son rapport sur les informations
fournies dans les comptes annuels au sujet de cette incertitude ou,
si ces informations ne sont pas fournies ou ne sont pas
pertinentes, il formule une certification avec réserve ou un refus
de certifier ;
- il apprécie la présentation d’ensemble des comptes annuels et
évalue si les comptes annuels reflètent les opérations et
événements sous-jacents de manière à en donner une image
fidèle.
Rapport au comité d’audit
Nous remettons au comité d’audit un rapport qui
présente notamment l’étendue des travaux d'audit et le programme de
travail mis en œuvre, ainsi que les conclusions découlant de nos
travaux. Nous portons également à sa connaissance, le cas échéant,
les faiblesses significatives du contrôle interne que nous avons
identifiées pour ce qui concerne les procédures relatives à
l’élaboration et au traitement de l’information comptable et
financière.
Parmi les éléments communiqués dans le rapport
au comité d’audit figurent les risques d’anomalies significatives,
que nous jugeons avoir été les plus importants pour l’audit des
comptes annuels de l’exercice et qui constituent de ce fait les
points clés de l’audit, qu’il nous appartient de décrire dans le
présent rapport.
Nous fournissons également au comité d’audit la
déclaration prévue par l’article 6 du règlement (UE) n° 537-2014
confirmant notre indépendance, au sens des règles applicables en
France telles qu’elles sont fixées notamment par les articles
L.822-10 à L.822-14 du code de commerce et dans le code de
déontologie de la profession de commissaire aux comptes. Le cas
échéant, nous nous entretenons avec le comité d'audit des risques
pesant sur notre indépendance et des mesures de sauvegarde
appliquées.
Fait à Courbevoie et à Neuilly-sur-Seine, le 17
avril 2020
Les Commissaires aux Comptes
GRANT THORNTON Alexandre MIKHAILAssocié |
MAZARS Jean Louis SIMONAssocié |
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- Rapport financier annuel 2019
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