(Southern Illinois University School of Medicine, Springfield, Etats-Unis)

Le prix Longévité de la Fondation IPSEN a été créé en 1996 afin de reconnaître l’importance globale de l’augmentation continuelle de l’espérance de vie humaine. Le prix 2017 sera remis, ce jour, lors du 21ème congrès mondial de Gérontologie et de Gériatrie IAGG (International Association of Gerontology and Geriatrics), à San Francisco (de 14h à 15h30). Le jury international présidé par le Professeur Thomas Kirkwood (Université de Newcastle, Angleterre et Université de Copenhague, Danemark), a décidé à l’unanimité, d’attribuer le prix Longévité à Andrzej Bartke pour ses analyses pionnières des mécanismes moléculaires et hormonaux qui permettent d’étendre la longévité des mammifères chez la souris.

Le prix Longévité de la Fondation IPSEN a été créé en 1996 afin de reconnaître l’importance globale de l’augmentation continuelle de l’espérance de vie humaine. Cette augmentation remarquable a des implications dans un grand nombre de disciplines scientifiques comme dans l’organisation de notre société, dans tous ses aspects.

« La Fondation IPSEN peut être fière d’avoir créé un prix qui reconnait l’intérêt scientifique intrinsèque et l’importance de ce sujet. Depuis plus de 20 ans, la liste des lauréats prestigieux du prix Longévité rappelle l’importance dans la complémentarité des voies adoptées par chacune des disciplines et leurs contributions respectives », indique Thomas Kirkwood, Président du jury (Université de Newcastle, Angleterre et Université de Copenhague, Danemark).

En 2017, le lauréat du prix Longévité 2018 est Dr. Andrzej Bartke (Southern Illinois University School of Medicine, Springfield, Etats-Unis) récompensé pour ses analyses pionnières des mécanismes moléculaires et hormonaux qui permettent d’étendre la longévité des mammifères comme chez la souris naine Ames. Ces études démontrent que les facteurs neuroendocrines ont un rôle clé de par leur impact sur les mécanismes du vieillissement qui affectent l’espérance de vie.

Lors de cet événement, le Dr Bartke présentera une conférence intitulée “Growth and aging; the hidden costs of stature” / “Croissance et vieillissement ; le coût caché de la stature”. L’élimination des actions de l’hormone de croissance (GH), par des mutations ou des délétions génétiques ciblées, produit une extension remarquable de la longévité de souris de laboratoire, et ce, chez les deux sexes. Ces souris longévives, déficientes ou résistantes à la GH, sont caractérisées par un petit corps, une puberté retardée, une fécondité réduite et un retard manifeste de multiples symptômes du vieillissement, dont le déclin de la fonction gonadique. Ces observations conduisent à des conclusions quelque peu contre-intuitives, car l’activité normale de l’hormone de croissance s’exerce au prix d’un impact sur le vieillissement et la longévité. Des études sur des souris génétiquement normales (« sauvages »), des chiens domestiques et diverses populations humaines indiquent que la GH est en effet négativement liée à l’espérance de vie pour toutes les espèces mammifères. L’histoire de l’évolution des variations génétiques sous-jacentes impliquant croissance, maturation, fonctions reproductives, résistance au stress, maladies dues à l’âge et la longévité est difficile à appréhender. Cependant, le maintien d’une grande variété de phénotypes correspondants, pourrait être bénéfique aux populations vivant dans des conditions environnementales difficiles.

Andrzej Bartke est professeur de médecine interne au sein de l’Université Southern Illinois (SIU), Faculté de Médecine de Springfield (Illinois, Etats-Unis). Ses recherches se concentrent sur le contrôle génétique et hormonal du vieillissement chez les mammifères. Elles visent à identifier les mécanismes par lesquels une activité diminuée de l’hormone de croissance limite le vieillissement et augmente la longévité. Pour ses travaux, il utilise des souris mutantes qui vivent plus longtemps que des souris témoins, qui montrent des symptômes variés de vieillissement retardé, tout en incluant une préservation des fonctions cognitives et une protection contre les pathologies liées à l’âge.

Le Prix Longévité

Créé en 1996, Ce prix de la Fondation IPSEN a été décerné chaque année à des chercheurs qui ont significativement contribué à l’avancée de nos connaissances sur la Longévité :

Caleb E. Finch (Université de Southern California, Los Angeles, Etats-Unis), Vaïno Kannisto (Université de Odense, Danemark) , Roy L. Walford (anciennement à Free Université de Los Angeles, Etats-Unis), John E. Morley (Université de St. Louis, Etats-Unis), Paul B. et Margret M. Baltes (Université de Berlin, Allemagne), Justin D. Congdon (Université de Géorgie, Aiken, Etats-Unis), George M. Martin (Université de Washington, Seattle, Etats-Unis), James W. Vaupel (Institut Max-Planck pour la recherché démographique, Rostock, Allemagne), Linda Partridge (Université de Londres, Angleterre), Sir Michael Marmot (Université de Londres, Angleterre), Cynthia Kenyon (Université de Californie, San Francisco, Etats-Unis), David J.P. Barker (Université de Southampton, Angleterre), Gerald McClearn (Université de Pennsylvanie, University Park, Etats-Unis), Jacques Vallin (Institut national français de démographie, Paris, France), Judith Campisi (Institut Buck de recherche sur le vieillissement, Novato, Etats-Unis), Thomas Kirkwood (Université de Newcastle, Angleterre), Linda Fried (Université de Columbia, New York, Etats-Unis), Gary Ruvkun (Harvard, Boston, Etats-Unis), Luigi Ferrucci (Institut National sur le vieillissement, NIH, Baltimore, Etats-Unis), Steven N. Austad (Université de Alabama, Birmingham, Etats-Unis) et Kaare Christensen (Université de Odense, Danemark).

Membres du jury

Thomas Kirkwood, Président (Université de Newcastle, Angleterre et Université de Copenhague, Danemark), Judith Campisi (Institut Buck de recherche sur le vieillissement, Novato, Etats-Unis), Eileen Crimmins (Université de Californie du sud, Los Angeles, Etats-Unis), Caleb Finch (Université de Californie du sud, Los Angeles, Etats-Unis), Bernard Jeune* (Université de Odense, Danemark), George Martin* (Université de Washington, Seattle, Etats-Unis), Yasuyuki Gondo (Université de Osaka, Japon), Jean-Marie Robine (INSERM, Démographie et Santé, Montpellier, France), Bruno Vellas (Université de Toulouse, France), Marja Jylhä (Université de Tampere, Finlande), Steven N. Austad (Université de Alabama, Birmingham, Etats-Unis), Luigi Ferrucci (Institut National sur le vieillissement, NIH, Baltimore, Etats-Unis) et un membre de la Fondation IPSEN.

(* ancien membre du jury).

La Fondation IPSEN

Créée en 1983 sous l'égide de la Fondation de France, la Fondation IPSEN a pour ambition d’initier une réflexion sur les grands enjeux scientifiques des années à venir. Inscrite dans la durée, l'action de la Fondation IPSEN vise à contribuer au développement et à la diffusion des connaissances scientifiques en encourageant les interactions entre scientifiques et cliniciens. La Fondation a développé un important réseau international d'experts scientifiques qu’elle réunit régulièrement dans le cadre de Colloques Médecine et Recherche, consacrés à trois grands thèmes : les neurosciences, l'endocrinologie et le cancer. Par ailleurs, la Fondation IPSEN a initié plusieurs séries de réunions en partenariat avec le Salk Institute for Biological Studies, le Karolinska Institutet, ainsi qu’avec les revues Cell et Science. La Fondation IPSEN a publié plus d’une centaine d’ouvrages et a attribué plus de 250 prix et bourses scientifiques.

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